Les champions se mettent au service de la planète. “Athletes for Science”, un collectif d’athlètes engagés pour faire du sport un allié de la recherche scientifique et de la protection des océans, a été lancé lors de l’UNOC, jeudi 12 juin dernier.
Et si les athlètes, par leur notoriété et leurs engagements, pouvait servir les projets scientifiques ? Lors de la Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC) qui avait lieu à Nice du 9 au 13 juin dernier, un collectif d’athlètes français est venu présenter leur nouvelle initiative : Athletes for science. Un programme visant à rapprocher le sport de haut niveau de la recherche scientifique au service des océans, du climat et de la biodiversité. L’objectif est d’utiliser la visibilité du sport pour soutenir des projets scientifiques concrets.
“Le sport peut jouer un rôle de locomotive pour préserver notre planète”
L’idée de ce programme a émergé lors du Climate Sport Camp grâce à l’initiative bénévole de sportifs engagés. Une cinquantaine d’athlètes s’étaient réunis pour échanger sur leur empreinte carbone ainsi que celle de leur sport. “Étant à la fois ingénieure et athlète, j’ai pu constater à quel point le sport me permettait de porter des messages plus facilement sur les enjeux environnementaux et sociaux. C’est pourquoi j’ai eu la volonté de coordonner cette initiative”, explique Flora Artzner, wingfoileuse et à l’initiative du programme.
Athletes for science est alors né. Il est parrainé par le Ministère des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative, est soutenu par la Fédération Française de Voile (FFV), et a été initié en présence de chercheurs du CNRS. “Je suis très reconnaissante de pouvoir compter sur eux et très fière que mon ministère parraine ce magnifique projet, a déclaré Marie Barsacq, ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative. Je suis convaincue que le sport peut jouer un rôle de locomotive pour préserver notre planète, et ce collectif d’athlètes et de scientifiques va le démontrer !”
Une délégation du collectif composée de 7 athlètes avait fait le déplacement à Nice. L’occasion d’expliquer les trois grandes missions du programme. La première est une action de sensibilisation auprès des athlètes concernant les enjeux scientifiques. L’objectif est d’ouvrir les laboratoires, les universités et les centres de recherches aux sportifs pour créer des rencontres avec les chercheurs. La deuxième est de porter la voix de la science. Grâce à l’exposition des athlètes, ils peuvent se faire les porte-voix des travaux scientifiques qu’ils soutiennent. Auprès des médias, mais aussi des partenaires et de leurs communautés. Enfin, la troisième est de faciliter les collaborations entre le monde du sport et la science.
Une annonce qui suscite de l’enthousiasme
La présentation du programme a déclenché un élan de positivisme et d’espérance. Chez les athlètes comme chez les scientifiques prenant part au projet. “J’ai ressenti en moi un sentiment d’espoir et un alignement entre mes engagements, mes convictions et les valeurs que je porte, explique Flora Artzner. J’ai perçu une réelle envie de construire un récit commun, de s’engager”, a-t-elle écrit sur ses réseaux sociaux. De son côté, la ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative s’est félicité “d’un atout formidable pour un sport plus responsable et moteur de progrès en matière de transition écologique. Avec l’initiative “Athletes for Science”, des sportifs vont mettre leurs expériences, leur engagement et leur notoriété au service du travail scientifique pour la protection de l’environnement.”
Pour mener à bien ses missions, Athletes for science a lancé un appel à contributions. Athlètes, scientifiques et entreprises peuvent rejoindre le programme pour aider à porter la voix de la science.
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