Ecolosport Agence a accompagné le Grand Narbonne et les 4 clubs sportifs locaux dans ce programme éco-responsable.

La communauté d’agglomération du Grand Narbonne a lancé un programme d’éco-responsabilité sportif en début d’année 2025. 4 clubs amateurs, de rugby, football et basket-ball ont suivi cette démarche nouvelle sur ce territoire du sud de la France.

Le 1er juillet dernier, les bureaux du Grand Narbonne accueillait la dernière réunion du programme éco-responsable des clubs sportifs. La démarche lancée par cette grande agglomération accompagnée par Ecolosport Agence a pour objectif d’impliquer l’environnement sportif local dans la transition écologique, et de faire infuser ces enjeux. 4 clubs amateurs étaient engagés dans ce programme sur le premier semestre 2025 et étaient présents pour évoquer leur parcours, mais aussi la suite donné.

Un premier club pour ouvrir la voie

Avant ce programme, il y avait un club : le Sporting Club de Leucate. Le club de rugby audois s’est engagé progressivement dans une démarche sociale et environnementale. Au sortir de la crise du Covid, l’association sportive à mobiliser ses partenaires institutionnels et privés, avec un objectif d’intégration et de durabilité. Résultat ? Des goûters comprenant des produits locaux, la plantation d’arbres ou encore la création d’une équipe de rugby à 5 pour les déficients mentaux. 

Parmi ces partenaires, se tenait le Grand Narbonne. “Le Sporting Club de Leucate, qui a initié une démarche RSO, a bénéficié d’un accompagnement du Grand Narbonne pour obtenir un label (celui de Fair Play For Planet, ndlr), explique Gwenaëlle Roques, chargée de mission économie circulaire au Grand Narbonne. Et puis avec cette expérience réussie, l’idée était de poursuivre la démarche en l’élargissant à d’autres clubs”. En fin d’année 2024, deux clubs se sont joints pour bénéficier de la démarche : le SO Coursan Grand Narbonne (basket-ball) et l’Olympique Corbières Sud Minervois (football). Avant qu’un troisième, le Corbières XV (rugby), n’embarque en cours de route. “Nous souhaitions co-construire des feuilles de route permettant aux clubs de travailler ensemble. Et c’est comme ça qu’en 6 mois, nous avons monté ce programme”, poursuit-elle.

L’accompagnement des clubs s’est structuré en 4 temps. “D’abord, nous avons sensibilisé les clubs aux enjeux climatiques dans le sport. Puis, nous avons fait un état des lieux des actions déjà engagées par les clubs. Ensuite, nous avons défini les feuilles de route de chaque club lors d’ateliers collectifs. Et à la fin, nous avons présenté ces feuilles de route avec des objectifs définis qu’il reste à réaliser”, résume Gwenaëlle Roques.

Pour le club de basket-ball du SOC Grand Narbonne, des actions faciles et concrètes ont déjà été mises en place. “À la place des gobelets, on met des écocups, on met en place le tri, le covoiturage. Ça nous a ouvert plein de portes”, dit Séverine Louis, membre du club. “On a avancé sur le covoiturage”, explique Émilie Wartak pour l’OCSM. Même chose pour le Corbières XV. “On a cartographié la provenance de nos adhérents. Le club est une association regroupant 5 villages parfois distants. Et donc on a trouvé ça intéressant de faire du covoiturage. Ça créer aussi du lien entre les licenciés”, se satisfait Marc Ripert, membre du comité directeur.

Toutefois, pour ces clubs pionniers ayant rejoint ce programme par conviction, l’envie ne s’arrête pas là. “Par la suite, nous allons essayer de finaliser toutes nos actions. Nous avons encore quelques thématiques à travailler pour la saison prochaine. Il y a une grosse marge de progression et nous trouverons toujours des choses à faire” avoue Séverine Louis. 

De son côté, l’agglomération souhaite continuer d’accompagner ces clubs. “Le SC Leucate est rodé. Mais les autres clubs se sont rattachés il y a 1 an, 6 mois, donc il faut le temps. Mais on sent une envie”, explique Jean-Marie Monier, Vice-président du Grand Narbonne. Pour lui, on ne peut plus séparer le sportif de l’écologie : “Un bon club de sport comprend forcément une démarche RSE”.

Un retour d’expérience positif

Les clubs engagés ne s’y trompent pas. L’un des apports majeurs du programme réside dans la dynamique collective créée. “Au fil des rencontres, j’ai apprécié échanger avec les autres. C’était riche”, confie Émilie Wartak. Confronter ses idées, partager ses initiatives et comparer ses résultats : autant d’éléments qui ont nourri les réflexions et les clubs dans leurs progressions. “Nous sommes arrivés avec des balbutiements. Le dispositif nous a permis d’échanger avec d’autres associations sportives qui, elles, étaient rentrées dans ce dispositif plus tôt, développe Marc Ripert. En comparant ce que chacun faisait ou souhaitait faire, ça permet d’inspirer, de mobiliser des compétences. Pour moi, c’est le gros point positif de ce dispositif.”

Un enthousiasme partagé par le Grand Narbonne. “Ces clubs ont vraiment apprécié cette émulation autour de l’éco-responsabilité, et ils veulent mettre en place une dynamique. Ils ont à cœur de continuer ce travail et d’associer de nouveaux clubs à leur expérience avec leur rôle d’ambassadeur”, explique Gwenaelle Roques. D’autant plus satisfaite que ce type de programme était une première pour l’agglomération. 

La volonté des clubs, comme du Grand Narbonne, est de poursuivre ce programme. Dans un premier temps de réussir à créer une dynamique, mais surtout qu’elle permette de mobiliser d’autres associations sportives amateures. “L’idée, c’est d’identifier d’autres clubs de sports susceptibles d’être intéressés par cette démarche d’éco-responsabilité” annonce la chargée d’économie circulaire.

Elle sait qu’une telle démarche ne peut s’imposer aux clubs. Il faut identifier des bénévoles ayant déjà une sensibilité sur les enjeux environnementaux et sociaux. “Nous leur proposons de bénéficier de l’expérience de nos ambassadeurs, les 4 clubs, pour construire leur propre feuille de route, qu’ils trouveront dans le guide qu’on a rédigé”, poursuit-elle. Un livrable final, créé par Ecolosport Agence, pour sensibiliser, conseiller et agir à destination des autres clubs de l’agglomération. Mais également à tous ceux qui souhaitent s’engager, et prendre exemple.