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Alix (Koh Lanta) : « Les petites étincelles peuvent allumer un brasier »

Alix Koh Lanta Ecolosport
Crédit Photo : Laurent Vu/ALP/TF1
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Nous avons eu la chance d’échanger avec une aventurière engagée de l’émission préférée des français : Alix de Koh-Lanta. Un entretien avec une sudiste pleine de punch qui nous parle de son mode de vie écolo et des bienfaits du sport.

Alix, vous êtes coach sportive et pompier volontaire dans la vie et on peut dire que ça se sent dès les premiers épisodes de Koh-Lanta : vous avez le profil de la battante, de la guerrière et vous êtes très performante sur les épreuves ! Est-ce qu’on peut dire que Koh-Lanta, c’est d’abord un défi physique ?

Pour moi, oui très clairement ! Je viens sur Koh-Lanta pour me prouver des choses à moi-même, à mes proches et je l’envisage comme un grand défi ! Il y a 5 ans, j’aime à me rappeler que j’étais un peu « boulotte ». Certains se demandaient ce que je venais faire chez les pompiers. J’ai alors provoqué une transformation physique parce que j’avais envie d’être considérée comme les autres.

Aujourd’hui, c’est le cas, je suis bien dans mon corps et ce n’est pas prétentieux de le dire ! C’est vrai que je me suis mise à fond dans le sport, au point parfois d’être à la limite du conflit avec mes proches… Mais j’en avais besoin et je me suis découverte ! J’ai ce mental qui me permet de me sortir de situations compliquées. Je pense être une vraie compétitrice, à mon échelle bien-sûr, je n’aurais pas la prétention de me comparer aux sportifs professionnels.

Peut-on, en revanche, comparer Koh-Lanta à une compétition sportive, comme une compétition de crossfit par exemple ?

En tant que coach sportive, j’ai expérimenté plein de sports. J’accompagne les gens pour atteindre leurs objectifs, je m’occupe aussi de la réathlétisation des blessés ou encore des personnes en situation de handicap. Je me suis spécialisée dans le crossfit assez récemment parce que je trouve que c’est hyper-polyvalent, on travaille tout et en termes de préparation physique générale, c’est le top !

Pour répondre à votre question, dès l’instant où j’ai posé mes fesses dans la pirogue qui nous amenait sur Koh-Lanta et que j’ai vu Denis Brogniart, je me suis dit : « OK, là c’est parti pour de bon ». Je me suis immédiatement mise dans ma bulle, comme si j’étais en compétition effectivement. C’est la raison pour laquelle on me voit un peu fermée parfois à l’écran. C’est en fait de la concentration de tous les instants. J’étais déterminée à atteindre mon but !

 

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Lors d’un live sur Instagram, vous confiez que l’aventure vous a fait beaucoup réfléchir, au point de devenir végétarienne. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ?

Pendant le tournage, on nous disait de faire attention quand on marchait pieds nus sur la plage à cause des coraux qui sont très coupants. J’ai très vite remarqué qu’il y avait énormément de coraux blancs, autrement dit de coraux morts ! Ç’a été mon déclic, je pense. Si j’ai pu observer ça jusqu’aux Fidji, c’est que notre planète va mal !

J’ai alors décidé d’agir en entamant une transition douce. J’ai d’abord arrêté progressivement la viande rouge, puis le poisson et maintenant, je suis au stade où je remplace le lait animal par du lait végétal. Je n’ai aujourd’hui plus envie de payer 4€ des tranches de jambon rose fluo !

Je ne suis qu’une petite étincelle, je n’agis qu’à mon échelle. Mais si plein de petites étincelles se rejoignent, on peut allumer un brasier ! Alors j’en parle autour de moi, sans jamais forcer quiconque. Mes parents par exemple sont réceptifs et font de plus en plus attention.

Des morceaux de coraux morts comme celui-ci peuvent être très coupants
Vous faites du sport tous les jours, avez-vous constaté des changements sur vos performances ?

Le premier truc que j’ai observé après l’arrêt de la viande, c’est que j’avais beaucoup moins de courbatures et une bien meilleure digestion. Le fait de diminuer le lait en ce moment, ça dégonfle mon ventre. De voir ces progrès, ça donne envie d’aller encore plus loin ! J’ai beaucoup lu et échangé avec des pesco-végétariens, des végans… Tout est lié : l’alimentation est indissociable de la performance sportive.

Je me suis mise il y a peu au trail et à la course nature, ça m’a aidé à faire une bonne transition et ça alimente ma réflexion. Je me dis que je pourrais aller au travail en courant par exemple.

Aviez-vous déjà une « conscience verte » avant Koh-Lanta ?

Ça commençait à germer, oui. J’avais déjà rencontré et beaucoup discuté avec des végans, des végétariens. Je pense que les meilleures discussions que j’ai eues étaient avec des gens qui n’étaient pas d’accord avec moi ! Et finalement, je m’y suis mise après coup !

La surpêche et l’élevage de masse, ça interpelle quand on voit les conséquences sur l’environnement. J’ai alors gardé cela dans un coin de ma tête, mais c’est vrai que Koh Lanta a été un élément déclencheur.

 

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Quels sont les gestes écolos que vous pratiquez au quotidien ?

Déjà, mon alimentation joue beaucoup. Après, je cumule plein de petits gestes : je n’utilise pas de pailles, j’ai des couverts et un coton-tige en fibre de bambou, j’ai une éponge lavable, je fais mes courses en vrac avec mes bocaux que je ramène à chaque fois. C’est dingue tous les déchets ménagers qu’on produit ! En ce moment, je me renseigne pour faire mes produits cosmétiques moi-même.

Comme je le disais, se lever un peu plus tôt pour aller au boulot, c’est une piste de réflexion pour aller encore plus loin.

Le sport a-t-il un rôle à jouer dans la transition écologique selon vous ?

Le parallèle avec mon histoire est facile à faire : j’ai commencé le sport pour me sentir mieux et plus estimée. Et puis, au fur et à mesure, j’ai voulu aller plus loin. Dès que j’avais enclenché ce changement, je suis rentrée dans un engrenage qui m’amenait toujours plus loin, un vrai cercle vertueux. Cela s’applique parfaitement à la transition écologique : dès qu’on enclenche le changement, on va de plus en plus loin !

Je vous ai parlé de mes déclics, j’ai aussi beaucoup été influencée par une sportive, une aventurière que j’admire énormément, c’est Sarah Marquis. Elle dégage tellement d’ondes positives autour de l’aventure et du développement de soi…

Quels sont vos projets pour la suite ?

Je vis au jour le jour, je profite de chaque instant. Mais je commence à me projeter aussi. J’ai envie de continuer à transmettre ce que je sais, à aider les gens à atteindre leurs objectifs grâce au sport, mais aussi de sensibiliser à ces questions environnementales. J’ai été invitée à participer fin janvier à la Red Adventure en Guadeloupe, qui est une course éco-friendly, et j’ai envie d’aller à fond dans cette direction !

Pour résumer, j’ai envie de trois choses pour mon avenir : sport, nature et partage.

Crédits photo : Laurent Vu/ALP/TF1

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Théo Fleurance
Théo Fleurance

Ecolosport le PODDCAST explore la façon dont le sport peut contribuer à la réalisation des 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) de l'ONU et comment ceux-ci peuvent soutenir le développement du sport.