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Le Mouvement olympique accélère sa transition écologique

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La transition vers un sport durable s’accélère : de plus en plus de Comités Nationaux Olympiques et de Fédérations Internationales, soutenus par le CIO, prennent des mesures pour relever les défis environnementaux, économiques et sociaux au sein de leurs organisations et communautés.

Le CIO a dirigé un projet depuis 2016 qui a récemment débouché à la publication de 22 études de cas sur la durabilité du Mouvement olympique illustrant la façon par laquelle les Fédérations Internationales (FI) et les Comités Nationaux Olympiques (CNO) intègrent la durabilité dans leurs opérations et événements. En présentant de nouvelles méthodes de travail, des innovations durables et des partenariats efficaces, les acteurs du Mouvement olympique franchissent une étape importante vers un sport durable.

S’exprimant lors de la 6ème session du CIO sur le développement durable qui a eu lieu lors du Forum des Fédérations internationales au début du mois, Marie Sallois, directrice du CIO pour le développement des entreprises et le développement durable, a déclaré que le Mouvement olympique devenait une force motrice pour la durabilité dans le sport mondial.

Des engagements appuyés sur les 17 objectifs du développement durable

Destinées à la communauté sportive mondiale au sens large, les études de cas soulignent le pouvoir unificateur du sport pour conduire des projets qui s’attaquent à la dégradation de l’environnement, au changement climatique, à l’injustice sociale, à l’inégalité des sexes et à d’autres défis majeurs.

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Les initiatives en matière de transition vers un sport durable ont été particulièrement bien représentées, mettant en évidence le rôle croissant des partenariats entre les secteurs public et privé, ainsi que les organisations internationales.

Par exemple, à l’approche des Jeux Olympiques de Paris 2024, le Ministère français de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, le WWF France et près de 80 organisateurs d’événements sportifs français ont co-signé une Charte de 15 engagements éco-responsables. Cette collaboration permet aux fédérations sportives, aux organisateurs d’événements, aux entrepreneurs et aux régions d’organiser des événements durables, en particulier dans des domaines tels que la restauration, la gestion des déchets ou encore la mobilité.

Sur le front du genre, World Rugby a lancé sa stratégie pour se positionner comme un leader mondial en matière d’égalité des sexes. Les femmes auront les mêmes opportunités, sur et en dehors du terrain, de représentation et de participation, à tous les niveaux du rugby, d’ici 2025.

L’Union Cycliste Internationale (UCI) a aussi démontré comment son label « UCI Bike City / Région » a encouragé les villes et les régions à rendre les vélos disponibles et accessibles à tous.

Prix de l’action carbone du CIO-Dow

Lancés en 2019, les prix – du partenariat carbone CIO-Dow – ont été créés afin d’inspirer de nouvelles actions climatiques en reconnaissant les efforts de développement durable des principales organisations sportives au sein du Mouvement olympique.

Cette année à l’occasion de cette sixième Session du CIO sur la durabilité entrant dans le cadre du Forum annuel des FI, 20 organisations du Mouvement olympique, à savoir 15 fédérations sportives internationales et 5 comités nationaux olympiques, ont reçu cette année les Carbon Action Awards du CIO et de Dow, une initiative mondiale qui vise à reconnaître et à accélérer l’action climatique efficace dans le sport.

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« Le changement climatique continue d’être un défi mondial aux proportions sans précédent pour toute l’humanité, et il exige une réponse sans précédent de notre part à tous », a déclaré le président du CIO, Thomas Bach, s’adressant aux participants du Forum dans un message vidéo. « En tant qu’organisation vouée à rendre le monde meilleur grâce au sport, le CIO veut s’assurer que la communauté olympique contribue aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique. Cet engagement en faveur de l’action climatique est une illustration remarquable de la manière dont chacun d’entre nous dans le sport, que ce soit un Comité National Olympique ou une Fédération Internationale de Sport, peut apporter une contribution significative à la réduction de notre empreinte carbone. »

Le CIO et Dow ont donc collaboré à cette initiative conjointe pour récompenser par des compensations carbones les FI et CNO qui ont manifestement réduit leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le cadre de leurs organisations et événements respectifs.

« Nous pensons que ce prix et notre collaboration avec le CIO sont une démonstration de l’application de la puissance du sport et du travail d’équipe avec et à travers le Mouvement olympique pour avoir un impact et créer un héritage positif » a déclaré Mike Reed, vice-président des solutions olympiques et sportives pour Dow.

Pour être reconnus, les FI et les CNO doivent faire partie du « Sports for Climate Action » de l’UNFCCC, qui a été lancé par l’ONU et le CIO en 2018 dans le but de développer un agenda climatique pour le sport. Ils doivent également présenter des données détaillées sur leurs plans de réduction de carbone, ce qui les oblige à mieux comprendre et mesurer leur empreinte carbone annuelle.

Toutes ces organisations mettent en œuvre diverses actions pour réduire leurs émissions de carbone, de l’utilisation des énergies renouvelables et de la construction durable à l’influence de leurs chaînes d’approvisionnement pour qu’elles soient plus durables.

Le CNO canadien, conjointement avec ses partenaires, a par exemple fait don de nourriture et de boissons pour les Jeux olympiques reportés de Tokyo 2020 à une banque alimentaire locale, qui seront ensuite distribués parmi 253 organisations communautaires. Le CNO espagnol s’est engagé à utiliser 100% d’énergie renouvelable et 100% de mobilité hybride. World Sailing travaille avec Paris 2024 pour accélérer l’adoption des moteurs sans combustion dans l’industrie maritime. La FIBA, quant à elle, ​​s’est engagée à créer des lignes directrices pour la construction durable de nouvelles arènes de basketball. Enfin, World Archery prévoit de réduire sa consommation d’eau de 50% grâce à l’utilisation de capteurs de mouvement de l’eau.

Publication du nouveau guide UICN-CIO : Sports et biodiversité urbaine

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Crédit photo : Olympic.org

Alors que le sport et la nature occupent et se disputent souvent les mêmes espaces verts dans les villes, des infrastructures sportives bien planifiées peuvent apporter des contributions positives à la biodiversité urbaine. Un nouveau guide, publié en novembre dernier par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), en collaboration avec le CIO et le San Francisco Estuary Institute (SFEI), identifie les critères écologiques clés que les responsables de la ville et les développeurs de sites sportifs peuvent appliquer, pour intégrer les besoins de la nature dans leur planification.

Ce guide est le 4ème d’une série produite par l’UICN dans le cadre d’un accord de collaboration avec la COI. Le premier guide a examiné les liens généraux entre le sport et la biodiversité ; le deuxième guide était axé sur la minimisation de l’impact environnemental des nouveaux sites sportifs ; et le troisième a mis en évidence des solutions pour atténuer les impacts associés aux événements sportifs.

Ce nouveau guide intitulé « Sport et Biodiversité » explique comment l’investissement dans la biodiversité urbaine offre une opportunité aux fédérations sportives, aux propriétaires de sites et aux exploitants, aux comités d’organisation locaux, ainsi qu’aux urbanistes et investisseurs, de construire un héritage durable et socialement positif dans les villes. Il décrit également un cadre de planification contenant sept critères écologiques qui déterminent l’impact sur la biodiversité des infrastructures sportives.

Le rapport met en évidence la manière dont les sites sportifs et les manifestations qui ont déjà adopté ces mesures ont contribué à la conservation de la nature en milieu urbain. Par exemple, l’assainissement et la construction du site du parc olympique Queen Elizabeth, construit pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2012 à Londres, ont créé une parcelle d’habitat urbain de 45 hectares en plus d’un espace de loisirs pour les visiteurs. Deuxième exemple : le Golf National en France, hôte de l’Open de France annuel et de la Ryder Cup 2018, promeut la diversité des habitats avec 10 habitats différents présents sur le site abritant 350 espèces, dont 13 rares. Enfin, dernier exemple : l’hippodrome de Kenilworth est un lieu de courses de chevaux au Cap, en Afrique du Sud, qui existe depuis plus de 130 ans. La zone intérieure de 52 hectares de la piste est une parcelle protégée d’habitat rare de fynbos. Plus de 300 espèces végétales indigènes, dont plusieurs espèces menacées, vivent dans la réserve et abritent une gamme de communautés animales.

Ainsi, dans le cadre de sa feuille de route stratégique, l’Agenda olympique 2020, le CIO soutient activement le Mouvement olympique et la communauté sportive au sens large dans la résolution de certains des défis les plus critiques au monde, tels que le changement climatique et la perte de biodiversité.

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Charlotte Frueh-Richardot
Charlotte Frueh-Richardot

Ecolosport le PODDCAST explore la façon dont le sport peut contribuer à la réalisation des 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) de l'ONU et comment ceux-ci peuvent soutenir le développement du sport.