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Série « Le sport à la rescousse de l’eau » (4/4) – Surfrider Foundation Europe, la protection de l’océan et du littoral

Surfrider Foundation Europe Ecolosport
© Greg Penne
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Présente dans 60% de notre corps et recouvrant 72% de la terre, l’eau est un bien fondamental à la vie, un élément désormais menacé par la crise écologique. Face à cet immense défi, le monde du sport se mobilise pour venir à la rescousse de l’eau !

Série « Le sport à la rescousse de l’eau » (4/4) –Dans ce dernier volet, nous vous proposons un focus sur Surfrider Foundation Europe, une association s’activant depuis plus de 30 ans pour la protection des océans et du littoral, à travers 4 témoignages !

Créée en 1990, l’ONG Surfrider Foundation Europe agit dans douze pays européens pour « la protection et la mise en valeur de l’océan, du littoral, des vagues, des lacs, des rivières et de toutes les populations qui en jouissent. »
Pour ce faire, elle axe ses missions sur quatre champs d’action : l’activisme local, l’éducation, les plaidoyers politiques ainsi que l’expertise scientifique et juridique. Elle peut aussi compter sur des ambassadeurs.drices, en majorité issus.es du milieu sportif, pour porter son message auprès du grand public mais également des institutions. Par le biais des témoignages de Florent Marcoux, Directeur Général de Surfrider Foundation Europe, du skipper Paul Meilhat et des windsurfers Gregory Penne et Raphaël Filippi, nous allons mettre en lumière le rôle de ces personnalités dans leur soutien à l’action de Surfrider Foundation Europe.

Florent Marcoux (Directeur Général de Surfrider Foundation Europe – Biarritz)
Florent Marcoux – © Surfrider Foundation Europe

« Le fonctionnement de Surfrider Foundation Europe s’articule autour de 3 éléments : son ADN, car l’association a été créée par des surfeurs souhaitant se mobilier pour protéger leur terrain de jeu ; ses combats contre les déchets aquatiques et pour l’amélioration de la qualité de l’eau ainsi que la promotion d’un aménagement du littoral cohérent avec le changement climatique ; sa façon de travailler systémique, en activant plusieurs leviers dont l’activisme et le plaidoyer.

En s’attachant au 1er élément cité, nous pouvons dire que les ambassadeurs.drices sportifs.ives font partie de la famille « grass roots » puisque ce sont des pratiquants de surf qui ont fondé la structure.
Nous comptons une quinzaine de personnalités à nos côtés, elles font la promotion de nos actions auprès de leurs réseaux, prêtent leur image et/ou s’investissent sur différents projets. Les collaborations se sont toujours faites naturellement, soit par une volonté de nous rejoindre, soit au gré des rencontres. Dans tous les cas, nous prenons toujours le temps de nous découvrir avant d’agir et les missions sont déterminées en fonction de leur temps disponible, de leur sensibilité. »

Raphaël Filippi (Windsurfer – Carro)
Raphaël Filippi – © Manu Morel

« Mon investissement auprès de Surfrider Foundation Europe remonte à une vingtaine années désormais. J’ai la chance d’être dans l’eau quasiment tous les jours, je suis malheureusement un témoin privilégié de la dégradation continuelle de cet élément. Avant, à chaque gros coup de vent, les vagues ramenaient quelques déchets plastiques mais plus nous avons avancé dans le temps et plus la quantité de plastiques était importante. Malheureusement, les tempêtes sont également plus régulières et plus fortes. Et ceci n’est que la partie émergente de l’iceberg car il faut aussi penser à la pollution liée aux produits chimiques, aux pesticides, etc. Habitant à Carro (Bouches-du-Rhône), en bord de Méditerranée, je constate que le flux des portes-containers, à destination ou au départ de Fos-sur-Mer, ne cesse d’augmenter, passant de 4 par semaine il y a quelques années en arrière à 4 par jour désormais.

Je me suis rapproché de Surfrider Foundation Europe car c’est une association bien structurée et qui me permet d’apporter ma pierre à l’édifice. Bien entendu, le sport que je pratique n’est pas encore parfait, nous utilisons des planches en carbone par exemple, mais ça n’empêche pas de faire passer un message et d’avancer sur d’autres domaines. Chaque année, j’essaye d’organiser ou de participer à un certain nombre d’événements tels que les initiatives océanes ou des interventions dans des écoles, cela me permet de rencontrer différents publics, de partager mes convictions, d’éduquer. L’année 2020 était particulière mais j’espère vraiment que les Initiatives Océanes vont bientôt pouvoir reprendre. »

Paul Meilhat (Skipper – Lorient)
© Paul Meilhat

« J’ai rejoint l’équipe de SFE en 2010 car j’éprouvais le besoin de m’investir dans une association de protection de l’environnement à côté de ma carrière de skipper. L’image moderne et les discours positifs ont immédiatement retenu mon attention, le message était orienté vers les jeunes, il était clair et j‘ai apprécié le sens concret des actions menées. Ma volonté était également de servir de porte d’entrée à un autre domaine sportif que celui du surf. En tant qu’ambassadeur, je me considère comme un lien entre les pratiquants et l’association. Tout au long de l’année, je me prête volontiers au jeu  des interviews, je tourne des vidéos et je participe à des opérations de sensibilisation comme des ramassages de déchets ou en organisant des sorties en mer avec des enfants habitant loin du littoral.

Tout comme Greg et Raphaël, je réponds aussi présent dès qu’il faut soutenir l’ONG lors de campagnes de lobbying ou de rencontres avec des institutions. J’ai par exemple eu la chance de participer au Pavillon Océan à l’occasion du G7 qui s’était déroulé à Biarritz en 2019. Le but était alors de faire entrer les problématiques environnementales liées à l’Océan dans les négociations internationales. Dans ce cas de figure, nous apportons un témoignage « terrain » en qualité de pratiquant. »

GrEgory Penne (Windsurfer – Lyon)
Grégory Penne – © Marion Mercier

« Pour la petite histoire, je suis venu à SFE il y a bientôt 12 ans suite à une grave infection pulmonaire contractée sur mon « home spot » à proximité de Lyon. De l’avis des 3 médecins qui m’ont suivi, ce problème proviendrait d’une bactérie présente dans l’eau et que j’ai malheureusement ingérée lors d’un entraînement. Une fois rétabli, j’ai voulu m’impliquer auprès de l’association de manière bénévole afin de sensibiliser à la détérioration de la qualité de l’eau. De par ma carrière sportive et surtout mon histoire, les dirigeants de l’époque m’ont très vite proposé de devenir ambassadeur.

Au début, j’intervenais essentiellement sur des événements en prêtant mon image et/ou en apportant mon aide sur de la logistique. Désormais, je réponds présent à chaque fois que l’association a besoin de mes services. À titre d’exemple, avec Paul Meilhat et Raphaël Filippi, entre autres, nous avions accompagné une délégation de SFE devant la commission européenne en 2013 afin d’apporter nos témoignages dans le cadre de la campagne visant à interdire les sacs plastique à usage, une opération qui s’est soldée par une victoire. Ce que j’apprécie le plus, c’est d’être à coté de toute l’équipe opérationnelle qui fait un travail remarquable au quotidien pour nous faire avancer dans le bon sens. Leur approche pédagogique auprès du grand public est aussi à souligner tant les messages sur l’écologie peuvent parfois être brouillés par des politiques de greenwashing peu scrupuleuses.

Heureusement, l’engouement pour la protection de l’eau et plus généralement de la biodiversité est croissant, j’ai pu le constater via l’organisation d’Initiatives Océanes (ramassage de déchets) en banlieue lyonnaise où nous étions une poignée de participants au tout début. Désormais, c’est une centaine de bénévoles qui répondent présent à chaque session. »

Photo à la Une : © Greg Penne

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Eddy Klemenczak
Eddy Klemenczak

Ecolosport le PODDCAST explore la façon dont le sport peut contribuer à la réalisation des 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) de l'ONU et comment ceux-ci peuvent soutenir le développement du sport.