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« Lost in the swell », écolos-surfeurs jusqu’au bout des ondes

Lost in the Swell Ecologie Surf Ecolosport
Doublé au Gabon - © Ronan Gladu
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Si vous aimez le surf, l’aventure et l’écologie, vous connaissez probablement Lost in the Swell, ces trois gars un peu cintrés qui parcourent le globe pour surfer tout en portant un message positif pour la préservation de l’environnement. En vadrouille cet hiver, ils sortent leur dernier film « Waterworld 2021 », en salles à partir du 23 juin et le 29 sur Youtube.

C’est le genre de groupe de potes qu’on aimerait volontiers intégrer le temps d’une aventure. Lost in the Swell est un trio d’amis bretons : deux surfeurs, Ewen et Aurèl, et un caméraman, Ronan. Leur but ? «  Trouver les dernières vagues non surfées, tout en utilisant un moyen de déplacement doux » confie Aurèl, qui poursuit : « Notre ADN, c’est la sensibilisation à l’environnement…on est les premiers touchés car les premiers dans l’eau. » Et chaque voyage donne lieu à une nouvelle saison de leur websérie. Et la dernière va donc même sortir en salle.

Leur première aventure, sur une île déserte en Indonésie, avait duré trois mois, pendant lesquels chaque ressource était comptabilisée, économisée et précieusement conservée. Aurèl, toujours : « En vivant en autonomie, en mode survie même, on comprend certaines choses basiques. Quand tu n’as pas les choses en abondance, que tu comptes tes ressources au litre d’eau près, tu vois les choses différemment. » Mais le trio ne se veut pas moralisateur pour autant : « On veut promouvoir de l’aventure responsable, en étant conscient de tout ce qu’implique nos déplacements » explique Aurèl. Ewen reprend : « Paradoxalement, on prend l’avion pour nos aventures… on ne prétend pas faire des voyages zéro carbone mais on veut montrer que sur place, d’autres styles de vie sont possibles ». 

Après l’Indonésie, le trio est allé aux Îles Salomon à bord d’un voilier éco-conçu, baptisé « Gwalaz ». « Ça veut dire herbe marine en breton » indique Ewen. Puis au Gabon, en fatbike – fabriqués en bambou – ces gros vélos aux pneus sous gonflés. Ils ont aussi longé à pied la côte marocaine, avec pour porteurs des ânes plutôt retors. En bons bretons, ils ont finalement repris la mer en voilier pour trois mois en Patagonie chilienne. Et la dernière aventure alors ? Aurèl : « En Amérique Centrale… mais restons vagues ». Vous l’avez ? 

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Des hommes et des ânes. – © Ronan Gladu

 

 

Du surf plus responsable

A chaque expédition, les trois potes rencontrent des populations locales attachées à leur terre qui font tout pour la protéger. « On croise essentiellement des ruraux, en harmonie avec la nature, au contraire des citadins qui sont, par la force des choses, un peu déconnectés. Quand on est moins conscient des choses, on peut moins les protéger, moins y faire attention » explique Ewen. Le choix d’un mode de déplacement doux n’est donc pas anodin, car le surf pollue. Entre la fabrication des planches et les matériaux utilisés, il serait faux d’affirmer l’inverse. Même les solutions pour minimiser son impact existent. Les « Lost » utilisent par exemple depuis dix ans des planches éco-conçues de la marque Notox, basée à Anglet dans les Pyrénées-Atlantique.

Mais pour Ewen, « l’impact principal du surf, ce n’est pas le matos, c’est les bornes qu’on fait en voiture pour aller de spot en spot ». Et Aurèl ajoute : « En Bretagne, on a plus de 2.000 kilomètres de côtes, orientées Nord, Ouest et Sud et selon les conditions, on doit aller plus ou moins loin pour trouver des vagues ». Alors Ewen et ses potes ont mis en place « des groupes de covoiturage pour optimiser les déplacements entre tous les énervés de Bretagne ». Un concept qui commence à prendre selon Aurèl : « Petit à petit ça rentre dans les habitudes du surfeur en général… Quand on part de Biarritz pour monter dans les Landes, on fait le trajet à 2 ou 3 minimum. Ça ne veut pas dire qu’on arrive sur le spot la main dans la main pour autant ! »

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Sur une plage abandonnée. – © Ronan Gladu

Engagés sur tous les fronts

Les problématiques autour de l’écologie et de la préservation de l’environnement sont nombreuses. Mais en tant que surfeurs, les « Lost in the Swell » ont évidemment un thème de prédilection. Alors quand il ne se baigne pas dedans, Ewen est tout aussi trempé dans son élément : l’eau. Avec sa compagne Eldrine, ils sont coordinateurs de l’antenne Loire-Bretagne de l’association Water Family. Ils forment et éduquent à ce titre plus de 1.000 enfants par an à diverses thématiques autour de l’eau et de l’environnement et participent à des programmes de plantation d’arbres.

Un engagement qui se traduit aussi dans la vie privée des trois garçons, notamment Ewen : « On essaye au maximum de vivre en accord avec la nature tout en ayant conscience de ne pas tout faire parfaitement… Mais je tente de maîtriser ma consommation d’eau,  je recycle mes vêtements, j’achète d’occasion, je fais mes courses en vrac… et je n’ai pas de box internet non plus ! ». Avec son forfait téléphonique de 40Go, il sait combien il consomme, peut maîtriser son utilisation et être raisonnable. Il fait d’ailleurs remarquer, à juste titre, que notre entretien en visio pollue. Mea culpa, on fait vite, promis !

 

Alors si vous allez au cinéma voir leur dernière production, organisez-vous entre potes et covoiturez. Ou mieux, allez-y en vélo. Vous ferez au moins trois heureux !

Photo à la une : © Ronan Gladu

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Guilhem Herbert

Ecolosport le PODDCAST explore la façon dont le sport peut contribuer à la réalisation des 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) de l'ONU et comment ceux-ci peuvent soutenir le développement du sport.