Après s’être récemment entretenu avec la Directrice RSE de la FFT, Vivianne Fraisse, Ecolosport était invité vendredi 3 juin pour un tour explicatif des projets RSE au sein du tournoi de Roland-Garros. Récit d’une matinée dans les allées de cet immense événement.

Roland-Garros, mythique tournoi du Grand Chelem, s’est engagé depuis plusieurs années à structurer et développer ses pratiques en faveur du développement durable. Respectant la norme européenne ISO 20121 et signataire de la Charte des 15 engagements éco-responsables pour les organisateurs d’évènements sportifs, les Internationaux de France se positionnent aujourd’hui comme un évènement à vocation responsable et durable. Rendez-vous était donc donné, le 3 juin dernier, dans les allées Porte d’Auteuil.

Une matinée de mise au vert

« 10h00. Le soleil n’est pas au rendez-vous mais les spectateurs eux, défilent déjà dans les célèbres allées du Stade. Je suis accueilli, ainsi qu’un petit groupe de journalistes, par Claire Hallé, responsable RSE de la Fédération Française de Tennis, ainsi que son équipe.

Par hasard ou par chance, aujourd’hui est le jour dédié à la promotion du tennis fauteuil. Une initiation est mise en place pour petits et grands afin de faire découvrir ce sport aux débutants. Accompagné de coachs spécifiquement formés, les spectateurs s’adonnent à des parties de franche rigolade en espérant retrouver leurs champions de Tennis Fauteuil sur le Central, pour les finales du tournoi. »

Des énergies positives

« Au cœur d’un projet d’autoconsommation, les Internationaux de France cherchent à maitriser leur dépense énergétique, mais aussi et surtout à produire leur propre électricité. Avant que le toit du court Suzanne Lenglen ne soit pourvu de panneaux solaires (toujours en discussion à l’heure où nous écrivons ces lignes), « RG » cherche à utiliser les parcelles libres pour produire sa propre énergie renouvelable comme sur le toit de ce snack-sandwich (voir photo ci-dessous). »

« Faire de Roland Garros un lieu d’expression de ces énergies » – Claire Hallé

Biodiversité cachée ?

« C’est la surprise de ce tour guidé proposé par la Fédération. Quand on parle de biodiversité au cœur des grands évènements sportifs, on pense aisément à retrouver parcs et jardins, ou tout du moins une végétation fournie autour des sites. Le tournoi du Grand Chelem coche cette case puisqu’une partie du jardin des Serres d’Auteuil, où se situe le court Simone Matthieu, est intégré à « Roland » pour la quinzaine. Enterré de moitié, l’ancien court numéro 1, est totalement entouré de serres afin d’intégrer l’infrastructure au paysage du parc.

Le plus étonnant est un sujet qui a consacré près d’une heure de la visite : les ruches de Roland-Garros. Logées derrière une petite butte aux abords du Lenglen, entre deux nichoirs à oiseaux, cinq ruches sont entretenues par la compagnie MUGO et produisent une certaine quantité de miel vendus sous l’étiquette « Miel de Roland-Garros ». Au-delà de cette production, l’introduction de ruches en plein cœur d’un écrin de nature favorise la pollinisation des espaces verts et ouvre de nouvelles perspectives en terme de biodiversité. »

La sensibilisation au centre des intentions

« C’est le cœur du projet RSE, Porte d’Auteuil. Le tournoi a rassemblé cette année plus de 600 000 spectateurs, ce qui en fait un évènement capable de sensibiliser un très grand nombre de personnes. En prenant ce facteur en compte, la FFT a cherché à utiliser ce rassemblement en proposant diverses animations RSE autour des terrains.

Nouveauté 2022 : la Fresque Écologique du Tennis ! Elle permet de sensibiliser les passionné(e)s de la balle jaune sur les grands enjeux environnementaux, tout en apportant des solutions concrètes, sur lesquelles les participants sont invités à s’engager. Juste à côté, le jeu de l’engagement vous offre la possibilité, si la précision de votre coup droit le permet, de financer une association qui agit pour l’environnement.

Enfin, les « équipes vertes », véritables petites fées de l’écologie, sont présentent pour sensibiliser les spectateurs aux gestes éco-responsables et au développement durable. En présentant de façon ludique les actions emblématiques menées, elles espèrent transformer durablement les mentalités des spectateurs. »