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Surfréquentation du Mont-Blanc : le cri d’alerte d’un maire

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Cette semaine, Jean-Marc Peillex, le maire de Saint-Gervais (Haute-Savoie), a pris sa plume pour écrire au Président de la République. La raison ? Selon lui, les sites naturels autour du Mont-Blanc sont en danger car beaucoup trop fréquentés. Il l’explique par les nombreuses manifestations que la région accueille, en pointant notamment du doigt l’Ultra-Trail du Mont-Blanc.

Il n’y à qu’à se rendre à Chamonix entre juin et septembre pour le voir de ses propres yeux : on n’y trouve pas un seul sentier parcourant la région du Mont-Blanc sans y croiser nombre de randonneurs. Pour beaucoup de marcheurs, il s’agit d’une occasion unique de se balader tout en profitant de points de vue privilégiés, lorsque la météo est favorable, sur l’époustouflant Mont-Blanc.

Cet été, le sommet tant convoité faisait déjà parler de lui : deux refuges, celui du Gouter (3825m) et de la Tête Rousse (3260m), ont été fermés dès le 5 août, provoquant une situation totalement inédite. En raison des fortes chaleurs et des risques d’éboulement, il était en effet considéré comme trop dangereux de se rendre à une telle altitude. Cette décision avait été prise par… le maire de Saint-Gervais, Jean-Marc Peillex.

Et c’est encore lui qui monte au créneau cette semaine donc, en s’adressant au chef de l’état, pour lui faire part de son inquiétude. Dans sa lettre, le maire dénonce « le business de la surfréquentation« . En effet, le Mont-Blanc est non seulement le paradis des randonneurs qui viennent y passer des vacances au grand air, mais il est également le lieu d’événements sportifs au « bilan carbone catastrophique« , de plus en plus nombreux et drainant chaque année plus de monde. Et de citer très clairement un événement comme l’Ultra Trail du Mont-Blanc (UTMB), remporté par Kilian Jornet, qui illustre selon lui parfaitement le choix du business au détriment de l’avenir de notre nature. Jean-Marc Peillex n’hésite pas à dénoncer clairement les organisateurs de ces courses et les lobbys de l’environnement qui, selon lui, sont directement responsables d’un manque de régulation.

Les sentiers autour du Mont-Blanc sont très nombreux et toujours très fréquentés

Ne pas interdire mais réguler

Car c’est ce que demande précisément le maire de Saint-Gervais : une régulation de la fréquentation de ces espaces naturels, sous peine de les voir disparaître. Selon lui, sans avoir à privilégier les plus aguerris ou expérimentés, il reste vital de limiter la présence des visiteurs en fonction de la capacité de chaque site. Dans une interview faisant suite à cette lettre, Jean-Marc Peillex a précisé qu’une solution serait d’étaler davantage la fréquentation sans forcément la diminuer, les pics de fréquentation étant selon lui les plus dommageables pour les espaces naturels.

Et le maire de citer d’autre sites touchés par le même problème de surfréquentation : Venise, Etretat, les Gorges du Verdon, ou encore les calanques de Marseille… C’est d’ailleurs chose faite pour ces dernières, qui ne plus accessibles librement. De quoi s’inspirer pour parvenir à protéger le Mont-Blanc et d’autres sites naturels en danger ?

© Photo à la une : UTMB

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Virgile Demolliens
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