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Économies d’énergie (2/10) : Le Stade Toulousain réduit sa consommation

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Chaque mois sur Ecolosport, nous faisons un point d’étape sur la Ligue Infrastructures Sportives du Championnat de France des économies d’énergie et nous mettons en avant un de ses participants. Ce mois-ci, zoom sur le Stade Toulousain, qui s’emploie à réduire sa consommation énergétique.

Le club de rugby du Stade Toulousain a intégré depuis le début de l’année 2023 la Ligue Infrastructures Sportives du Championnat de France des économies d’énergie, dont Ecolosport est partenaire média. Dans ce cadre, elle déploie depuis le mois de janvier un certain nombre d’actions et s’emploie à rénover des infrastructures vieillissantes et jusqu’ici assez gourmandes en énergie. Entretien avec Romane Pradines, Assistante RSE du club.

Pour quelles raisons le Stade Toulousain s’est engagé, avec le site des Sept-Deniers et son stade Ernest-Wallon, dans ce Championnat de France des économies d’énergie ?

Romane Pradines : Depuis quelques années, le Stade Toulousain a pris conscience du rôle qu’il avait à jouer sur les bons comportements, l’environnement et la lutte contre le changement climatique. De nombreuses actions ont été mises en place sur ces deux dernières saisons. L’inflation du prix de l’énergie nous a conforté dans notre volonté d’accélérer le changement. Chaque saison, 500 000 personnes se rendent au Stade Ernest-Wallon et 18 équipes s’y entrainent quotidiennement. Le site des Sept-Deniers vit et est utilisé chaque jour de 9h00 à 21h00 ! Nous avons donc remplacé quelques éléments obsolètes et nous avons sensibilisé toutes nos parties prenantes internes : joueurs, joueuses, staffs, dirigeants, bénévoles et salariés…

Quelle stratégie le club a-t-il mis en place pour réduire les consommations d’énergie de ses infrastructures ?

Romane Pradines : Nous avons fait beaucoup de travaux d’efficacité énergétique avec Vinci, avec qui nous avons signé un contrat de maintenance basé sur la performance énergétique. Dans les grandes lignes, par exemple, si on ne remplit pas les objectifs fixés dans le contrat, ils sont pénalisés. Ils nous accompagnent dans notre stratégie de sobriété.

Nous avons plusieurs exemples. Nous avons remplacé une chaudière datant de 1982 par une autre à condensation, ainsi que la régulation chaufferie. Cela nous permet de faire 15 à 30% d’économies, avec un retour sur investissement à 4 ans. Nous avons aussi remplacé le système de traitement d’air, de chauffage et de climatisation de notre salon réceptif Prairie des Filtres. L’économie est aussi de 30%. Le système de traitement d’air des bureaux a aussi été remplacé, par un autre à récupération d’énergie. Sur le chauffage de l’air, on est sur une économie de 80% ! Un plan de comptage a aussi été mis en place, ce qui nous permet d’avoir des données par bâtiment – nous ne l’avions pas avant. Le matériel et la consommation sont suivis en temps réel, ce qui nous permet de programmer à distance les besoins en énergie.

Des travaux de rénovation de l’éclairage dans le gymnase ont aussi été effectués. De 20 000 watts, nous sommes descendus à 4 000 watts et nous avons divisé par 4,6 (soit une diminution de 78%) la consommation. Enfin, un contrat d’électricité verte a été conclu avec Engie. L’électricité d’origine renouvelable que nous avons provient de barrages hydroélectriques dans les Pyrénées.

Comment mobiliser les parties prenantes internes et externes autour de votre stratégie et de ces économies ?

Romane Pradines : En début de saison, nous avons présenté notre stratégie RSE globale. Sur les économies d’énergie, nous sensibilisons chaque partie prenante. Nous avons un guide des éco-gestes et de l’affichage dans les bureaux et les locaux. Nous faisons aussi de la sensibilisation sur les locations d’espaces pour n’oublier personne. Nous avons aussi mis en place une newsletter mensuelle interne, où nous avons sollicité des salariés pour intégrer une Green Team. Nous avons aussi développer un jeu-concours ludique. À la fin de ce challenge, les salariés pourront gagner une trottinette électrique. Chaque mois sur l’année, un éco-geste est mis à l’honneur et ils doivent nous envoyer des photos d’eux relevant le défi. C’est simple mais beaucoup de salariés jouent le jeu.

Avez-vous des objectifs de réduction quantifiés ? Ou un objectif particulier dans ce Championnat de France ? La victoire sûrement ?

Romane Pradines : C’est la première fois que nous nous engageons dans ce type de championnat. Notre but est d’abord d’informer et de sensibiliser. Nous n’avions pas vraiment d’objectifs en démarrant ce championnat, nous voulions savoir ce que nous consommions avec des équipements qui étaient assez obsolètes, et lancer les travaux dont je vous ai parlé. Depuis le mois d’octobre 2022, nous avons en moyenne fait 7% d’économies d’électricité et 30% sur le gaz.

Ensuite, au Stade Toulousain, nous n’avons pas l’habitude de nous engager dans un championnat sans intentions… Nous ne sommes pas sûrs de gagner mais nous mettrons tout en oeuvre pour aller le plus loin possible.

Le podium de la Ligue Infrastructures Sportives

Chaque mois, le Championnat de France des économies d’énergie publie le classement du podium de sa Ligue Infrastructures Sportives. Découvrez le podium du mois de mars :

Depuis le début du championnat, les hippodromes de France Galop sont particulièrement performants, comme le détaille les résultats du trio ci-dessus. France Galop, membre-fondateur de la Ligue Infrastructures Sportives, s’investit à plein dans ces stratégies de sobriété et d’efficacité énergétiques, qui seront présentées lors du prochain article, fin avril.

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Michaël Ferrisi
Michaël Ferrisi

Ecolosport le PODDCAST explore la façon dont le sport peut contribuer à la réalisation des 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) de l'ONU et comment ceux-ci peuvent soutenir le développement du sport.