Entre deux visites de fermes, Caroline Schibler, qui fait partie des Aventuriers Sport Planète, livre ses premières impressions sur ses rencontres avec “ceux qui nous nourrissent“, engagés et adeptes de l’agriculture régénératrice.
“1 500 kms de vélo, en solitaire, avec ma petite tente“, annonçait Caroline Schibler, aventurière Sport Planète lors de la conférence de presse organisée le 3 avril dernier par MAIF. De ce voyage, la Biarrote en est à mi-chemin. Son but : convaincre que le concept d’agriculture régénératrice est un levier important de la transition écologique, mais aussi sensibiliser plus largement le public aux problématiques de l’alimentation. Depuis son départ de Caen, le 22 avril dernier, la jeune femme passe de ferme en ferme, partageant via ses réseaux sociaux les avantages de travailler “avec la nature, et pas contre elle.”
Après avoir rencontré des maraîchers, des agriculteurs, et même un éleveur d’huîtres “naturelles”, Caroline a la volonté, pour la seconde partie de son voyage, de visiter des élevages, notamment de moutons. Même si elle ne consomme “quasi jamais de viande”, l’aventurière souhaite encourager la population à une consommation plus raisonnée (et raisonnable) de produits d’origine animale. Une volonté en accord avec les derniers chiffres partagés par le Réseau Action Climat, qui publiait un chiffre en mars 2025 : 53% des Français ont “réduit leur consommation de viande au cours des trois dernières années.” Au-delà de son compte Instagram @caroavelo, l’aventurière compte bien sensibiliser en direct les consommateurs qui croiseront son chemin, y compris les plus jeunes.
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1 500 kilomètres à vélo
Mais en priorisant les valeurs écologiques dans leur pratique, les agriculteurs en récoltent parfois des épines. Pour cause, en limitant l’usage de machines néfastes pour l’environnement, les agriculteurs s’engagent donc à passer plus de temps sur des tâches normalement “rapides”. Mais en pratiquant l’agriculture “à la mano“, comme le dit Caroline Schibler, ces hommes et femmes restent au coeur de la nature, raison pour laquelle ils se sont, pour beaucoup, réorientés vers le métier. Et de leur passion, un quotidien souvent de dur labeur, pour, trop souvent, “un salaire très modeste”, constate l’aventurière.
En passant par des villages de l’Ouest de la France, Caroline réalise la nécessité d’opérer un changement à plus grande échelle, dans les grandes villes. Pour elle, avant d’arriver dans l’assiette, l’importance est de prendre connaissance de “l’histoire des produits, de connaître leur nom“. Pour cause, certains de ces arrêts lui ont offert la surprise de “découvrir des produits dont je n’avais jamais entendu parler“. Et d’ajouter que lorsqu’il s’agit de viande, “on n’utilise jamais les noms des animaux avec les enfants, pour décrire leurs repas. On éloigne, par les mots, de la nature“.
Caroline Schibler arrivera le 24 mai prochain à Biarritz, après avoir traversé 4 régions et 12 départements sur une distance totale de 1 500 kilomètres. Une aventure pour “donner envie aux gens de faire du vélo, et de mieux consommer“.
