À peine une année après sa liquidation judiciaire, la marque de textile outdoor responsable Hopaal renaît de ses cendres.
« Société à mission avec des débuts très prometteurs, Hopaal a subi de plein fouet la crise du secteur textile. Malgré de (très) nombreux efforts, le contexte défavorable ne nous a pas permis d’atteindre nos objectifs, rendant la situation de Hopaal irrémédiablement compromise » pouvait-on lire sur le site de la marque basque, il y a un an. Une annonce qui sonnait comme un coup d’arrêt pour les partisan(e)s d’un textile pour le sport outdoor plus sobre et responsable. Mais tel le phœnix, l’enseigne vient tout juste d’officialiser son retour avec un état d’esprit identique : créer moins, mais mieux.
Produire moins
Passionnés d’outdoor, Henri-Jean Domage, Président, et William Grosset, directeur général, ont fait le choix ambitieux de racheter Hopaal pour relancer la marque. « C’était une belle opportunité pour nous : Hopaal est une marque dont les valeurs nous ressemblent profondément. Nous avons voulu lui redonner un souffle, sans trahir son essence ». Ainsi, plutôt que de réinventer, les repreneurs se sont basés sur un vestiaire déjà existant, à savoir un short de course à pied, une polaire, un pantalon multi-activités et une veste isolante pour les sports de pleine nature. À cela s’ajoutent quelques vêtements pour la vie de tous les jours (pull, sur-chemise, t-shirt et bonnet) qui étaient déjà proposés les années précédentes. À terme, il n’y aura pas plus d’une vingtaine de pièces.
Dans ce même sens, côté couleur et sérigraphie, là aussi, la sobriété est le maître mot. « On ne voulait pas multiplier les produits, mais créer ceux que l’on garde vraiment, qu’on aime user avec le temps, ceux qu’on transmet aussi » précise William qui entend lutter contre la surproduction et la surconsommation.
Produire mieux
Alors que beaucoup de marques, même les plus engagées, produisent encore essentiellement en Asie, Hopaal continue son pari d’une chaîne de production 100 % européenne. Misant sur la transparence, la marque précise pour chaque pièce la provenance des matières, les lieux de production ainsi que des conseils d’entretien. Quant aux tests produits, tout comme une partie des ateliers partenaires, le Pays Basque reste le centre névralgique.
L’exigence de la marque repose sur 3 piliers essentiels : technique (fiabilité, résistance, polyvalence réelle), social (transparence, traçabilité, respect des ateliers et savoir-faire locaux) et environnement (impact réduit, matières durables, production européenne). « Hopaal a toujours défendu un autre chemin pour l’outdoor. Aujourd’hui, on veut prolonger cette vision, lui donner un nouveau souffle et fédérer une communauté qui partage les mêmes valeurs », tient à rajouter Henri-Jean.
Hopaal montre donc clairement la voie à suivre pour répondre aux enjeux environnementaux et sociaux d’aujourd’hui et de demain. Et comme le disait si bien Antoine de Saint-Exupéry : « La perfection est atteinte, non pas lorsqu’il n’y a plus rien à ajouter, mais lorsqu’il n’y a plus rien à retirer ».





