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Paris 2024 – Une nouvelle tour des juges plus sobre pour le surf, à Teahupoo

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Teahupoo Tour des juges Surf Paris 2024 nouveau projet Ecologie Ecolosport
© World Surf League (WSL)

Suite aux différentes contestations locales sur le danger que représentait la nouvelle tour des juges des épreuves de surf pour la biodiversité marine de Teahupoo, un nouveau projet plus sobre et réduit a été retenu.

Tony Estanguet l’assurait il y a moins d’un mois : « Ce projet est encore amendable pour faire en sorte de répondre encore mieux aux préoccupations – qu’on entend et partage – de la population locale. » Si le président du COJO doit prochainement se rendre sur le site de Tahiti, le président polynésien Moetai Brotherson est actuellement en métropole à l’occasion du salon des maires à Paris. L’objectif de ces rencontres : poursuivre le dialogue autour de la tour des juges pour les épreuves de surf, qui déchaine les passions depuis quelques mois. En cause, la tour imaginée par Paris 2024, tout en aluminium et reliée à l’île par des câbles sous-marins, détruirait une grande partie du récif et viendrait même menacer la faille qui permet l’existence de la célèbre vague de Teahupoo.

> Lire aussi : Paris 2024 – À Teahupoo, la future tour des juges pour les épreuves de surf ne passe pas

Quelques semaines après les manifestations tahitiennes, le COJO et le gouvernement polynésien se sont retroussés les manches et ont planché sur de nouvelles pistes d’amélioration du projet initial. Parmi les scénarios imaginés : l’homologation de l’actuelle tour en bois, le renforcement des fondations existantes, la création d’une nouvelle tour en bois ou l’installation des juges sur la plage ou un bateau.

Un autre scénario a retenu l’attention des parties prenantes, jugé comme le meilleur d’un point de vue environnemental, sportif et sécuritaire : une nouvelle tour plus sobre et réduite, qui retrouve les standards de l’actuelle tour en bois et des épreuves de World Surf League. La surface de la nouvelle tour passera de 150 à 50m2. Son poids sera allégé, passant de 14 à 9 tonnes. Il y aura donc moins de personnes et de matériels, 25 à 30 contre 40 dans le projet initial. La fourniture d’électricité est revue, avec une installation temporaire qui évitera les zones coraliennes très sensibles. Le raccordement à l’eau potable et aux eaux usées a aussi été abandonné. Enfin, les contrôles environnementaux seront renforcés.

Le président de Polynésie française a estimé auprès de l’AFP en début de semaine que cette solution était « la meilleure des solutions possible. Je ne dis pas que c’est une solution idéale, mais c’est celle qui présente l’impact minimal sur l’ensemble des 12 options qu’on a pu analyser, avec cinq options principales et des variantes. A un moment donné on est tenu par des délais. Il faut faire un choix et ce choix, c’est celui de la raison. »

Des fondations pérennisées, des associations rassurées ?

Autre point d’inquiétude des locaux et associations : le forage et les fondations nécessaires à l’installation de la tour. Ce nouveau projet, bien plus sobre, permet d’utiliser les plots actuels pour les nouvelles fondations, la nouvelle tour étant implantée au même endroit que l’actuelle. Les fondations seront conçues selon un procédé couramment utilisé en Polynésie pour réaliser des fondations en milieu coralien.

Les associations ont été invitées, par le Gouvernement polynésien, à se rendre sur site à chaque étape de la mise en oeuvre de la tour, « pour qu’ils puissent voir de leurs propres yeux et pas simplement nous faire confiance« , poursuit Moetai Brotherson, qui attend leur position suite à ces dernières annonces. « Deux se sont exprimées en disant qu’elles comprenaient, non pas qu’elles soutenaient, mais qu’elles acceptaient la solution qui a été proposée, qu’elles allaient suivre les développements dans les jours et les semaines qui viennent parce qu’il va maintenant s’agir de mettre en oeuvre cette solution. »

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