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Le Hoka UTMB Mont-Blanc annonce son plan de mobilité durable

Le Hoka UTMB Mont-Blanc annonce son plan de mobilité durable
Au-delà du Hoka UTMB Mont-Blanc, les UTMB series représentent 52 courses pour près de 135 000 coureurs © UTMB
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Très critiqué pour son impact écologique, l’UTMB Group a dévoilé son plan d’action pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre. Pour le moment, ce plan concerne uniquement l’Ultra-Trail du Mont-Blanc 2026, mais il est voué à s’étendre sur tout le circuit.

Six mois après avoir annoncé prendre des engagements pour améliorer son impact environnemental, le Hoka UTMB Mont-Blanc, la plus connue et mythique des courses de trail, a dévoilé mercredi 11 juin son plan de mobilité durable. Ces engagements concernent le premier poste d’émissions de gaz à effet de serre, et prendront place pour l’édition 2026. Pour l’événement, l’objectif est de montrer qu’il est au rendez-vous de l’histoire, sur un sujet sur lequel il est vivement critiqué.

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Le chiffre a déjà été donné : 20 % de réduction des émissions de gaz à effets de serre (GES) d’ici 2030. Pour réussir sa mission, l’UTMB Group s’est entouré de Protect Our Winters et de la Pro Trail Runners Association pour construire ses mesures. Un défi pour l’organisation qui fait face à une pratique qui se démocratise (12 % de croissance dans le monde, 16.5 % en France, NDLR). La vallée de Chamonix avait accueilli 10 000 coureurs l’année passée pour 25 000 demandes formulées.

Un tirage au sort avantageux pour l’utilisation de modes de transports vertueux

Comme pour tout événement populaire, le premier poste d’émission de GES est donc la mobilité. En 2024, les transports représentaient 88 % de ce bilan : 86 % provenaient des trajets allers-retours des participants et seulement 2 % provenaient de l’activité sur site. Le bilan carbone réalisé cette même année a rapidement permis d’identifier le coupable : l’avion. Il représente à lui tout seul 85 % des émissions de GES dans le domaine des transports. Si le Hoka UTMB Mont-Blanc souhaite rentrer dans ses objectifs, la part des transports dans le bilan carbone de l’événement devra atteindre 70 %, un chiffre respectant les accords de Paris.

L’organisation a travaillé sur la mise en place d’un “boost” au tirage au sort. Si le traileur ou la traileuse s’engage à utiliser des moyens de transports bas carbone pour se rendre dans les Alpes, ses chances d’être sélectionné(e) pour participer à l’événement augmentent de 30 %. Un avantage non-négligeable qui devrait inciter de nombreux traileurs, notamment les refoulés des éditions précédentes, à faire partie de ce plan d’action. Pour les aider, l’organisation souhaite continuer de nouer des partenariats avec des acteurs du transport (TGV Lyria, AlpyTransfers, Transdev, etc.) pour augmenter les capacités et baisser les prix. Les coureur(se)s pourront aussi compter sur la plateforme UTMB GO. Un outil lancé l’année dernière pour les aider à planifier leur voyage tout en respectant au maximum la planète.

Trailer pollueur-payeur

L’autre grande nouveauté de l’édition 2026 du Hoka UTMB Mont-Blanc concerne la création d’un programme de contribution relatif aux émissions de GES de chaque athlète. Ce programme existait déjà l’année passée et avait permis de lever un peu moins de 25 000 euros pour financer des projets écologiques. L’organisation s’obligeait alors à participer alors que les coureurs n’étaient que volontaires. Cette année, ces derniers seront tous mis à contribution, en fonction de leur impact carbone. Mais l’organisation se veut rassurante. Cela ira de quelques centimes à une dizaine d’euros pour les Français, puis jusqu’à quelques centaines d’euros pour les coureurs les plus lointains.

Ces grandes mesures créent des inquiétudes, notamment du côté des sportifs. Pour Hillary Gerardi, athlète et membre de la Pro Trail Runners Association, il faut être vigilant concernant la “tension entre l’accessibilité au plus grand nombre et la responsabilité environnementale. Ce n’est pas juste de pénaliser les coureurs qui viennent de loin, surtout s’ils viennent de populations qui contribuent très peu à la pollution.” De son côté, l’association Protect Our Winters France, par l’intermédiaire de son vice-président Benjamin Aïdan, salue un objectif “ambitieux”. Toutefois, se posent également des questions “d’acceptation du sport et d’équité entre les personnes venant de loin et les autres.

L’UTMB Group sait que ce sujet est difficile, mais cherche à rassurer les traileurs en rappelant qu’il ne faut pas voir cela comme une somme gigantesque. Mais plutôt comme une petite contribution s’inscrivant dans un budget global allant jusqu’à plusieurs milliers d’euros pour les coureurs venant de loin. Les projets sélectionnés et les détails de ce plan de mobilité seront annoncés à l’automne.

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