Dans une vidéo parue ce mercredi 30 août, à moins de dix jours du début de la Coupe du Monde de Rugby en France, l’ONG Greenpeace dénonce le partenariat du Mondial avec TotalEnergies.
« Toutes les 3 heures et 37 minutes, l’industrie des énergies fossiles produit l’équivalent d’un Stade de France rempli de pétrole. » Difficile de faire plus imagé. Greenpeace a voulu frapper un grand coup en dévoilant à 10 jours du début de la Coupe du Monde de Rugby en France une vidéo nommé « TotalPollution : le sale jeu des énergies fossiles ». Dans ce court-métrage d’une minute et dix-neuf secondes, le Stade de France se remplit de pétrole au coup d’envoi du match d’ouverture entre la France et la Nouvelle-Zélande, noyant tous les acteurs présents dans l’enceinte, dont le commentateur, joué par l’humoriste Guillaume Meurice.
Cette campagne choc de Greenpeace a été lancé pour dénoncer le partenariat entre l’organisateur de la Coupe du Monde France 2023 et TotalEnergies. « Derrière ses discours verts et ses partenariats, la multinationale cache une réalité bien plus sombre : des milliards d’euros de profits réalisés grâce aux énergies fossiles, au détriment des droits humains, de la biodiversité et du climat » ajoute l’ONG, qui se mobilise depuis de longs mois autour de ce partenariat assimilé à du greenwashing.
Rugby World Cup a menacé Greenpeace de poursuites judiciaires
Selon France Info, Rugby World Cup a tenté de dissuader l’ONG en adressant « un courrier officiel à Greenpeace International lui demandant de ne pas la publier sous peine de poursuites judiciaires. » Cette menace n’a pas altéré les motivations de Greenpeace qui compte bien « continuer à dénoncer le sponsoring de TotalEnergies pendant tout le tournoi. »
« Ne nous y trompons pas : le prestige de la Coupe du monde de Rugby n’est pas entaché par la vidéo de Greenpeace mais bien par le choix d’un des plus gros pollueurs de la planète comme partenaire », conclut l’ONG dans un communiqué. Pour rappel, les îles du Pacifique (Fidji, Tonga, Samoa, Australie…), nombreuses dans le rugby, seront parmi les premières impactées par les effets du changement climatique, largement généré par les entreprises fossiles comme TotalEnergies.