La start-up Flycup tente d’aider les organisateurs d’événements à mieux collecter les déchets générés et les contenants réutilisables sur les événements sportifs, en lançant de nouveaux collecteurs.
“Tout est parti d’une demande d’un club qui nous a parlé de son besoin d’améliorer la collecte de ses gobelets et de ses emballages. Il n’y avait pas de solution qui permettait réellement de répondre à cette volonté.” La problématique identifiée, Olivier Rousseau, fondateur de Flycup, et ses équipes ont planché sur la façon de la résoudre. C’est en quelque sorte la suite logique des emballages réutilisables que la start-up propose depuis quelques mois. Comment conserver ces produits pour les réutiliser sur l’événement suivant ? En créant de nouveaux collecteurs, inspirés de ceux que l’on trouve dans les fast-foods.
“Le système de collecte aujourd’hui n’est pas simple” rappelle Olivier Rousseau. Il se trouve en effet généralement dans les buvettes, où l’on récupère les contenants réutilisables – “c’est-à-dire laisser des buvettes ouvertes, avec du personnel qu’il faut payer” -, ou dans des endroits spécifiques à la collecte – “mais là, ce n’est pas facile pour les supporters qui sortent de l’autre côté, tu n’as pas forcément la possibilité de le déposer”. Il existe aussi des collecteurs automatiques, avec QR code, qui permettent de rendre la consigne au spectateur, et “qui coûtent très chers”.
Flycup intervient ainsi à l’intersection entre les besoins d’améliorer la collecte, le tri des déchets et la sensibilisation du public… sans anéantir les finances des organisateurs d’événements.
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Une gamme de 4 collecteurs pour un meilleur système de tri
La start-up marseillaise lance ainsi une gamme de 4 collecteurs, tous complémentaires. Il y a d’abord celui qui récupère les gobelets réutilisables, ou écocups. Puis celui qui récupère les porte-gobelets réutilisables, faits par Flycup, justement. Il y a ensuite le collecteur de vaisselle jetable, puis celui pour les restes alimentaires. “L’idée était de pouvoir offrir une gamme complète”, précise le fondateur, et modulable aussi puisque chaque collecteur peut vivre de manière indépendante ou s’associer aux autres. Selon Olivier Rousseau, “il faut entre 5 et 10 zones de tri pour un stade moyen. Pour les gros stades, on est plutôt entre 10 et 20.”
Alors qu’un match de Ligue 1 génère en moyenne 10 tonnes de déchets selon l’ADEME, ces collecteurs doivent permettre d’apporter un argument supplémentaire – l’argument final peut-être – aux clubs pour qu’ils passent des emballages habituels ou de la gamme recyclable de Flycup (en carton) à la gamme réutilisable, et ainsi réduire le nombre de déchets.
Les objectifs sont multiples. Se mettre en règle vis-à-vis de la loi AGEC, d’abord, pas assez respectée dans le secteur du sport. Réduire le nombre de déchets de son événement, bien sûr. L’aspect économique entre ensuite vite en jeu. Si l’investissement initial peut refroidir, à plus long terme ça devient intéressant. “Les clubs payent des entreprises pour le nettoyage” insiste Olivier Rousseau. “Les collecteurs permettent, bien sûr, de simplifier le geste de tri pour le supporter. Ils permettent aussi de diminuer le taux de contamination de chacun d’eux. Et donc, d’avoir une gestion opérationnelle beaucoup plus rapide. Et si tu as besoin de moins de temps au niveau des opérateurs de nettoyage, le coût économique est plus intéressant.” Cet investissement initial peut aussi être absorbée par un partenaire qui viendrait s’afficher sur ces zones de tri très visuelles.
Flycup vient de signer ses premières collaborations avec un club de Ligue 1 et un zénith. De bonne augure pour ce système de tri, que l’on devrait voir fleurir dans nos stades et arenas dès la rentrée prochaine.