La deuxième édition du Climate Sport Camp s’est tenue fin avril. L’occasion pour les athlètes d’échanger, de se former à la prise de parole et à agir en faveur de l’environnement.
Face au réchauffement climatique et à la multiplication des compétitions, les sportifs veulent agir. Ils étaient une trentaine à s’être réunis à Nanterre les 28 et 29 avril derniers pour la deuxième édition du Climate Sport Camp. Durant deux jours d’échanges, de réflexions et de formations, ils ont cherché des pistes d’actions collectives pour décarboner le secteur du sport.
Grâce au soutien du fonds de dotation Un Seul Terrain et du Ministère des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative, le Climate Sport Camp offre aux athlètes engagés un espace de confiance et de discussions. Des personnes de tout horizon, de la mer comme Flora Artzner, de la montagne comme Xavier Cailhol, ou du trail comme Simon Gosselin étaient présentes. Des experts du sport sont intervenus pour renforcer les compétences et connaissances des participants. Un programme “encore plus riche et stimulant que l’an dernier” selon ces derniers. Des moments d’échanges avec Marie Barsacq, Ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative, Sylvain Dufraisse, historien du sport et Emmanuelle Bonnet, ex-coprésidente de la Fédération sportive et gymnique du travail (FSGT) ont permis de nourrir les débats.
Les athlètes, de par leur notoriété, se savent en position de responsabilité. C’est justement sur ce levier qu’ils veulent agir. Ils ont suivi une formation de mediatraining pour apprendre à parler d’écologie. Et ce, sans brusquer l’audience, ni se mettre à dos le milieu économique et sportif. Un programme complet pour donner à toutes et tous les clés pour agir.
Accompagner les athlètes pour impulser le changement
De ces discussions sont ressorties des pistes d’actions. L’objectif étant avant tout de donner des moyens aux personnes en capacité de réformer les sports et leur organisation dans les instances décisionnaires. C’est pourquoi les participants souhaitent davantage inclure les athlètes dans les instances et les commissions pour pouvoir agir.

Par ailleurs, les athlètes souhaitent faire profiter à tous leurs semblables leur expérience au Climate Sport Camp. Et ce, en favorisant les collectifs d’athlètes pour éviter l’isolement et stimuler l’action collective. Ils ambitionnent également de créer une formation obligatoire à l’écologie pour les licenciés, avec une version renforcée pour les sportifs de haut niveau.
Cependant, la France représente moins de 1 % de la totalité des émissions de la planète. Pour agir efficacement, il est nécessaire de coordonner les actions à l’international. En modifiant les cahiers des charges fédéraux pour imposer des normes écologiques. Mais aussi en redéfinissant les critères de performance sportive avec des conditions environnementales. Avec en ligne de mire, l’implémentation de cela pour les JO de 2030, dans les Alpes.
Une prochaine session du Climate Sport Camp se tiendra à Chamonix en septembre, à l’occasion de Sport For Future.