Jeudi 16 octobre se tiendra à Bordeaux la deuxième édition du salon professionnel Impact & Match. Une journée d’échanges entre les acteurs du sport pour imaginer la transition écologique de leur secteur. Ecolosport est partenaire de l’événement.

Comment décarboner le secteur du sport ? C’est la question que se poseront les participants du salon Impact & Match. L’événement se tiendra pour la seconde fois le 16 octobre prochain à Bordeaux. Au-delà des quatre tables rondes qui sont au programme pour évoquer un secteur sportif plus durable, des exposants seront présents pour susciter les échanges et les collaborations.

Un salon né d’un manque, porté par la volonté de faire changer les mentalités

Ce salon professionnel a été lancé pour la première fois par Concio Prod, une société spécialisée dans la communication et l’événementiel, en 2024. Mais l’idée était déjà dans les cartons de Leslie Queyraud, dirigeante de la société et fondatrice du salon Impact & Match, depuis plusieurs années. “Après la Coupe du Monde de rugby en 2023, je me suis rendu compte que sur la région, il n’y avait pas d’événements dédiés au commerce interentreprises qui rassemblent à la fois les professionnels du sport et de la transition écologique.”

La précédente édition avait été un succès pour une première. Malgré une météo peu collaborative, elle avait attiré une centaine de visiteurs sur la journée. Une quinzaine d’intervenants étaient venus partager leurs points de vue, parfois même sans y aller avec le dos de la cuillère. “Je mets vraiment un point d’honneur à laisser libre cours aux idées et à la parole de chacun. Certains intervenants étaient venus pointer du doigt des ambiguïtés, aberrations, contradictions et l’hypocrisie aussi qui peut être dans toutes ces thématiques-là” raconte Leslie Queyraud.

Le programme de cette année

Si le programme change, la recette reste la même. Cette année, après une brève ouverture sur l’héritage des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 et les prochains Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver 2030 dans les Alpes, 4 tables rondes sont prévues.

La première table ronde sera centrée sur la transition des territoires de montagne. Pour en parler, Olivier Bessy, sociologue du sport et du tourisme, chercheur au laboratoire Transitions Energétiques et Environnementales à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour ainsi qu’Etienne Hubert, chef de projet chez Groupe AFNOR et athlète de haut niveau en kayak sprint, seront présents.

La seconde porte sur le thème suivant : “Modèles et sources de financements : sponsoring, parrainage, mécénat sportif”. Quatre experts du sujet seront autour de la table. Ilona Raza, déléguée territoriale Sud-ouest à la Fondation du Sport Français et chargée de projet au Club des Mécènes du Sport de Nouvelle-Aquitaine animera la discussion. Elle sera aux côtés de Yann de la Fouchardière, responsable sport, culture, société à la direction de la RSE du Groupe Matmut, Sèverine Vanleene-Valette, présidente de la plateforme et application ShePlayzz, et Anthony Kevork, directeur de la communication de Human Immobilier et chargé du challenge Human Sport Amateur.

Chaque année, Leslie Queyraud met un point d’honneur à proposer une table ronde sur la place des femmes dans la gouvernance environnementale du sport. C’est une nouvelle fois le cas cette année avec Mélodie Merenda, senior manager environnement, social et gouvernance au Cabinet Deloitte, Isabelle Lafon, secrétaire générale à la Fédération Française de Surf, et enfin la créatrice de contenus et journaliste rugby pour Canal+ Jenny Demay.

Pour clôturer la journée, les acteurs du sport se pencheront sur la formation et l’apprentissage à l’éco-responsabilité sportive. Jean-Manuel Toche, directeur Win Sport School Bordeaux, Aline Varinot, directrice entreprises de l’économie sociale et solidaire à l’Institut Sport Durable, et Michaël Ferrisi, fondateur d’Ecolosport, discuteront de ce sujet.

Un salon qui s’ouvre et se structure

L’événement franchit les frontières régionales pour rassembler les artisans du changement. La coloration bordelaise et néo-aquitaine de l’édition précédente semble s’estomper. Un choix pour faire d’Impact & Match un événement national ? “Je n’ai pas de volonté de me limiter à la région Nouvelle-Aquitaine ou à la Gironde, par exemple, explique Leslie Queyraud. Quand je vais chercher des profils, c’est parce qu’ils sont pertinents. J’ai vu qu’il y avait un intérêt pour nous de les faire venir, pour eux aussi. Ils viennent parce qu’ils sont convaincus que cet événement est important.”

Cette année, la nouveauté est le développement de la partie commerciale. “L’objectif sur cet événement, c’est d’avoir des stands avec des gens qui viennent exposer ce qu’ils font, ce qu’ils vendent, que ce soit des services ou des produits.” Un plateau de 1200 m² est à disposition des exposants dans l’objectif de susciter des collaborations commerciales, toujours dans l’intérêt de l’environnement.