En 2025, Ecolosport publiera chaque mois les portraits de 12 climatosportifs, ces athlètes qui veulent allier performance sportive et engagement environnemental. C’est au tour d’Eric Forichon, coureur et en charge des pôles événementiel et communication de l’association, d’être mise en lumière par la journaliste et athlète Azaïs Perronin.
Eric Forichon a choisi le sourire et l’entrain comme moyen de mettre les gens en mouvement. A 41 ans, le toulousain multiplie les terrains d’engagement. Du stade où il s’entraîne, à l’hôpital où il travaille, en passant par les écoles de la ville : Eric est partout investi. Membre du réseau des ambassadeurs RSE au CHU de Toulouse, athlète engagé, la manchette des Climatosportifs au bras, animateur de sorties ramassage de déchets. Partout où il passe, il embarque joyeusement ceux qui croisent sa route.
Son histoire sportive commence à cheval, dans les Pyrénées-Orientales où il grandit. Adolescent, il pratique l’équitation jusqu’à participer à la finale des championnats de France par équipe. “À l’époque, l’écologie se limitait à une idée simple : ne rien laisser derrière soi”. Mais, à mesure que sa pratique évolue, sa réflexion s’élargit. Il découvre la course à pied, s’inscrit en club et plonge dans l’univers de la compétition. “S’est alors posée la question des transports, de l’alimentation, de l’équipement”, énumère-t-il. Chaque élément devient une pièce de ce qu’il décrit comme “un puzzle qui se construit petit à petit”.
Le vrai déclic survient pendant le confinement. “Je ne télétravaillais pas, alors j’allais chaque jour à pied jusqu’à l’Hôtel-Dieu, le siège des hôpitaux de Toulouse. Et là, j’ai vu la quantité de déchets sur le trajet, sans personne pour les ramasser”. Ce regard quotidien sur ce qui ne peut plus être dissimulé devient un tournant : Éric s’informe, lit, échange, notamment avec Jules Vagner, le fondateur d’Objectif Zéro Plastique. L’engagement s’enracine. Aujourd’hui, il anime l’antenne toulousaine de l’ONG et multiplie les actions auprès des jeunes. “Le sport est un excellent vecteur de sensibilisation, surtout pour les publics éloignés de la question écologique”. Son engagement trouve une nouvelle résonance au printemps 2024, lorsqu’il découvre les Climatosportifs. “Je cherchais des initiatives liant sport et écologie, et je suis tombé sur un article qui parlait de l’association. C’était une évidence”. Il y travaille depuis sur les pôles événementiel et communication, et a participé à la rédaction de la nouvelle charte.
Lors de ses interventions à l’école aussi, il songe de plus en plus à mêler son sport – l’athlétisme – et l’écologie. “J’imagine des relais déchets ou des lancers de canettes vers la poubelle”, s’enthousiasme-t-il. Car Eric croit profondément en la force de la jeunesse pour faire bouger les lignes. “Ils en parlent à leurs parents, qui viennent ensuite participer aux actions de ramassage. C’est contagieux”. Et cette contagiosité le rend optimiste : “Les enfants ont envie que ça change. Dans le milieu sportif aussi, j’ai l’impression que la nouvelle génération de sportifs professionnels et amateurs est plus engagée que les précédentes. Ce n’est qu’un début, mais j’y vois le démarrage de quelque chose de plus vaste”.
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