La Formule 1 est en pleine réflexion ! Soucieuses de toujours vivre dans leur temps, aujourd’hui celui qui se soucie davantage des questions écologiques, les écuries de Formule 1 imaginent un futur moins polluant, avec des moteurs à l’hydrogène.
Le départ de Honda continue d’agiter le paddock ! Le motoriste japonais a décidé il y a quelques semaines d’abandonner la Formule 1 et les deux équipes Red Bull à la fin de la saison 2021. Ce départ imprévu pousse les directeurs d’écuries à imaginer ce que sera la F1 et sa motorisation à l’horizon 2026, puisque la motorisation hybride actuelle sera maintenue jusqu’à fin 2025.
Christian Horner, directeur de l’écurie Red Bull, et Cyril Abiteboul, directeur de l’écurie Renault, se sont récemment exprimés sur la réflexion que doit mener la F1 sur les futures technologies des moteurs. Pour Horner, “nous devons évidemment envisager les biocarburants et leur introduction est prévue pour 2022. Mais est-ce que nous envisageons quelque chose de totalement différent pour 2026 ? On pourrait envisager l’hydrogène ou d’autres technologies.”
La Formule 1, véritable laboratoire pour le secteur automobile
Le choix de la Formule 1 pourrait-il conditionner l’avenir du marché automobile ? La F1, comme les 24h du Mans ou d’autres courses automobiles, sont de véritables laboratoires pour nos véhicules de demain. Sébastien Vettel expliquait il y a quelques mois : “La F1 est une opportunité pour développer des formules moteur, des technologies, etc. Cela nous aidera, ça aidera la mobilité et les transports à l’avenir, pour que ce soit plus efficient.”
Cyril Abiteboul poursuit, aujourd’hui : « Nous voyons que le monde de l’automobile est plein de doutes. Il y a quelques années, nous n’aurions jamais parlé d’hydrogène. C’est une nouvelle chose qui se profile. Sera-ce adéquat ou approprié pour la Formule 1 ? Qui sait ? Je ne sais pas. »
La volonté d’être zéro carbone d’ici 2030
Alors, moteurs électriques ou à hydrogène ? La volonté est en tout cas de devenir neutre en carbone d’ici 2030, comme nous l’expliquions dans cet article. La volonté est aussi de vivre avec son temps, de ne pas se laisser dépasser par les enjeux de société actuels. “Je pense que nous devons faire attention à ce que la F1 ne devienne pas un dinosaure. Que nos enfants tombent toujours amoureux de ce sport” explique Horner.
La modernité passe aujourd’hui par un développement durable de ce sport. Et le développement durable de la F1 nécessite de plus gros efforts qu’un changement de technologie des moteurs, car les émissions des monoplaces ne représentent (seulement !) que 0,7% des émissions totales de la Formule 1, quand la logistique et la mobilité de tous les acteurs en représentent plus de la moitié. Le grand défi de la Formule 1 reste donc l’optimisation maximale du calendrier et des déplacements des fans et du paddock. Espérons donc que leurs dirigeants l’aient bien saisi, car l’urgence est plutôt là !