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Carnet de Route de GreeNicoTour #3 – « Parfois, je prends des claques ! »

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Du 14 août au 11 décembre 2021, Nicolas Vandenelsken réalise un tour de France en courant, pour sensibiliser sur le sport, la santé et l’environnement. Régulièrement, Nicolas nous racontera son quotidien sur les routes françaises, son ressenti, ses expériences mais aussi ses difficultés dans le Carnet de Route de GreeNicoTour. Troisième épisode.

« L’aventure GreeNicoTour est magique ! Lors, de mon dernier carnet de route, j’étais au Mont-Saint-Michel. J’en suis aujourd’hui à plus de 1.800 kilomètres parcourus et j’ai démarré ce mardi ma 51ème étape. J’ai ramassé depuis mon départ 1.798 masques au sol, ce qui correspond à un masque au kilomètre, environ. C’est assez affolant !

Depuis mon dernier carnet de route, j’ai traversé la Bretagne, le Pays de la Loire et je suis actuellement en Nouvelle-Aquitaine. J’ai encore pu faire de superbes rencontres et de supers sensibilisations. Le jour de repos après le Mont-Saint-Michel m’avait beaucoup de bien, celui de jeudi dernier aussi. Physiquement, tout roule et c’est très plaisant. J’arrive à enchainer les kilomètres. Ce qui est particulièrement génial, c’est de faire de nouvelles rencontres chaque jour. Sur cette partie de mon parcours, le plus délicat a été la gestion du vélo de matériel qui m’accompagne. Ce n’est pas toujours évident de trouver des personnes prêtes à m’accompagner sur plusieurs étapes. Malheureusement, certaines fois, nous n’arrivons pas à anticiper suffisamment et il m’est arrivé 2 ou 3 fois d’avoir été contraint de mettre le vélo dans une voiture pour qu’il puisse me suivre. Ce n’est vraiment pas ce que je souhaite sur ce tour de France. Je lance donc un appel : n’hésitez pas à relayer au maximum le besoin d’un accompagnant, chaque matin sur le vélo. Je sais que ce n’est pas évident car tout le monde n’est pas disponible le matin en semaine.

Loger chez l’habitant est un enrichissement fabuleux. J’ai d’ailleurs une anecdote à ce sujet. Il n’est pas rare de trouver un logement pour le jour-même, et ça a un côté magique. Un dimanche, au fin fond de la Bretagne, du côté de Saint-Hervé et Uzel, il y avait un petit bar ouvert. Ce jour-là, je n’avais pas de logement et l’équipe de foot du coin venait fêter sa défaite en fin d’après-midi dans ce bar. J’ai pu trouver un logement grâce à ça, ils m’ont gentiment accueilli !

J’ai pu intervenir dans beaucoup d’écoles. Je pense notamment à l’école de Saujon qui était incroyable ! J’ai pu rencontrer 13 classes, je n’ai même pas eu le temps de tout faire en un après-midi. J’y suis donc revenu le lendemain matin en modifiant mon planning, et j’ai été accueilli comme un héros alors que ce sont eux les héros du quotidien en faisant des ramassages. J’en ai aussi fait avec eux et j’ai aussi essayé de les sensibiliser au dérèglement climatique. C’était une école vraiment dynamique, mais ce n’était pas la seule. À Plescop, en Bretagne, nous avons fait énormément d’activités. Les journées sont bien remplies, j’enchaine 36 kilomètres avec des interventions l’après-midi, auprès de jeunes ou de citoyens… C’est fatiguant, il ne faut pas se mentir ! Mais ça me donne énormément de force, c’est ce qui me fait avancer !

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Nicolas Vandenelsken (GreeNicoTour) avec les écolier de Plescop (Bretagne).

Lors de mon passage par Bordeaux, nous avons aussi fait un petit événement et c’était génial de rencontrer autant de monde et qu’il y ait la Fresque du Climat, et d’essayer de faire bouger les gens grâce au sport. J’aime sensibiliser au dérèglement climatique, mais parfois, je prends des claques, à cause des différents ramassages de déchets. Je sensibilise mais je vois qu’il y a encore des gens qui jettent par terre. Il y a encore un très gros travail d’éducation à réaliser. C’est pour ça que je fais cette action de terrain autour du sport-santé-planète, mais certains sont très loin de la réalité. Ça me chamboule un peu…

L’autre gros constat que je fais depuis le début de mon aventure GreeNicoTour, c’est en discutant de la notion du temps, avec les gens. Moi le premier, je disais souvent, dans mon ancienne entreprise, que je n’avais pas le temps. Cette notion de temps, c’est la société dans laquelle nous vivons qui nous l’impose. Il faut réussir à le prendre, aller à la rencontre d’autrui, mieux consommer. Ça ne demande pas forcément un gros effort. Si nous faisons attention à l’humain et à la nature, l’inverse sera vrai aussi. Nous sommes dans une société de plus en plus individualiste et c’est pour cela que notre société ne fait pas attention à la planète. Si nous la respectons, nous respecterons aussi autrui. »

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Michaël Ferrisi
Michaël Ferrisi

Ecolosport le PODDCAST explore la façon dont le sport peut contribuer à la réalisation des 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) de l'ONU et comment ceux-ci peuvent soutenir le développement du sport.