Mis en avant lors des dernières Journées Partenariales des Activités de Pleine Nature organisées par le Comité Régional du Tourisme Occitanie et consacrées en grande partie à la RSO, Tom Rafting, spécialiste d’activités d’eaux-vives situé dans les Hautes-Pyrénées, se dote d’un bâtiment éco-responsable essentiellement conçu en matériaux durables et à l’efficacité énergétique hors normes.
Pour développer sa nouvelle base nautique éco-conçue à Villelongue (65), Tom Rafting, spécialiste d’activités en eaux-vives dans les Pyrénées, a pu bénéficier d’une aide financière en qualité d’unique lauréat national 2022 du dispositif Base Nautique d’Avenir. En tout, ce sont 60% des dépenses éligibles, essentiellement en rapport avec l’efficacité énergétique, l’atténuation de l’empreinte carbone et la réduction des impacts environnementaux, qui seront pris en charge.
Suite au plan Destination France qui a pour ambition de conforter la France comme première destination touristique mondiale et d’en faire la première destination de tourisme durable, les bases nautiques engagées dans une démarche d’exemplarité environnementale et sociale peuvent se faire financer en partie les actions s’inscrivant dans une logique de tourisme durable et de préservation d’espaces de pratiques de grande qualité environnementale. « Tom Rafting porte un projet responsable qui pourra être pris en exemple par d’autres bases nautiques. Il a été sélectionné en raison de son engagement pour la transition écologique, notamment à travers les choix techniques réalisés pour la construction du nouveau bâtiment, mais aussi pour son intégration dans les stratégies territoriales » souligne Cécile Laval, chargée de mission Base nautique d’Avenir.
Un bâtiment à la pointe de l’éco-responsabilité
« Sur le plan de la consommation d’énergie du bâtiment en fonctionnement, nous sommes 5 fois plus efficaces que les objectifs du gouvernement pour le tertiaire en 2030 et seul un sixième de nos usages est issu des énergies fossiles » explique Thomas Legeay, fondateur de Tom Rafting. « Dès le début, il était hors de question pour moi de proposer autre chose que des toilettes sèches. Je travaille sur l’eau, je ne fais pas pipi dans mon bureau ! »
La préservation de l’eau est donc au centre des préoccupations des gérants et tout a été pensé pour préserver cette ressource. Ainsi, 23 000 litres d’eau vont être économisés via le remplacement de l’ensemble des WC par des alternatives sèches. Pour la construction du bâtiment, on peut noter l’utilisation du bois pour la charpente, la limitation du recours au béton au sol, une isolation uniquement composées de matériaux naturels (laine de bois et de moutons) et surcyclés (vêtements soufflés), l’installation de panneaux photovoltaïques ou encore l’absence totale d’éclairage nocturne. Et bien entendu, ce sont uniquement des entreprises et artisans du territoire qui ont été sollicité(e)s sur ce chantier (moins de 40kms).
« C’est le cœur de notre métier. Ces dernières années, on voit à quel point la santé du Gave de Pau se détériore, tout comme celle de l’ensemble des cours d’eau. Il était hors de question de prendre part à ce désastre. ». Parmi les innovations, nous pouvons notamment souligner le prototype d’urinoir féminin sec qui permettra aux dames d’uriner debout ! Pour découvrir ce nouveau concept, il faudra attendre le 25 juin 2023, date d’inauguration du bâtiment. En complément, des engagements au quotidien ont été pris : le compost et le tri, la réduction des déchets, l’approvisionnement en circuit-court et issus de l’agriculture biologique et/ou locale…
Une belle initiative qui devrait influencer d’autres prestataires des sports de loisirs en eaux-vives car comme le souligne Thomas Legeay, « les acteurs de la filière doivent aujourd’hui se positionner clairement en faveur de la préservation des milieux dans lesquels ils exercent au travers d’actions concrètes. Le temps de l’utilisation aveugle de la Nature est bel et bien révolu. »
Photo à la Une © Tom Rafting