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La Corrida pédestre de Toulouse veut être plus vertueuse

La Corrida pédestre de Toulouse veut être plus vertueuse écologique Ecologie
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Course toulousaine réputée localement, la Corrida pédestre est soucieuse de l’environnement dans lequel elle évolue, depuis de nombreuses années. Tour d’horizon d’un événement citadin engagé, dont l’édition 2024 a lieu ce vendredi 5 juillet.

Engagée par nature, la Corrida pédestre est d’abord une course caritative et apporte lors de chaque édition un soutien financier important à des associations en lien avec l’enfance. Entre 5 000 et 6 000 personnes y participent chaque année, au coeur de Toulouse, en partant de la Place du Capitole pour 3 ou 10 kilomètres. L’organisation s’évertue aussi à réduire autant que possible, chaque année davantage, son impact environnemental, et souhaite donc être « plus vertueux et émettre moins de CO2 », comme nous l’explique Jacques David, qui pilote les sujets RSE.

L’année dernière, pour la première fois en 21 éditions, la Corrida pédestre a calculé son bilan carbone, avec Climat Local. En 2023, la course a émis 68 tonnes de CO2eq, soit moins de 14kg de CO2eq par participant. Trois axes prioritaires sont alors dégagés : la mobilité, les achats et les déchets.

Alors que sur la majeure partie des événements, les transports représentent entre 70 et 90% du bilan carbone, ici ils ne représentent que 35%, soit 24 tonnes de CO2eq. Logique pour un événement très citadin et dans une ville dans laquelle l’usage du vélo et des transports en commun est facile. « Lorsque les participants s’inscrivent, ils sont obligés de nous dire comment ils viennent, avec quel type de transport, si c’est en voiture avec quel type de carburant, s’ils covoiturent, sur quelle distance, etc » précise Jacques David. Au sein de l’organisation, qui incite les concurrents à venir en transports doux, tout est aussi calculé : « Nous faisons un récapitulatif de nos déplacements liés à la Corrida tout au long de l’année, tout est noté ! »

Une démarche soutenue par les partenaires

22% des émissions de CO2 de l’événement sont générés par les achats et approvisionnements. C’est le deuxième volet de la stratégie de la Corrida pédestre. « Cela comprend les ravitaillements, solides et liquides » précise Jacques David. Les bananes et oranges sont par exemple remplacés par des pastèques, abricots et pommes bio de la région, avec leur partenaire Terre Azur.

Les bouteilles en plastique sont remplacées par les bouteilles « Tétra-Pak » d’Eau Neuve, qui restent certes des déchets, mais dont l’empreinte carbone est moins importante, aussi car elles sont produites localement, dans les Pyrénées. Concernant les t-shirts, il y en a 2 fois moins qu’auparavant – tous n’en ont donc pas – et sont fabriqués en France.

« Nos partenaires ont bien compris notre démarche, et emboitent le pas » explique Jacques David. « Non seulement ils ont compris, mais en plus ils adhèrent » surenchérit Philippe Durr, Président de la Corrida pédestre. « C’est l’un de nos arguments pour attirer des partenaires vers nous. »

> Lire aussi : Quel intérêt économique pour les organisations sportives à mener une transition écologique ?

Troisième engagement : tendre vers le zéro déchet. L’organisation a fait appel à l’entreprise toulousaine Hector le Collector pour ses déchets organiques, qui utilise ces déchets pour créer de l’énergie. Les flyers ont été supprimés, la rubalise est faite en matières végétales. Sur le tri des déchets, une Brigade Verte a été créée pour sensibiliser les personnes présentes à « mettre les bons produits dans les bons contenants. (…) Au bon du compte, on arrive à avoir un tri qui est plutôt bien fait. En 2023, un seul container de déchets ménagers partait à l’incinérateur. »

Chaque année, l’organisation tente de s’améliorer et ainsi de réduire son impact CO2. En parallèle aux efforts fournis, la Corrida pédestre a participé à la replantation de près de 700 mètres de haies champêtres autour et dans Toulouse. « C’est une façon pour nous de boucler la boucle » soutient Philippe Durr. « Nous calculons nos émissions, d’accord, mais que faisons-nous une fois que nous savons combien nous émettons ? Nous réduisons et nous compensons. Nous sommes satisfaits de cette démarche. » Une démarche sincère et engagée qui se marie bel et bien avec l’expérience proposée depuis 1999.

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