La communauté urbaine de Grand Poitiers a lancé en 2024 un dispositif ambitieux, soutenu par l’ADEME, pour construire et animer la feuille de route de transition écologique. Ce dernier entre aujourd’hui dans sa deuxième phase.
Depuis 2024, la communauté urbaine poitevine déploie une démarche ambitieuse pour intégrer les enjeux environnementaux au cœur de la pratique sportive locale. Avec le concours de l’Institut du Sport Durable et de Sport Value, cette action structurante associe les acteurs du sport, les collectivités et le monde associatif.
Un projet pionnier s’inscrivant dans une stratégie territoriale plus vaste
Grand Poitiers était déjà engagé dans la transition écologique avec deux dispositifs. Le premier, le Plan Climat Air Énergie Territorial (PCAET). Une stratégie mobilisant tous les secteurs d’activités dans la réduction des émissions de GES et l’adaptation au changement climatique. Le second, le dispositif Acteurs Engagés pour la Transition Écologique. Lancé il y a 2 ans, il permet d’accompagner les entreprises dans leurs démarches de transition écologique.
“Cependant, on est convaincu que pour voir des effets, il faut embarquer tout le monde, énonce Charles Reverchon-BiIlot, Vice-président culture, patrimoine, tourisme, sports de haut niveau et événementiels sportifs à Grand Poitiers. Il y a quelque temps, la direction des Sports de Poitiers a commencé à travailler avec les clubs sur les critères de subventions. On avait l’ambition de mettre en place des critères liés à la transition écologique mais en retour, les clubs nous ont dit : “on a besoin d’aide“”. De là, est née une démarche de sensibilisation, une volonté de créer une feuille de route. “On ne peut pas juste sanctionner. Dire qu’on baisse ou qu’on augmente les subventions. Il faut que les structures y croient”, poursuit-il.
Un travail collectif pour identifier les actions à mettre en place
La communauté urbaine a pu s’appuyer sur le dispositif “Acteurs Engagés”, déjà structuré et efficace, pour accompagner les clubs de sports. La première mission a été de consulter les associations pour comprendre leurs besoins. “On a cherché à cadrer la mission. Partant de là, on a consulté plus de 300 clubs de territoires et une vingtaine de personnes clé pour savoir dans quelles directions aller” explique Charles Reverchon-BiIlot.
Une première phase accompagnée d’une mobilisation importante. Plus de 50 % des associations consultées ont répondu au recensement des pratiques, des freins et des besoins en matière de transition écologique. Deux ateliers participatifs ont ensuite été organisés lors du mois d’avril pour identifier les actions à intégrer à cette feuille de route. “Des clubs professionnels avaient des choses à partager. Des petits clubs avaient aussi mis en place certaines choses avec des bénévoles. Il y avait vraiment une belle motivation. C’est cette co-construction qui fait qu’on peut tous progresser”, se satisfait Marion Delon, chargée de mission transition écologique & entreprises au Grand Poitiers.
Une initiative présentée comme une première en France par la communauté urbaine. “On est parti sur un des scénarios prospectifs « transition 2050 » basé sur la coopération territoriale de l’ADEME, qui est partenaire et soutien financier, pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050”, continue-t-elle. Un dispositif semblable à celui mis en place par le Grand Narbonne, mais dans autre dimension. “Je crois qu’il n’y a aucune collectivité en France qui se soit embarquée dans un dispositif aussi ambitieux, collectif et individuel”, ajoute Charles Reverchon-BiIlot.
Accompagnement et valorisation
Alors que la première phase est en train de s’achever, Grand Poitiers lance l’accompagnement collectif et individuel des clubs. Il se structure autour de 5 thématiques prioritaires : les déchets, les articles de sport, l’alimentation, la mobilité et enfin l’équipement. “En parallèle de l’accompagnement collectif et de l’animation du réseau, on a identifié 10 structures — petits clubs, gros clubs, et événements — qui vont être accompagnées, de septembre à juin prochain. On part de leurs situations. On fait un diagnostic. Et on va travailler à identifier les actions prioritaires pour les accompagner dans l’action”, résume Charles Reverchon-BiIlot.
Un travail qui sera ensuite mis en avant par le Grand Poitiers. L’objectif est de faire connaître les missions menées à l’ensemble du territoire. Ce dispositif va permettre la montée en compétences des clubs, de leurs salariés et bénévoles, mais aussi de la communauté urbaine. “Il y a tout un travail de structuration de l’accompagnement des clubs sportifs à la transition écologique au sein de la collectivité. Si on crée un réseau, il faut l’animer. On cherche à rendre la collectivité autonome sur ces sujets, mais bien entourée de partenaires pour unir nos forces”, conclut Marion Delon.
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