Le projet du MobiliTour, porté par l’association Uni-Vert Sport, a démarré le 21 avril à Lille. 2 éco-aventuriers sillonnent actuellement la France et étaient de passage à Toulouse, il y a quelques jours, pour sensibiliser aux mobilités douces et actives.
La série d’articles “Ô Toulouse” met en avant les acteurs du sport et les événements toulousains qui s’engagent vers des pratiques sportives et des événements plus durables. Troisième épisode : le passage des éco-aventuriers du MobiliTour à Toulouse.
Dimitri et Lucas, les 2 éco-aventuriers du MobiliTour, ne portent pas de maillots jaunes, mais un fort engagement écologique. L’association Uni-Vert Sport organise pour la 3ème année consécutive un mini tour de France, dans le but de sensibiliser enfants et plus grands à la transition écologique, et aux bienfaits de la pratique régulière du vélo. Pour preuve, “plus on prend soin de son corps, plus on prend soin de la planète“, rappelle Dimitri, cofondateur du projet. Profitants de la visibilité du vrai Tour de France – qui attirait 40 millions de téléspectateurs sur France Télévisions en 2024 -, Dimitri et Lucas pédalent sur les routes de France, depuis le 21 avril, date de leur départ à Lille. Un tour de France de 3 900 kms, qui a fait étape à Toulouse, à la mi-mai. L’occasion pour Ecolosport d’aller à leur rencontre, dans les locaux d’HexEco.
Cyclistes amateurs, ils font étapes pour rencontrer le grand public en organisant des ciné-rencontres autour du documentaire “Les Roues de l’avenir“, ou encore des “Mobilirides“, balades à vélo de 20 kilomètres ouvertes à toutes et tous. “Une aventure humaine avant tout“, ajoute Dimitri, en soulignant les difficultés, parfois, à trouver un logement pour la nuit. De fait, Lucas et lui ne se reposent pas dans des chambres d’hôtels semblables aux cyclistes du Tour, mais bel et bien chez des particuliers. Et entre deux cols, les aventuriers, s’arrêtent dans des villages, pour sensibiliser des enfants dans des écoles. “Ils sont très réceptifs“, informe Dimitri, et ils “ne veulent souvent pas que l’on reparte“, s’amuse t-il. Il faut dire que les 2 éco-aventuriers impressionnent par leur engagement et leur capacités sportives.
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L’arrivée est prévue le 2 juin prochain, à Paris, avant de repartir pour la Grande Boucle, qui s’élancera de Lille, le 5 juillet 2025. Sans vélo cette fois-ci, les deux hommes continueront leur sensibilisation à chaque village-départ du Tour, avec un stand dédié. Les Toulousains pourront donc les croiser le 16 juillet prochain, date du passage du peloton par la Ville Rose. Les spectateurs du Tour sont un public “différent” à sensibiliser selon Dimitri, les décrivant comme étant parfois avides de goodies. Pour pallier au – souvent moqué – manque d’attraction de l’écologie, les spectateurs passants par le stand pourront repartir chez eux avec des “diplômes de certification ensemencés”, pouvants devenir des fleurs, une fois plantés.
Le MobiliTour veut pérenniser l’héritage de Paris 2024
Le MobiliTour entend vouloir “éveiller les consciences autours des enjeux climatiques et sanitaires liés à nos modes de déplacements”. Car si les Français vivants à proximité de transports en commun les privilégient, l’ensemble de la population émettait tout de même en moyenne, en 2019, 1,45 tonne de CO2eq en se déplaçant, selon les Ministères de l’aménagement du territoire et de la transition écologique. En plus des bienfaits pour l’environnement, pédaler et plus largement pratiquer des mobilités douces et actives améliore condition physique, santé mentale, et prévient certaines maladies chroniques. La boucle est bouclée.
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Fort levier d’influence, “la réception d’un évènement sportif amplifie le sentiment de fierté et d’appartenance à une communauté“, inscrivait Ipsos dans son rapport d’avril 2024 sur l’augmentation des pratiques sportives des Français. De fait, les Jeux Olympiques de Paris 2024 laisse un souvenir presque ému aux Français, d’unité autour de sports et d’évènements collectifs. Et le MobiliTour compte bien sauter sur le vélo de l’unité sportive, en créant “un imaginaire collectif autour des déplacements au quotidien”.