Initiateur du projet Expédition zéro et du défi #nettoietonkm, Benjamin de Molliens s’est servi d’une année 2020 particulière pour faire naître de nouvelles initiatives écoresponsables.
Le 20 mai 2020. Benjamin de Molliens a des fourmis dans les jambes et besoin d’aventure. Le confinement est passé par là, ses envies de grand air sont décuplées. Au départ de Larmor-Plage en Bretagne, il retape puis enfourche son vieux vélo ramené de San Francisco et rejoint sa copine à Dieppe, 561 km plus loin, 6 jours plus tard.
Expédition Zéro, un projet en trois étapes
Le projet « Expédition Zéro » est né. L’idée de cet éco-aventurier de 33 ans se concrétise, réaliser des aventures sportives itinérantes en respectant trois règles : zéro carbone, zéro matériel neuf, zéro déchet. « Le but est de prouver qu’on peut faire par soi-même et à son échelle, explique Benjamin de Molliens. Je veux montrer que la sobriété, le minimalisme et la durabilité peuvent rendre heureux, que ce ne sont pas que des contraintes. »
S’en suivent deux autres expéditions. D’abord, à pied dans les Alpes, entre le Lac Léman et Monaco. Et pour finir, les 253 kilomètres qui séparent par les eaux Toulouse et Sète avalés en 10 jours sur un paddle. « J’essaie de respecter la règle des trois zéros sans être extrémiste dans ma démarche, poursuit ce sportif invétéré. Lors de mes expéditions, je réduis au maximum mon empreinte carbone, je n’achète aucun matériel neuf et j’essaie de produire un minimum de déchets. J’utilise une communication positive pour sensibiliser les gens sur ces questions. Après le paddle, j’avais en tête une quatrième expédition en trail running mais le deuxième confinement est venu stopper mon élan. »
#nettoietonkm, un succès sur les réseaux sociaux
Le Marseillais ne reste pas longtemps à court d’idées. Sur les réseaux sociaux, début novembre, il lance le défi #nettoietonkm. Le but est de ramasser un maximum de déchets sur un trajet d’un kilomètre. Gants, sacs poubelles à la main et sourire aux lèvres, Benjamin s’affiche en ramasseur de déchets enjoué et incitent les volontaires à faire de même. L’initiative devient virale et tourne même parfois à la chasse aux trésors quand des enfants s’en mêlent. « J’ai proposé aux gens de le faire, les médias s’en sont emparés. Cela permet aussi de pousser tout le monde à réaliser ce genre d’initiatives comme planter un arbre, nettoyer sa boîte mail… Les enfants y sont sensibles car c’est facile à réaliser et ils prennent conscience de leur environnement. »
Co-fondateur du projet Plastic Odyssey en 2017, qu’il a depuis quitté, ce passionné d’aventure et d’écologie espère transformer l’essai en développant ses activités à plein temps. En attendant, Benjamin de Molliens prépare déjà sa prochaine « Expédition zéro »… en ski nordique dans le Jura.