Si vous êtes un.e lecteur.trice assidu.e d’Ecolosport, le nom de Nicolas Vandenelsken ne vous sera pas inconnu. Fin septembre, nous mettions en avant son action bénévole de plogging à l’occasion du Tour de France. À l’époque, il nous avait confié qu’il planifiait pour 2021 de se lancer dans un « tour de France en courant » afin de sensibiliser les enfants aux bienfaits du sport et à l’écologie. Projet qui va bientôt se concrétiser et que nous allons vous détailler.
Sportif depuis son plus jeune âge, Nicolas a toujours porté une attention particulière à l’impact positif de l’activité physique pour le corps et l’esprit. Raison pour laquelle il désire intégrer un volet sport-santé dans son aventure GreeNico Tour.
À la sortie de ses études, le diplômé d’un Master en Management et Administration des Entreprises sera recruté par une société spécialisée dans l’affichage et la visibilité de marques. Une expérience qui va l’amener à travailler régulièrement sur des événements outdoor, notamment des courses cyclistes, et de faire le constat que le respect de l’environnement n’est pas vraiment une priorité sur ce type de manifestation.
Cette prise de conscience le poussera à prendre du recul et réfléchir à la tournure qu’il doit donner à son avenir professionnel. Une pause qui va lui permettre de voyager et passer beaucoup de temps dans la nature. À son retour en France, ses idées sont claires, le moment est venu d’agir pour la protection de l’environnement. Entre temps, la renommée agence Amaury Sport Organisation va l’appeler pour lui confier une mission de pilote sur le Tour de France 2020. Souhaitant donner plus de sens à cette collaboration, Nicolas va prendre l’initiative de faire bénévolement du ramassage de déchets sur tous les sites d’arrivée. C’est de là qu’est née l’aventure du GreeNico Tour.
Un Tour de France de 4000 km en 115 jours
Au départ de Vieux-Condé (59), Nicolas ambitionne de parcourir environ 4000 km en 115 jours. Après avoir longé les bords de la Manche, il traversera la Bretagne puis descendra la côte Atlantique jusqu’au Pays Basque. Ensuite, il prendra la direction de la Méditerranée entre Béziers et Marseille avant de rejoindre Grenoble via les Alpes. Son trajet l’emmènera également de Lyon à Strasbourg pour s’achever à Paris.
« Voulant réaliser un « vrai » tour de France, le tracé s’est fait assez facilement, explique Nicolas Vandenelsken. Il y a aussi des endroits où je souhaitais absolument passer comme Marseille, une pépinière à initiatives écologiques. » Sur les 36 km parcourus chaque jour, les deux derniers seront entièrement consacrés au plogging.
Formé à la Fresque du Climat, l’idée de Nicolas est aussi de proposer aux collectivités et animateurs locaux de cet atelier ludique de sensibiliser un maximum d’enfants dans chaque ville étape. « Il sera compliqué pour moi d’animer des fresques de 3h après avoir couru toute la matinée mais je vais justement coordonner toute cette organisation en amont avec les « fresqueurs » » nous explique-t-il.
Sur le plan logistique, il sera muni d’un vélo et d’une remorque pour transporter son matériel même s’il nous précise qu’il voyagera très léger. D’ailleurs, Nicolas peut compter sur l’équipementier français Ogarun. « À l’exception de la laine de merinos, la matière première principale de ces vêtements, qui est importée d’Afrique du Sud, la totalité de la chaîne de production est localisée en France. Depuis le début de ma réflexion, j’ai fait le choix de m’associer à des marques partageant des valeurs communes. Le gros avantage de la laine de Mérinos réside dans le fait qu’on peut porter les mêmes habits pendant 5 à 10 jours sans sentir la transpiration. »
Comptant ne jamais courir seul, des « accompagnateurs » bénévoles se relaieront pour conduire le vélo et un engouement populaire est également attendu pour la partie plogging. « Le petit plus serait de pouvoir partager un bout de parcours avec des sportifs.ves connus.es » nous confie Nicolas.
Pour dormir, il emportera une tente mais espère s’en servir le moins possible. « Je vais bientôt mettre un formulaire en ligne pour entrer en relation avec celles et ceux qui souhaitent rejoindre l’aventure que ce soit pour m’accompagner sur le parcours ou m’accueillir chez eux le soir. C’est aussi une belle occasion de faire de nouvelles rencontres avec des personnes partageant mes convictions ou qui sont tout simplement intriguées par mon action. »
Le départ reporté
Crise sanitaire oblige, le départ, initialement prévu le 14 mars pour une arrivée à Paris le 23 juin à l’occasion de la journée Olympique et Paralympique, a été décalé à une date ultérieure. « Avec le contexte actuel et les potentiels confinements les week-ends dans les Hauts-de-France (région de départ du GreeNico Tour) comme c’est déjà le cas à Dunkerque, et le but étant de partager l’aventure avec un maximum de personnes, ça a beaucoup moins de sens si je ne peux pas faire d’action en réunissant du monde » dévoile Nicolas sur son compte Instagram. Un laps de temps supplémentaire qu’il va mettre à bon escient pour optimiser la préparation de son parcours et l’organisation des animations sur les étapes.
Des discussions sont également en cours avec des membres des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 pour notamment mettre en avant les collectivités bénéficiant du label Terre de Jeux. De plus, ce délai supplémentaire va permettre à Nicolas de continuer à s’entraîner, sa routine quotidienne alternant entre séances de fractionné du lundi au vendredi et sorties longues le week-end. Sur le suivi médical, il est accompagné par un médecin du sport et nutritionniste en charge de l’équipe de France d’aviron et de l’équipe Cofidis en cyclisme. Et sur chaque étape, il compte sur le réseau pour pouvoir être pris en charge bénévolement par des kinésithérapeutes/ostéopathes afin de récupérer au mieux des efforts quotidiens fournis.
Sensibilisation au sport santé et à la protection de l’environnement, échanges, partages et solidarité, c’est un très beau challenge que va relever Nicolas avec le GreeNico Tour et qui, nous l’espérons, rencontrera un succès amplement mérité !
Photo à la une : © Nicolas Vandenelsken / Dominique Lampla