Le plogging a définitivement la cote. Et les côtes, comme celles de la Guadeloupe, ne sont pas épargnées par les déchets. L’association Clean My Island, engagée depuis longtemps dans des actions de ramassage sur l’île, a organisé une session Eco’Jog avec l’athlète champion du monde de 800 mètres Pierre-Ambroise Bosse. Nous étions sur place et vous proposons un reportage-photo sur l’opération de nettoyage qui a été un succès.
La Guadeloupe n’est pas plus épargnée que la métropole par la pollution des côtes. Et sans la mobilisation de ses habitants, il est difficile d’imaginer dans quel état nous retrouverions les plages de l’île. L’association Clean my Island organise régulièrement des sessions de ramassage de déchets. Le 26 janvier dernier, elle s’est associée à l’athlète Pierre-Ambroise Bosse pour lancer une nouvelle action : un Eco’jog.
Rendez-vous était donné au cimetière d’Esclaves, point de départ de l’opération.


Les bénévoles se sont montrés très actifs pendant l’opération. Tant mieux… car il y avait du travail !

Azeddine Habz, coéquipier d’entraînement de Pierre-Ambroise Bosse : “On est venu aujourd’hui pour essayer de sensibiliser les jeunes au tri et plus globalement à l’écologie. On aurait bien aimé pouvoir être sur la plage et se baigner, mais ces opérations éco-responsables sont importantes pour protéger notre planète. Avec Pierre-Ambroise on a souhaité prendre une demi-journée sur notre programme d’entraînement pour ramasser les déchets et sensibiliser. C’est un engagement de notre part que l’on reproduit un peu partout où l’on va, ce n’est pas du one shot. Il est important de donner l’exemple aux jeunes pour qu’ils puissent faire pareil que nous”

Pierre-Ambroise Bosse (à propos de la quantité de déchets ramassés) : “C’est toujours hallucinant, mais c’est normal, on est sur un littoral. Les quantités qu’on ramasse, c’est hallucinant. Par le passé, on a déjà ramassé des trottinettes et des machines à laver. On se demande ce qui est passé par la tête des gens qui ont abandonné ces objets. Maxime Gautier (président de Clean my Island, ndlr) nous disait que si l’on revenait dans un mois, ce serait exactement les mêmes quantités que l’on ramasserait. C’est désolant mais plus on sensibilisera, plus l’écho sera important. Il faut garder espoir. Il faut que chacun ait conscience de ça. Si les enfants ont conscience de ça, c’est déjà ça de gagné. Malheureusement aujourd’hui on fonctionne dans l’urgence, comme pour toutes les crises.”
“A l’échelle humaine, c’est très très grave de constater ça. C’est malheureux mais on est là et on récolte que du bonheur, du bien-être et du partage. On plante une graine dans la tête des petits. Personnellement, je ressors de ces actions toujours un peu plus grandi mais aussi avec un peu plus d’inquiétude. Ma moustache va devenir blanche (rires) !”
L’opération terminée, les bénévoles pouvaient être satisfaits. Malheureusement, la récolte a été (trop) prolifique…


Dans quelques jours, nous vous proposerons un entretien avec Pierre-Ambroise Bosse, qui a accepté de répondre à nos questions à l’occasion de sa participation à l’Eco’Jog.
Article réalisé avec la participation de Guilhem Herbert (photos et interviews), notre correspondant sur place.