L’Impact League, le championnat durable de SailGP, existe depuis deux saisons. Avec Emilie Llorens, chargée de la stratégie RSE pour l’équipe de France, nous faisons un premier bilan.
Comme illustré dans notre précédent article sur la ligue, SailGP a réussi à structurer et coordonner l’ensemble des engagements et des stratégies mis en place par chacune des équipes et des différents acteurs impliqués autour d’un championnat : l’Impact League. Il permet aujourd’hui de constater des résultats importants dans la transition vers une approche bas-carbone de SailGP.
La transition énergétique
Afin d’atteindre l’objectif de 100% d’énergies renouvelables d’ici 2025, en terre comme en mer, SailGP réalise un travail impressionnant sur la transition énergétique, à travers l’exploitation d’énergies propres et de ressources naturelles comme le vent, l’eau et le soleil. Pour mettre en oeuvre cette transition, chaque équipe se base sur l’expertise et le savoir-faire de partenaires, tel que l’Energy Observer avec l’équipe de France, qui apportent des solutions concrètes et innovatrices au championnat.
La formation et sensibilisation des parties prenantes
Pour devenir l’un des championnats les plus responsables, il est nécessaire d’impliquer toutes les parties prenantes dans cette transition et SailGP en a bien conscience. C’est avec cet objectif que la ligue investi énormément de ressources dans leur sensibilisation et leur formation (e.g. équipes, spectateurs, sportifs) aux différentes thématiques en lien avec le développement durable. Le programme Inspire vise à donner une opportunités aux jeunes de contribuer à la création d’un éco-système sportif plus respectueux de l’environnement. Les partenariats « Race For The Future » – comme avec Energy Observer ou Live Ocean – permettent aux membres des équipes de monter en compétences sur des sujets tels que la gestion énergétique ou les déchets, et accélèrent de fait le processus de transformation durable du championnat.
Un esprit de compétition et de collaboration renforcé
Les résultats obtenus suite à ces deux premières saisons, mettent en évidence un fort esprit de compétition mais aussi de collaboration entre les équipes du championnat, conscientes de l’importance de transmettre le savoir afin de mener à bien cette transition écologique. Lors d’un entretien avec Thibault Laudren, Operations Manager de l’équipe de France, ce dernier affirmait que « si sur l’eau, l’objectif est d’être le premier à passer la ligne d’arrivée, quand on est dans ce genre d’initiatives autour du développement durable, l’objectif est de faire en sorte que le dernier arrive le plus tôt possible. »
Cependant, plusieurs challenges important se présentent et mettent en évidence le parcours encore long vers un championnat zéro émissions net. La difficulté principale reste évidemment celle liée à la gestion des déplacements.
Les déplacements
Sans surprise, le chantier principal reste – bien sûr – celui des déplacements, qui est le poste le plus émissif de GES lors d’un événement. Aujourd’hui, la ligue met en place quelques initiatives comme le covoiturage et les déplacements en mobilité douce, mais le gros du travail reste à faire. Comment aligner le business model de l’événementiel, qui se base fortement sur les déplacements, avec le principe de sobriété carbone ? C’est tout l’enjeu !
Quelles sont les prochaines étapes pour l’Impact League ?
Aujourd’hui, le SailGP est signataire de la charte de l’UNFCCC et s’engage déjà dans la comptabilisation des émission GES et dans la mise en place d’un plan d’actions de réduction en vue d’atteindre l’objectif de 55% d’émissions réduites d’ici 2025. Afin de respecter les directives de 1,5 C° de l’accord de Paris, SailGP devra être capable de mettre en place plusieurs éléments. Il devra d’abord s’aligner sur des initiatives comme la Science Based Target ou le Net Zero Carbon Events Pledge, qui donnent des directives aux organisations sur les objectifs de réduction en vue d’atteindre le Net Zero Global. Il devra aussi collaborer avec des acteurs externes et d’autres championnats sportifs pour comprendre rendre leur modèle économique plus vertueux et respectueux de l’environnement.