Chaque mois sur Ecolosport, nous faisons un point d’étape sur la Ligue Infrastructures Sportives du Championnat de France des économies d’énergie et nous mettons en avant un de ses participants. Ce mois-ci, zoom sur France Galop et ses 5 hippodromes, dont trois occupaient les trois premières places du championnat en mars dernier. Et en avril ?
L’association France Galop organise et contrôle la filière des courses de galop en France. Elle gère notamment cinq hippodromes : Auteuil, Deauville, Saint-Cloud, Chantilly et ParisLongchamp. Elle a inscrit ces cinq sites au Championnat de France des économies d’énergie. Trois d’entre eux occupaient les places du classement du mois de mars, Deauville en tête avec 7,3% d’économies d’énergie en 2023 par rapport à la référence, suivi d’Auteuil avec 5,3% d’économies, puis Chantilly, avec 2,7%. France Galop, membre-fondateur de cette Ligue, s’investit pleinement dans ces stratégies de sobriété et d’efficacité énergétiques.
L’hippodrome de Saint-Cloud est l’un des plus réputés et accueille une trentaine de courses chaque année. France Galop a fait récemment fait part de son expérience de changement d’énergie de cet infrastructure.
À Saint-Cloud, des centaines de tonnes de CO2 évitées
Avant 2013, les tribunes de l’hippodrome et les différents bâtiments étaient chauffés au fioul, pour une consommation annuelle de 125 000 litres et une facture, hors électricité, qui avoisinait les 120 000€ annuels. Trop pour l’organisation, qui a décidé d’entamer des travaux entre 2013 et 2015, pour réduire aussi bien la facture que les émissions de CO2 générées. Alors que l’hippodrome est utilisé 30 fois par an sur huit mois dans l’année et que l’isolation était faible, France Galop avait identifié certains besoins : la nécessité de chauffer de gros volumes en très peu de temps, de faire des économies et d’améliorer le confort du public.
De nombreuses solutions de chauffage ont été étudiées mais un certain nombre semblaient trop contraignantes pour France Galop. Trop de contraintes administratives et techniques pour la géothermie, des problématiques de stockage pour le photovoltaïque ou le chauffage au bois. Le gaz naturel a ainsi été jugé comme la solution la plus adaptée. Si elle n’est pas écologique car pas renouvelable, le gaz naturel est l’énergie fossile la moins émettrice de CO2.
Meilleure souplesse, diminution de l’inertie, diminution de la consommation, moins chère, l’énergie choisie a permis de réduire largement les charges et la pollution générée. Par exemple, en chauffant la tribune le matin des courses plutôt que la veille, l’émission de 113 tonnes de CO2 a été évitée. Les travaux ont coûté plus de 400 000€ et devaient générer 45 000€ d’économies chaque année. Bonne nouvelle, le gain est plutôt de l’ordre de 60 000€.
Un mix énergétique a été mis en place sur les autres sites de l’organisation. À ParisLongchamp, géothermie et photovoltaïque se mélangent, quand à Chantilly, une chaudière à pellets a remplacé la chaudière au fioul, et à Chantilly, la clim réversible permet de limiter l’utilisation du chauffage. Dans tous les cas, sur tous ses sites, France Galop applique le Plan de sobriété énergétique du Ministère des Sports.
Le podium de la Ligue Infrastructures Sportives
Chaque mois, le Championnat de France des économies d’énergie publie le classement du podium de sa Ligue Infrastructures Sportives. Découvrez le podium du mois d’avril :
France Galop occupe une fois de plus les premières places du classement, grâce à d’importantes économies réalisées. Les hippodromes de Deauville (8,5), Auteuil (4,5) et Chantilly (4,2) devancent celui de ParisLongchamp (3,8) et le Stade Toulousain et son stade Ernest-Wallon, 5èmes (2,1).
Photos : © France Galop