La Ville de Castres a récemment récupéré un sol utilisé pour l’Euro de Volley, en 2019. Une seconde vie bienvenue pour le sport amateur castrais.
Par un heureux hasard. Voilà de quelle manière la Ville de Castres a réussi un bien beau coup, il y a quelques mois, en rachetant le sol posé à l’Accor Arena, à Paris, lors des Championnats d’Europe de volley-ball en 2019. L’adjoint aux sports de la ville, Laurent Picouza, était en déplacement à Béziers, pour suivre l’équipe féminine de volley de Castres-Massaguel, qui évolue en Nationale 2. « En quittant la salle, j’ai vu des tapis enroulés dans des chariots. J’ai tout de suite reconnu que c’était un sol Taraflex Evolution de type M, utilisé pour le haut-niveau et homologué pour les Jeux olympiques » a t-il expliqué à nos confrères de La Dépêche du Midi.
La Ville de Castres entre alors en contact avec la société, qui vendait le sol, et étudie les possibilités. « On a fait une proposition, qui a été acceptée, et la société est venue nous installer le sol dans l’un de nos gymnases » nous précise Laurent Picouza.
Le sol très qualitatif et qui a servi sur une poignée de matchs, est maintenant à disposition de collégiens et des associations sportives utilisant l’équipement, dont le sol était devenu désuet. « Les avis sont unanimes : nous avons amélioré les conditions de jeu et les conditions de confort. D’un sol en résine, on passe sur un sol un peu amortissable. Sur l’aspect traumatologie des joueur(se)s, c’est important » souligne l’élu. Une belle montée en gamme pour les bénéficiaires, pour un coût divisé par 3 en rapport à du neuf.
Pas une première, et peut-être pas une dernière…
Ce n’est pas la première fois que la sous-préfecture du Tarn se dote d’un sol sportif de seconde main. Il y a quelques années, la ville avait racheté le sol du Palais des Sports de Toulouse, où évoluent les clubs de handball du Fenix Toulouse et de volley-ball des Spacers Toulouse. « Nous avions besoin d’un sol adapté pour le volley et aux ambitions du club de Castres-Massaguel. Ce sol avait dû faire une grosse vingtaine de matchs, il était quasi-neuf, de très haute qualité et nous l’avons eu à un prix 4 fois inférieur à un sol neuf. Pour nous, c’était assez intéressant » se félicite Jérôme Bonnet, directeur des sports de la ville.
Ces deux achats se sont faits « à l’opportunité », dixit la ville, qui reste en veille pour peut-être renouveler l’opération, avec les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 en vue. Le COJOP a effectivement prévu dans sa stratégie d’économie circulaire de redistribuer, entre autres, les sols développé par son partenaire Gerflor. Les 33 000 m2 de sols sportifs, fabriqués à 35% de matières recyclées, ne seront pas collés, pour permettre leur réemploi à 100% par des municipalités.
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La Ville de Castres, labellisée Terre de Jeux 2024, et des centaines d’autres gardent donc un oeil là-dessus et sur les autres équipements utilisés cet été, comme les tribunes. « À Castres, nous avons encore une tribune qui avait servi aux Jeux olympiques de Barcelone et d’Albertville en 1992 ! » nous raconte par ailleurs Jérôme Bonnet. Quand l’intérêt écologique croise l’intérêt économique, ça matche forcément.