Média positif et engagé pour un sport durable

Etienne Stott, des podiums olympiques à l’activisme écologique

Etienne Stott, des podiums olympiques à l’activisme écologique
Etienne Stott, à droite. - © David Merrett
Twitter
LinkedIn
Facebook
WhatsApp
Email

Médaillé d’or olympique à Londres en 2012, le céiste britannique Etienne Stott consacre désormais son temps à la lutte environnementale et sociale.

Champion Olympique lors des Jeux Olympiques de Londres en Canoé biplace (C2), discipline ne faisant désormais plus partie des épreuves, Etienne Stott est désormais un membre actif d’Extinction Rebellion au Royaume Uni. En parallèle, il a cofondé le collectif Champions for Earth en 2018. À travers ses actions, le Britannique veut s’appuyer sur le pouvoir d’influence du sport pour alerter et sensibiliser les citoyens aux dérèglements climatiques. Une personnalité engagée et forcément inspirante.

De la prise de conscience au passage à l’action

Jusqu’en 2016 et sa retraite sportive, le médaillé d’or olympique a consacré tout son temps à sa carrière de céiste, se forgeant ainsi un mental de champion. Une détermination qui lui est désormais forte utile dans sa vie d’activiste. Sa prise de conscience sur le dérèglement climatique et son impact sur la pratique sportive ont été assez rapides. Interviewé par nos confrères de Reporterre, il confie avoir été choqué par certaines aberrations environnementales et sociales de son sport telles que ce « camp d’entraînement de Dubaï, au milieu du désert, sur une rivière artificielle » ou encore le bassin lors des JOP de Rio construit en plein milieu d’une favela.

Après avoir approfondis ses connaissances sur le sujet, ses premières actions personnelles sont assez fortes pour être soulignées : devenir végétarien, puis végan, et ne plus prendre l’avion !

> Lire aussi : A 16 ans, Innes Fitzgerald renonce aux championnats du monde de cross-country

Désormais, il tire la sonnette d’alarme a qui veut bien l’entendre. « Si l’on continue comme ça, les Jeux de Paris seront les derniers à avoir lieu dans un monde normal. Envisager des JO en 2032, lorsqu’on voit l’impact que la sécheresse va avoir en Afrique, les millions de personnes déplacées… Ce ne sera plus possible de faire comme si de rien n’était, ou ça ressemblera aux Hunger Games » précise le Britannique à Reporterre.

Entre actions de désobéissance civile et sensibilisation du monde sportif

En 2018, il rallie rapidement les rangs d’Extinction Rebellion et se lance dans ses premières actions de désobéissance civile non-violente.  Aujourd’hui, il en est à 10 arrestations et 2 condamnations mais cela n’a aucun impact sur sa détermination. Comme la quasi-totalité des activistes, il ne le fait pas par plaisir mais, au vue de l’inaction politique, il considère que c’est l’un des derniers et uniques moyens de faire la lumière sur l’urgence climatique, un véritable acte de désespoir. Sa notoriété publique permet aussi de multiplier les retombées médiatiques sur les messages portés par le collectif social et écologique.

En soi, il est devenu un véritable lobbyiste d’un sport exemplaire, plus durable et respectueux de l’environnement.  « Le sport a cet énorme pouvoir d’atteindre, connecter et inspirer les gens à un moment où la planète fait face à une très grave crise » a récemment déclaré le quadragénaire à la BBC. Il profite d’ailleurs des actuels Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris pour rencontrer des dirigeants du mouvement sportif et de nombreux(se)s athlètes afin de les sensibiliser et les embarquer dans ce combat.

Croyant à la capacité du sport pour participer aux changements nécessaires dans nos modes de vie, Stott a créé l’association Champions for Earth avec Dave Hampton, activiste et professionnel de la transition écologique depuis de nombreuses années. Via sa structure, l’ex-champion accompagne des sportif(ve)s à s’engager et prendre la parole sur l’urgence climatique. L’union faisant la force, il a également lancé des actions collectives comme cette lettre ouverte rédigée en 2020 à l’attention de Boris Johnson, alors Premier Ministre du Royaume-Uni. Ce document fut signé par 310 athlètes britanniques et proposait de prioriser les actions en faveur de l’environnement dans la sortie de crise liée au COVID.

Comme le dit si bien Etienne Stott, « pas de sport sur une planète morte ». Il est donc temps d’agir plus vite, plus haut et plus fort pour minimiser l’impact des dérèglements climatiques. Pour reprendre la comparaison qu’il avait faite avec le football dans les colonnes de The Guardian : « Nous perdons 10-0 et il reste 5 minutes de temps de jeu. Nous n’avons plus de temps à perdre. Des changements positifs sont en cours mais tout ce que nous faisons maintenant permettra seulement de minimiser les dégâts. C’est ce pour quoi nous devons lutter. »

Twitter
LinkedIn
Facebook
WhatsApp
Email

Ecolosport le PODDCAST explore la façon dont le sport peut contribuer à la réalisation des 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) de l'ONU et comment ceux-ci peuvent soutenir le développement du sport.

Ne ratez plus rien et recevez le meilleur de l'actualité sport et écologie dans votre boite mail !
3s
Ne ratez plus rien et recevez le meilleur de l'actualité sport et écologie dans votre boite mail !