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Comment Paris 2024 gère la seconde vie de ses équipements

Comment Paris 2024 gère la seconde vie de ses équipements
© Raphael Vriet / Paris 2024
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Pour limiter son impact environnemental, Paris 2024 a dû penser l’après-Jeux avant les Jeux, et ainsi gérer au mieux la seconde vie des équipements. De la braderie à la plateforme de seconde vie en passant par des programmes de solidarité, découvrez la stratégie du COJOP.

Les Jeux paralympiques ont officiellement débuté hier soir, par une brillante Cérémonie d’ouverture à la Concorde, et se clôtureront le 8 septembre prochain. Dès le lendemain, les 6 millions de produits et équipements utilisés par Paris 2024 devront trouver une seconde vie. Le challenge était simple et à la fois complexe à relever : anticiper le devenir de ces produits, du volant de badminton au gilet de sécurité.

90% des équipements livrés pour les Jeux avaient déjà une solution de seconde vie. Certains étaient loués – c’est le cas des barrières de sécurité, des toilettes et des tribunes par exemple -, d’autres étaient mis à disposition ou avaient une solution de reprise, en accord avec la stratégie responsable des achats et la stratégie économie circulaire de Paris 2024. Anticiper la seconde vie et la bonne gestion des approvisionnements demandait une connaissance fine des équipements et une certaine forme d’innovation, aussi.

> Lire aussi : Paris 2024 : la stratégie d’économie circulaire offre ses premiers résultats

Pour limiter les déchets et accentuer le réemploi, 4 grandes solutions ont dès lors été imaginées : léguer de nombreux équipements sportifs au mouvement sportif, organiser une grande braderie à destination des territoires et du grand public, mettre en place une plateforme de seconde vie à destination des professionnels, et déployer un programme de solidarité.

Favoriser la pratique sportive à travers cet héritage matériel

Les équipements sportifs achetés par le COJOP seront en effet redistribués au mouvement sportif français, au bénéfice des athlètes et des sportifs de tous niveaux. De nombreuses fédérations ont ainsi été sélectionnées par une commission de seconde vie et sont en train de signer les conventions.

C’est le cas de la Fédération française de volley, qui va hériter de ballons, filets, poteaux et sols sportifs. À travers cet héritage, la FFV souhaite développer le volley-assis, discipline paralympique très jeune, et le beach volley. La Fédération française de hockey va également récupérer 3 moquettes de hockey-sur-gazon, qui iront dans différentes villes de France (Le Touquet, Lyon…). Les fédérations de badminton, taekwondo, ou de roller et skateboard bénéficieront également de nombreux équipements pour soutenir le développement de leurs pratiques, olympique comme paralympique.

24 grandes braderies à l’automne

Le grand public pourra également récupérer de nombreux produits des Jeux olympiques et paralympiques, lors des grandes braderies des Jeux. Organisées à 24 reprises partout en France dès le 15 septembre, ces ventes festives permettront aux fans et aux collectionneurs de se doter de certains produits : textiles, tours de cou, écocups, bobs et tenues des volontaires, costumes de la cérémonie, drapeaux des nations, serviettes des athlètes… En revanche, pas de ballon signé par Antoine Dupont, contrairement à ce que la rumeur laissait entendre.

Néanmoins, « il y aura des surprises » prévient Olivier Debargue, Directeur des achats de Paris 2024. « Il y aura des équipements utilisés par les athlètes, des serviettes par exemple. On travaille sur ces stocks, sur l’aspect logistique et sur la stratégie de prix, qui sera abordable pour tous et permettra d’avoir une approche populaire. On est en phase de préparation, en même temps qu’on livre les Jeux paralympiques. »

Calendrier des Grandes Braderies des Jeux

  • Mulhouse, le 15/09 à l’occasion de la Mulhousienne
  • Pantin, le 22/09 à l’occasion de la Journée du Climat
  • Rouen, le 22/09, avec une braderie dédiée
  • Nanterre, le 05/10 à l’occasion de la Fête du commerce
  • Compiègne, le 06/10, à l’occasion de Compiègne en Rose
  • Rennes, le 12/10, à l’occasion de la manifestation Tout Rennes Court
  • Vichy, le 13/10, avec une braderie dédiée
  • Carcassonne, le 13/10, avec une braderie dédiée

De nouvelles dates à Paris, Reims, Montpellier, Châteauroux et dans d’autres villes seront annoncées prochainement.  

La répartition des articles sera par ailleurs équitable entre chaque braderie, pour ne pas léser les derniers vis-à-vis des premiers. « Les recettes sont difficiles à prévoir » poursuit Olivier Debargue, en précisant que les frais seront simplement couverts par ces braderies, dont le prix des articles ira globalement de 1 à 60€.

Une plateforme de vente en ligne est aussi disponible pour les professionnels. On y retrouve du mobilier et des produits spécifiques : chariots, chaises, bâches, adhésifs ou racks à vélos.

Un programme de solidarité déployé

Enfin, dernier point de la stratégie de réemploi de Paris 2024 : le programme de solidarité. De nombreuses parties prenantes se sont mobilisées pour redistribuer aux personnes dans le besoin, en précarité ou aux associations certains équipements et produits. La Ville de Paris a par exemple mis en place des moyens pour redistribuer les derniers équipements récupérés à la clôture des sites de Paris 2024, aux associations parisiennes qui interviennent au quotidien auprès des plus fragiles.

Les matériaux bruts du démontage – bois, textile, etc. – iront vers des structures de l’ESS qui les mettra gracieusement à disposition de projets à impact. Une collecte d’équipements a été faite pendant le Marathon pour tous, à destination du Secours Populaire Français, pour les populations éloignées du sport. Plus de 50 000 pièces de mobilier seront aussi dirigées vers Emmaüs, alors que de nombreux Comités Nationaux Olympiques et Paralympiques se sont engagés à donner en héritage leurs produits et équipements apportés pour les Jeux à des associations de solidarité comme La Croix Rouge, le Secours Populaire Français ou Emmaüs.

> Lire aussi : Série « En Jeux » #9 – Quel héritage laissé par Paris 2024 ?

Enfin, le CIO a, en quelque sorte, un droit de préemption sur ces équipements, pour garnir son Musée olympique à Lausanne. Le Musée national du Sport de Nice devrait aussi récupérer quelques pièces, qui feront dès lors partie du patrimoine national.

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