Les 26 et 27 septembre prochains, une dizaine d’athlètes s’élanceront dans l’ascension du Mont-Blanc. Cette Cordée Sport Planète doit permettre de les sensibiliser aux enjeux environnementaux.
Inoxtag n’est pas le seul à avoir des envies d’alpinisme. Mais si l’écologie est assez absente de son documentaire Kaizen, le sujet sera central pour les 10 athlètes qui seront de la Cordée Sport Planète et qui vont donc s’élancer dans l’ascension du Mont-Blanc, les 26 et 27 septembre prochains. La plupart d’entre eux sortent d’un été olympique ou paralympique, certain(e)s sont même des médaillé(e)s comme Elodie Clouvel (pentathlon moderne, médaille d’argent) ou Maxime Grousset (natation, médaille de bronze).
Dans cette équipe, dont la capitaine est la snowboardeuse médaillée d’argent à Pékin 2022 Chloé Trespeuch, on retrouve aussi les frères Mickael et Bassa Mawem (escalade), Mélina Robert-Michon (athlétisme), Sandrine Gruda (basketball), Valentin Belaud (pentathlon moderne), Charlotte Bonnet (natation), Marine Boyer (gymnastique) ou Claire Supiot (para-natation).
Une ascension pour comprendre la fragilité des montagnes
Ces sportif(ve)s de haut-niveau vont donc être encadré(e)s par des guides de la Compagnie des Guides de Saint-Gervais, ville engagée aux côtés de MAIF dans l’organisation de cette Cordée Sport Planète. Avant de s’engager sur les pentes du Mont-Blanc, une formation est bien sûr nécessaire. Elle aura lieu à l’Aiguille du Midi. Initiation à l’alpinisme, apprentissage des techniques, familiarisation avec la haute-altitude : les deux jours précédents l’ascension leur permettront de se préparer au mieux à ce défi, qui se déroulera sur un terrain rocheux et calcaire, fortement impacté par un changement climatique dont ils pourront observer les conséquences de leurs propres yeux.
« À travers cet événement, nous souhaitons non seulement célébrer l’excellence sportive, mais également souligner l’importance de la préservation de notre environnement » se réjouit Jean-Marc Peillex, le maire de Saint-Gervais. « Ces athlètes sont des modèles de persévérance et de détermination, et leur engagement envers la protection de la nature est un exemple à suivre pour nous tous. »
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L’édile de la commune haut-savoyarde est en effet particulièrement engagé dans une démarche de protection de l’environnement. L’Arrêté de protection des habitats naturels du Mont-Blanc, pris en 2020, en est l’exemple. Cet arrêté vise à préserver la biodiversité et les écosystèmes fragiles de cette région, touchée par les effets négatifs de son développement touristique. « Il y a de plus en plus de pollution dans les montagnes, de mégots sous les télésièges, des hivers plus courts, des changements brutaux de température » alerte Chloé Trespeuch, qui a fondé l’association Eco-Globe. « La Cordée Sport Planète donne d’autant plus de résonance à mon discours et mes actions. »
Utiliser l’influence des athlètes pour sensibiliser
Cette cordée s’élancera après une journée de rencontres avec le grand public, prévue la veille du départ de l’expédition. Là encore, l’idée est d’utiliser les athlètes comme des prescripteurs. « Leur notoriété et leur capacité à mobiliser l’attention va permettre de sensibiliser les acteurs du sport comme le grand public à l’urgence de préserver notre environnement et respecter la nature » poursuit Yves Pellicier, Président de MAIF, entreprise toujours très engagée sur ces problématiques.
De l’engagement, les athlètes devront en auront besoin pour venir à bout de cette aventure. Vendredi 27 septembre, après une première journée à 800m de dénivelé positif, ce sont 13 heures de marche pour 1 650m de dénivelé positif et 2 520m de dénivelé négatif qui les attendent. Dépasser ses limites oui, mais pas celles de la planète.