L’outil Impact CO2 porté par l’ADEME vient d’être adopté par le Stade Français Paris et le Stade Toulousain. L’objectif est clair : sensibiliser les supporters à la réduction de l’empreinte carbone de leurs déplacements.
Parmi les outils existants dans le sport, il y en a un qui n’était que trop peu utilisé. Cet outil, c’est Impact CO2, un service public porté par l’ADEME. Récemment, le Stade Français Paris et le Stade Toulousain, deux des plus gros clubs de rugby français, viennent d’intégrer le widget Transport sur leur page « Comment venir au stade ». Ils font ainsi « le pari d’un sport moins carboné en informant leurs spectateurs de l’impact carbone de leurs déplacements » commente Quentin Dubois, Responsable Déploiement d’Impact CO2. « L’intégration de notre simulateur est une première étape qui a été reçue comme une évidence pour amorcer ce challenge. »
Le simulateur n’est pas le seul outil porté par Impact CO2. « Nous développons des ressources ludiques et pédagogiques, comme des simulateurs ou des infographies, pour communiquer les bons ordres de grandeur. L’objectif est de recentrer l’attention sur les secteurs et les gestes qui « pèsent » le plus, afin de permettre aux citoyennes et citoyens de faire des choix plus éclairés » poursuit-il. Tous sont basés sur les données environnementales de l’ADEME et permettent de vulgariser la mesure carbone.
D’autres structures devraient bientôt s’en emparer
Gratuit et simple d’installation comme d’utilisation, l’outil séduit forcément. « D’autres clubs de sport ont entamé ce virage écologique et vont diffuser nos outils et ressources prochainement. Nous sommes également en contact avec des fédérations pour présenter notre calculateur et obtenir des intégrations à grande échelle par les différents acteurs du sport » s’enthousiasme Quentin Dubois. Il faut dire que l’enjeu est fort : plus des trois-quarts de l’impact carbone d’un événement sportif est lié aux déplacements des spectateurs.
Le rôle du widget Transport adopté par les deux Stades est donc « de mettre en avant les options les plus « douces » (train, transports en commun,…) et également de favoriser le covoiturage. » Les autres outils et ressources peuvent aussi être utilisés pour des contenus en ligne ou des ateliers. Pour favoriser leur déploiement, l’ADEME propose justement « un accompagnement gratuit pour aider les acteurs de la transition écologique à s’en emparer dans une optique de sensibilisation. »
Si le sport est responsable d’environ 1% des émissions globales en France, il reste – par son influence – un vecteur de sensibilisation fort. « Le sport, de par sa notoriété mondiale, attire des milliers de spectateurs venus du monde entier chaque week-end dans les stades » conclut Quentin Dubois. « C’est un élément culturel fort, qui doit aujourd’hui tenir compte des contraintes environnementales pour garantir son développement futur. Cela passe nécessairement par une réduction des émissions de GES, notamment celles liées au transport, et de la consommation d’énergie. »
Pour continuer à vivre de belles émotions, il est nécessaire qu’elles soient les plus décarbonées possible. Et Impact CO2 peut assurément vous y aider.