Le programme Mob’Sport, co-porté par l’Union Sport et Cycle et par ROZO, doit favoriser la transformation de la mobilité pour un sport plus durable et moins émetteur de CO2.
Sport professionnel, amateur et Grands Événéments Sportifs Internationaux (GESI) : tous sont concernés par les enjeux de mobilité, alors que 80% de l’impact carbone d’un événement sportif provient des transports. La problématique de la mobilité est majeure dans la décarbonation et la sobriété énergétique du secteur. C’est dans ce cadre que s’inscrit le programme Mob’Sport, premier programme CEE dédié à la mobilité durable dans le sport, lancé officiellement cette semaine au Salon des Sports et Parasports.
Le programme est en effet lauréat de l’appel à Programme 2023 lancé par le Ministère de la Transition écologique et financé dans le cadre du dispositif des Certificats d’Economies d’Energie (CEE). Les pouvoirs publics – à travers le Ministère des Sports, de la jeunesse et de la vie associative – faisaient donc partie des présents, au lancement, tout comme l’Union Sport et Cycle et ROZO, qui co-portent le programme dont le déploiement se fera jusqu’en 2027, et France Urbaine.
Une dizaine d’acteurs du sport ont signé une charte
Les acteurs du sport sont de plus en plus engagés dans une démarche de diminution de l’impact carbone et énergétique du sport. Le rôle de Mob’Sport est de les accompagner dans une démarche adaptée et dans le financement associé. Auprès des structures professionnelles, l’objectif est d’identifier et d’inciter les spectateurs à s’engager vers une mobilité décarbonée. Le deuxième axe est de transformer les mobilités des spectateurs durant un Grand Événement Sport International (GESI). Puis, dernier axe, faire évoluer le sport amateur vers un transport du quotidien plus durable.
« Mob’sport est un accélérateur pour certains, un coup d’envoi pour d’autres » explique Damien Jacquart, directeur du programme, à Ecolosport. « Mob’sport était dans une phase d’engagement depuis la rentrée, après une phase administrative au printemps et cet été. Nous ouvrons maintenant la phase opérationnelle et d’expérimentation. Nous allons faire un diagnostic des usages de la mobilité dans le sport, et les analyser pour mieux les comprendre. » Ainsi, un appel à manifestation d’intérêt sera lancé sur le premier trimestre 2025. Les données récoltées auprès du sport professionnel et amateur seront traduites par « la mise en place de plans d’actions, avec les collectivités territoriales ».
Une dizaine d’acteurs du sport français se sont ainsi engagés à travers la signature d’une charte. Parmi eux, des ligues professionnelles – ANLSP, football, basket-ball, cyclisme, handball, rugby, volley -, un GESI – le comité d’organisation des championnats du Monde UCI 2027 -, et des CROS pour le sport amateur – Auvergne-Rhône-Alpes, Grand-Est et Nouvelle-Aquitaine.
« Sur les GESI, l’objectif est de faire évoluer les comportements et d’orienter n’importe quel spectateur vers les meilleures solutions de déplacement, que ce soit de son domicile jusqu’au lieu de l’événement, ou d’un site de compétition à un autre », poursuit-il. Dans sa finalité, Mob’Sport facilitera et accompagnera les acteurs et événements sportifs dans le financement de ces actions de mobilité durable. S’il complète un panel d’actions déjà existantes, le programme souhaite surtout « engager un mouvement pérenne », qui survivra à la fin du programme, en 2027.
