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Cécilia Barontini (OM) : « Notre stratégie RSE est basée sur le bien-être »

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À l’occasion du Congrès Mondial de la Nature qui se tient à Marseille, nous avons rencontré Cécilia Barontini, directrice RH et RSE de l’Olympique de Marseille. Elle évoque dans cet entretien la stratégie RSE du club phocéen et son éco-responsabilité.

L’Olympique de Marseille est un acteur fort du football français, un véritable moteur à Marseille. L’est-il aussi sur les sujets sociaux, environnementaux et de solidarité ? Quelle est la stratégie de l’OM ?

Cécilia Barontini : Notre stratégie est basée sur le bien-être et nous avons trois axes. Il y a d’abord le bien-être de la communauté OM, dont font partie les spectateurs, les supporters et les collaborateurs. Nous avons ensuite un axe sur le bien-être du territoire, avec comme acteur principal l’OM Fondation, qui fait un travail incroyable localement sur l’accompagnement, l’éducation et l’emploi. Enfin, le troisième axe est le bien-être de la planète, sur lequel nous adressons évidemment les problématiques environnementales, c’est-à-dire la gestion des déchets, la mobilité et la biodiversité à travers certains programmes.

Avec notre partenaire Ekodev, qui a réalisé un audit de biodiversité sur l’OM Campus ou au Centre Robert Louis-Dreyfus, nous recensons par exemple les espèces présentes sur ces deux sites, car il y a beaucoup de végétation. Ils nous conseillent également : que devons-nous planter, ou enlever ? Nous avions aussi étudié la possibilité d’installer des ruches. Tout cela participe à contribuer, à notre niveau, au maintien des espèces et à son renouvellement.

Aussi, nous essayons d’adresser à nos collaborateurs et à nos supporters une alimentation dont la filière est locale. C’est important pour nous, mais au-delà de ça c’est une évidence, en fait, la question ne se pose plus…

Au delà du football, Marseille et ses environs possèdent notamment un joyau : les Calanques. Est-ce par exemple le rôle de l’OM de chercher à protéger ce genre d’endroits ?

Cécilia Barontini : Avec l’OM Fondation, nous avons un programme interne de bénévolat et de volontariat. Chaque année, nos collaborateurs sont invités à y prendre part. Nous allons participer à un programme qui s’appelle « La Goutte bleue », où l’objectif est que chacun de nos collaborateurs ramassent le plus grand nombre de déchets dans les Calanques. Nos collaborateurs sont réellement volontaires et ce sont de réelles forces vives pour aider les associations avec lesquelles nous sommes partenaires.

“Les joueurs sont très investis dans beaucoup d’associations. C’est un public très sensibilisé. L’OM n’est pas qu’une entreprise, c’est un club : j’ai la chance de pouvoir adresser des campagnes RSE auprès des jeunes du Centre de Formation. Et ils me rassurent car ils sont intéressés. La jeune génération est beaucoup plus acquise à ces causes.” – Cécilia Barontini lors de la table ronde au Congrès Mondial de la Nature.

Du coup, comment l’OM essaye de rendre l’organisation de ses matchs plus responsable et plus durable ?

Cécilia Barontini : Nous travaillons énormément sur la notion de déchets, avec nos partenaires. C’est un projet qui va être déployer sur les deux ou trois prochaines années. L’enjeu est de générer le moins de déchets possibles. Il y en aura toujours donc l’idée est de générer des déchets les plus durables possibles, puis de les traiter et de les valoriser. Nous parlions des ecocups en plastique lors de la table ronde, nous sommes en réflexion pour les faire évoluer dans un autre matériau, par exemple.

La sensibilisation du public est un enjeu et fait partie du projet. Il y a une phase d’analyse de l’existant, une phase de préconisation et une phase de mise en oeuvre. Dans cette dernière étape, nous souhaitons mettre en place des groupes de travail qui inclut les citoyens et les supporters. La clé est là, il faut mener ces projets avec eux, pas contre. Les inclure permet de les rassembler derrière ces projets. Cela passe aussi par de la signalétique, beaucoup de pédagogie et d’explications. Dès qu’il y a du sens et que l’on montre des actions concrètes, la pédagogie est plus facile.

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Comment arrivez-vous à mobiliser l’ensemble du territoire marseillais et ses parties prenantes sur ces questions environnementales ?

Cécilia Barontini : Si je prends l’exemple de la Région Sud, ils sont extrêmement mobilisés. Le projet sur les déchets est bien évidemment fait en partenariat avec notre région. Lorsqu’on parle des abords du stade, nous discutons évidemment avec la Ville de Marseille. Nous n’avons aucun mal à les mobiliser, et ils n’ont aucun mal à le faire également ! Nous sommes sur des sujets communs et prioritaires, de bien collectif.

L’Olympique de Marseille et l’Orange Vélodrome, son stade, ont obtenu cette année la norme ISO 20121. Pouvez-vous nous en parler ?

Cécilia Barontini : Cette norme a vu le jour lors des Jeux de Londres en 2012. Elle est dédiée aux grands événements internationaux et vient certifier un système de management responsable, c’est-à-dire la colonne vertébrale de tout le déploiement d’actions. Notre engagement RSE doit systématiquement être au coeur de nos processus – d’achats par exemple : ai-je le bon acheteur, ne puis-je pas passer par une entreprise adaptée, etc.

Nous avons eu la chance, cette année, d’étendre cette certification à l’ensemble de l’Olympique de Marseille, puisque l’Orange Vélodrome l’avait déjà obtenu auparavant. Nous en sommes fiers car c’est un travail important !

Avez-vous identifié des postes d’amélioration pour atteindre vos objectifs RSE ?

Cécilia Barontini : Bien sûr, notre démarche est en amélioration continue. Nous devrons toujours progresser. Nous devons par exemple mettre à l’épreuve notre processus d’achats responsables, qui est entré en vigueur cette année. Nous devons aussi être davantage présents sur les problématiques sociétales. Nous sommes très présents en externe mais nous devons consolider notre présence en interne, sur les sujets de handicap, d’égalité professionnelle, de sexisme. Nous devons aussi aller plus loin sur l’aspect mobilité. Nous avons un plan mobilité qui doit vraiment être amélioré, c’est un réel axe d’amélioration pour nous.

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