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Extreme E : Le St Helena, un paddock flottant et écologique

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Le championnat électrique Extreme E se veut écologique et mise tout sur le St Helena, un vieux navire britannique réaménagé en base flottante pour transporter les équipes et accueillir les invités.

Alors que la cinquième et avant dernière course du championnat de 4×4 électrique Extreme E vient d’avoir lieu en Sardaigne, le paddock flottant St Helena va bientôt reprendre la mer, direction l’Angleterre. Ce navire embarque tous les équipements nécessaires à la bonne tenue des courses et met en avant la philosophie écologique de cette nouvelle discipline.

La nouvelle discipline automobile électrique a vu le jour en 2018 et se déroule dans certains des endroits les plus reculés de la planète, « pour mettre en évidence les défis climatiques auxquels sont confrontés les écosystèmes », comme nous l’avait confié Julia Pallé, conseillère Développement Durable de la Extreme E, en mai dernier. Tout comme la Formule E, les promoteurs du championnat Extreme E souhaitent notamment réduire l’impact environnemental de la discipline. Pour cela, ils ont décidé de réaménager le RMS St Helena, ancien navire de la Royal Mail britannique qui reliait entre 1990 et 2016 la ville sud-africaine du Cap à l’ile isolée de St Hélène, en véritable paddock flottant pouvant couvrir tous les besoins des écuries.

Une logistique plus propre 

Les voyages aériens entre les différents circuits sont souvent pointés du doigt en Formule 1. Alors, en utilisant un navire unique pour toutes les équipes, l’Extreme E souhaite mettre en avant une logistique plus propre. En effet, la motorisation du St Helena a été entièrement revue pour pouvoir fonctionner avec du carburant dit « low-sulphur », un carburant allégé en soufre de 85% par rapport au mazout utilisé dans les bateaux traditionnels. Les hélices et systèmes hydrauliques du cargo ont également été revus pour être plus efficients.

La cale du St Helena a été réaménagée pour pouvoir transporter tous les véhicules et accommoder les équipements des écuries, mais également les batteries et chargeurs à hydrogène permettant de recharger les 4×4 lors des courses sur la terre ferme. « Une des difficultés que nous rencontrons est que certains des lieux que nous visitons n’ont pas les infrastructures portuaires et logistiques traditionnelles que nous pouvons trouver dans les grandes villes. Ainsi, nous avons dû penser à une autre façon d’y amener notre matériel » indiquait Alejandro Agag, l’initiateur du championnat. De fait, utiliser un navire cargo offre l’avantage de disposer de capacités de transport de conteneurs et d’infrastructures embarquées de chargement et déchargement des marchandises. De fait, le St Helena est capable de décharger les voitures et conteneurs sur n’importe quel quai ou ponton grâce à sa grue embarquée afin de débarquer au plus près des circuits.

Des efforts écologiques à tous bords

En plus des éléments logistiques, le St Helena met en avant différents segments de l’écologie : l’économie d’énergie avec des LED qui ont remplacé toutes les ampoules du bateau et des sanitaires équipés de systèmes basse consommation, le recyclage en réutilisant le mobilier d’origine et en n’installant que des chaises en plastique recyclé dans les salles de conférence, l’agroalimentaire en embarquant une ferme hydroponique pour cultiver des herbes et aromates pour les repas préparés par le chef au quotidien.

Dernier élément notable : la piscine du navire a été transformée en laboratoire pour une quinzaine de scientifiques qui étudient les effets du changement climatiques dans les zones en danger visitées par le championnat Extreme E.

Seule évidente ombre au tableau – même si les courses sont construites avec les autorités locales -, pour mettre en avant les écosystèmes en danger, le St Helena doit s’y rendre et les véhicules rouler sur des pistes désertiques ou glacées, dégradant d’une certaine manière lesdits écosystèmes.

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