À travers l’Eau-Dyssée, l’écoaventurier Axel Férard souhaite démontrer les nombreuses problématiques autour de l’eau. Pour cela, il va parcourir les 483 kilomètres de la Dordogne en paddle.
Son départ rocambolesque, ce lundi 9 octobre, a parfaitement illustré les raisons de cette écoaventure, la dernière de l’année 2023 pour Axel Férard. L’écoaventurier du mouvement Sport Planète fédéré par MAIF n’a tout simplement… pas trouvé d’eau, à Confolent-Port-Dieu (Corrèze), le village-départ de l’Eau-Dyssée ! Après quelques kilomètres à pieds, puis dans la boue – le tout en tirant son paquetage de 40kg -, Axel réussit enfin à trouver l’or bleu, sur lequel il va pagayer jusqu’au 21 octobre. « Il n’y avait pas assez d’eau et je touchais les cailloux » témoigne t-il, sur son compte Instagram, à l’issue de cette première étape. Pas de quoi le freiner, ou l’arrêter.
Le contexte ne l’incitera pas non plus à ralentir : la limite planétaire de l’eau douce a été dépassée en septembre dernier, selon une étude de Science Advances. Pour mettre en lumière ce péril de l’eau et dénoncer ses usages et ses gaspillages, Axel va donc parcourir les 483 kilomètres de la Dordogne, de la Corrèze jusqu’en Gironde où elle rejoint la Garonne. Sur son parcours, il traversera 2 régions (Nouvelle-Aquitaine et Auvergne-Rhône-Alpes) et 5 départements (Corrèze, Cantal, Lot, Dordogne, Gironde) à la force de ses bras, pagayant le matin, et allant à la rencontre l’après-midi de publics à sensibiliser, notamment sur l’agroécologie.
En effet, l’agriculture intensive et l’industrie agroalimentaire utilisent de nombreux produits chimiques qui polluent les cours d’eau. Cette pollution menace directement la biodiversité et donc la santé humaine. La Dordogne n’a d’ailleurs pas été choisi au hasard : cette rivière est représentative des problématiques plus globales liées à l’utilisation de l’eau. La dégradation de la qualité des eaux de la Dordogne est justement due aux pollutions agricoles, nitrates et produits phytosanitaires. Aussi, le Mont d’Or, source de la Dordogne, est de moins en moins enneigé et est sujet aux intempéries.
Axel Férard convertira enfin ses kilomètres en arbres plantés, avec Active Giving, comme l’ensemble des écoaventuriers du mouvement Sport Planète.