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Chroniques olympiques – J1 : « J’ai rendez-vous avec le Président de la République et Antoine Dupont »

Stade de France Jeux Olympiques Paris 2024 Chroniques olympiques - Jour 1 : "J'ai rendez-vous avec le Président de la République et Antoine Dupont"
© Ecolosport
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De ce jeudi 25 au dimanche 28 juillet, Michaël Ferrisi, fondateur du média Ecolosport, est à Paris pour les Jeux olympiques de Paris 2024. Avec sa casquette de reporter, il contera durant ces 4 jours dans ces Chroniques Olympiques ce qui se passe dans la capitale, sous l’angle habituel du sport durable et responsable.

Chroniques Olympiques – Jour 1 : J’ai rendez-vous avec le Président de la République et Antoine Dupont

« Pour rejoindre Paris depuis ma bourgade tarnaise, 6h00 de temps sont nécessaires si je veux émettre très peu de CO2 : 1h00 en voiture électrique, 10 minutes de métro et plus de 4h30 de TGV. Un parcours pas si compliqué qui coûtera à la planète 8,2kg de CO2, selon l’ADEME, contre près de 200kg de CO2 pour l’avion. Ce n’est donc pas moi qui alourdira terriblement le bilan carbone des Jeux, que le COJOP veut d’ailleurs réduire par deux par rapport à Londres 2012 et Rio 2016.

Féru de sport, amoureux des Jeux olympiques depuis ma plus tendre enfance, assister aux olympiades parisiennes pendant quelques jours me remplit de joie. Cette excitation notoire tranche avec mes réflexions du moment : le modèle actuel des Jeux est désuet dans un monde qui se réchauffe, il doit évoluer et y participer comme spectateur n’est peut-être pas le bon signal à envoyer au CIO. Mais la passion est trop forte.

Me voilà donc parti vers Paris avec un programme bien chargé. Ce jeudi, j’ai rendez-vous avec le Président de la République. Puis avec Antoine Dupont. Bon, pas directement avec ces deux éminentes personnes. Ecolosport est en fait accrédité au sommet « Le sport pour le développement durable », qui a lieu au Palais du Louvre, organisé par Emmanuel Macron, donc, et Thomas Bach, président du CIO. De nombreux chefs d’État et personnalités du mouvement et du secteur sportifs y sont conviés.

Me voilà donc sur la route du Louvre et de son carrousel, prêt à restituer ce qu’il s’y est dit et passé. Mais rien ne se passera comme prévu : je pensais que mon accréditation pour le sommet suffirait pour entrer au Louvre. C’était sans compter sur le fameux QR Code, nécessaire pour entrer dans la zone grise. La sentence est irrévocable : pas de sommet pour Ecolosport. Le séjour parisien démarre bien…

Le pavillon EDF et les Champs-Élysées

Avant de me diriger vers le Stade de France, j’ai donc eu quelques heures pour sillonner Paris – sacrément peuplé de gendarmes et policiers. J’ai ainsi pu découvrir le Pavillon EDF, à quelques pas du Louvre et de l’Elysée, un espace éphémère immersif sur les liens entre l’énergéticien et le sport.

Partenaire officiel des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, EDF a souhaité mettre en avant son engagement et ses innovations « pour contribuer à faire des Jeux de Paris 2024 des Jeux plus sobres et plus responsables. » Pour rappel, le groupe français fournit 100% d’énergie renouvelable sur les Jeux et contribue ainsi parfaitement à leur décarbonation. C’est le sens du récit et de l’expérience proposés aux visiteurs du pavillon Gabriel. Entre la diffusion très immersive du film « Renouveaux », qui met en avant 6 athlètes du Team EDF, dont Théo De Ramecourt, la possibilité de tester du canoë ou du para-athlétisme en réalité virtuelle, et autres expositions dans un décor réussi et qui aura une seconde vie, l’activation (gratuite) est particulièrement réussie.

À deux pas du pavillon, sur les Champs, un autre partenaire – mondial cette fois – a pris place, pile poil en face la grande boutique de Paris 2024 : Alibaba, mère d’AliExpress, roi de la contrefaçon et pollueur émérite. Il fait bon s’acoquiner avec le géant chinois : aucun article de contrefaçon sur les Jeux de Paris n’est disponible sur le site marchand. Le champ est donc libre pour les organisateurs, qui n’y perdront pas d’énergie.

De fil en aiguille, j’ai voulu voir à quoi ressemblait ce mégastore Paris 2024 : la quantité de produits dérivés est gargantuesque. Il y a de tout, pour tous les goûts et pour tous les budgets – même si les articles sont globalement onéreux ! La provenance est quant à elle aléatoire : France, Maroc, Bangladesh ou Chine, bien sûr. Les principes de sobriété ne semblent pas avoir touché le service merchandising mais je ne n’en tombe pas des nues : un tel événement demande mécaniquement de grosses entrées d’argent, et donc la vente de nombreux produits. D’ailleurs, la boutique ne désemplit pas, alors pourquoi se priver : le changement climatique, on verra ça demain, hein.

Mon rendez-vous avec Antoine Dupont

Vous l’aurez bien compris, je n’avais pas rendez-vous avec Antoine Dupont non plus, mais bien avec toute l’équipe de France de rugby à 7 pour son quart de finale face à l’Argentine, au Stade de France. Depuis Pantin, où je loge, y aller en vélo est clairement la meilleure solution – plus rapide et plus sympa, par le canal Saint-Denis. Eddy, mon associé, m’a rejoint. Les averses sur le parcours n’auront pas eu raison de notre envie et le très appréciable parking à Vélib XXL mis en place aux abords du stade nous aura fait gagner un temps précieux.

Nous voilà arrivés dans une enceinte chauffée à blanc pour les Bleus. L’habillage du stade est absolument magnifique, mais je m’interroge sur la réutilisation des matériaux ou sinon sur leur recyclabilité. La stratégie d’économie circulaire mise en place doit logiquement amener l’organisation à leur donner une seconde vie.

Côté buvette, deux offres végétariennes étaient disponibles, ce qui est déjà davantage que dans la majorité des stades en France. Les ecocups étaient au rendez-vous, bien sûr drappé du rouge de Coca Cola, plus gros pollueur plastique du monde, qui donnera sûrement envie aux spectateurs de les garder. La petite nouveauté par rapport aux matchs qui ont lieu dans cette enceinte – et dans la majorité des autres en France – réside dans le fait que les gourdes en métal étaient autorisés au sein du stade ! Pas besoin d’acheter une bouteille d’eau si vous avez soif : des point d’eau étaient disponibles. Simple comme bonjour, comme quoi c’est juste une question de volonté !

Dernière surprise – et pas des moindres : l’efficacité d’Ile-de-France Mobilités et du RER B à vider les alentours du Stade de France. Peu d’attente et une organisation aux petits oignons. Je ne sais pas, néanmoins, si ça valait le double du prix du ticket habituel. Ce qui valait le coup par contre : la formidable victoire des Bleus et leur qualification en demi-finales. Quel match ! »

> Demain dans les Chroniques Olympiques, focus sur l’Académie du Climat et, évidemment, la Cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques !

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