De ce jeudi 25 au dimanche 28 juillet, Michaël Ferrisi, fondateur du média Ecolosport, est à Paris pour les Jeux olympiques de Paris 2024. Avec sa casquette de reporter, il contera durant ces 4 jours dans ces Chroniques Olympiques ce qui se passe dans la capitale, sous l’angle habituel du sport durable et responsable.
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Chroniques Olympiques – Jour 2 : C’était irréel, je pourrai dire que j’y étais !
“Il ne sera pas beaucoup question d’écologie, dans cette deuxième chronique. J’étais pourtant déterminé à en parler, à travers la découverte de l’exposition « Faire de l’écologie un sport olympique » à l’Académie du Climat. Les posters d’Ecolosport y sont affichés, dans un format singulier. Je voulais donc voir ça de mes yeux… C’est loupé, encore une fois ! Je n’ai trouvé que porte close.
La raison est presque logique, finalement : il ne se passera rien à Paris ce 26 juillet, jusqu’à la Cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques. Enfin, j’imagine ! Car aucune information n’en a fait état. Quelle frustration !
Une longue attente jusqu’au moment d’une vie
Après un petit tour dans le centre barricadé de Paris, en compagnie d’Alexis, un lecteur et journaliste rencontré plus tôt autour d’un café, me voilà filant vers les fameux quais haut, avec mon précieux sésame en poche. 14h30, la foule est déjà dense près des entrées.
Démarrent deux heures d’attente avant d’entrer et de se diriger (ruer serait le terme exact) vers les quais. Puis trois heures de plus, avec pour vue la Seine, niché au premier rang entre le pont des Invalides et celui de l’Alma. C’était long. Très long. Très très long.
Comme je le précisais en préambule, il est peu question d’écologie ici. Je peux évoquer le fait de ne pas avoir trouvé de points d’eau pour remplir ma gourde. Il y en avait paraît-il, comme sur chaque site olympique. Je peux aussi évoquer la volonté de s’en remettre à un décor urbain et naturel, de faire corps avec les éléments : l’eau, bien sûr, mais aussi les arbres, respectés et intouchés, et le feu, l’évident fil rouge.
Le feu était sacré hier soir. La cérémonie dantesque. La plus belle de toutes. Le spectacle le plus beau qu’il m’ait été donné de voir. La Seine était le centre du monde et Thomas Jolly l’a rendu plus belle, ouverte et inclusive que jamais, la pluie rendant chaque tableau encore plus épique, encore plus mémorable. Les époques se sont entremêlées, les cultures aussi : tout ce qui caractérise la France et Paris étaient dépeints sous nos yeux ébahis. C’était inouï, je pourrai dire que j’y étais.
Les émotions étaient donc fortes pour les spectateurs, comme pour les athlètes, dont le défilé était majestueux. C’est d’ailleurs tout l’enjeu du défi du mouvement sportif : faire évoluer le modèle de ces mega-événements, dont l’impact environnemental est trop lourd, tout en conservant les émotions, l’audace et le spectacle.
Une vasque électrique, sans combustible
Le bouquet final de ces 4 heures de show fut évidemment l’allumage de la vasque olympique, avec pour acteurs principaux et finaux Marie-José Perec et Teddy Riner. Le moment est iconique et restera gravé dans l’imaginaire durablement. Comme la vasque, d’ailleurs, elle aussi durable.
Le COJOP ne s’y est pas trompé. Pour la première fois, la vasque n’utilise aucun combustible. « Minutieuse combinaison entre un nuage de brume et des faisceaux de lumière, la Flamme Olympique scintillera avec comme seule énergie l’électricité » ajoute Paris 2024, qui a pu compter sur son partenaire EDF pour développer cette innovation, lui qui fournit de l’énergie 100% renouvelable pour l’événement.
L’énergéticien garantit « l’acheminement des flux d’électricité et d’eau à 60 mètres du sol, lorsque la Vasque est en vol », comme ce sera le cas pendant les 15 prochains jours, au jardin des Tuileries.
Alors, que cette flamme soit un phare et guide Los Angeles, Brisbane et les suivants vers des Jeux encore moins carbonés, encore moins polluants mais toujours plus émouvants. »