L’ancien footballeur et célèbre commentateur Omar da Fonseca a rejoint NOLT il y a bientôt deux ans. Pour Ecolosport, l’Argentin explique, avec son habituelle énergie et son éternel optimisme, son engagement avec l’équipementier niçois et sa vision sur l’impact que génère le football.
Né en 2020 sous l’impulsion de Paul Guinard et Olivier Guigonis, l’équipementier NOLT a accueilli dans son équipe, il y a près de deux ans, l’ancien footballeur international argentin Omar Da Fonseca. Un ambassadeur de renom à l’intacte passion, qui est l’une des preuves du développement de la marque, qui grandit à toute vitesse. NOLT vient en effet de réussir une innovation majeure pour le sport et la planète, une première mondiale : un maillot recyclable à l’infini. A partir de maillots en polyester usagés, NOLT parvient à créer de nouveaux vêtements de sport. L’objectif est de proposer aux clubs, dès la saison prochaine, des offres de location de ces maillots infinis.
L’entreprise organise un concours, du 3 au 24 juin 2025, dans le but de recruter cinq ambassadeurs (voir vidéo en fin d’interview). Joueurs, éducateurs, bénévoles et dirigeants de plus de 18 ans peuvent y participer. Les vainqueurs recevront une dotation d’une valeur de 5 000 € comprenant notamment des produits personnalisés et recyclables NOLT, et la visite d’Omar da Fonseca, premier ambassadeur de la marque, et avec qui Ecolosport s’est entretenu.
Ecolosport : Omar da Fonseca, cela fait bientôt deux ans que vous avez rejoint NOLT. Comment s’est fait le lien, pourquoi avez-vous été tenté ?
Omar da Fonseca : C’est eux qui m’ont contacté. C’est une aventure humaine, il y a une osmose qui s’est créée dès le début avec Olivier et Paul. Ils doivent se faire connaître aussi, parce que le maillot infini est une très bonne idée : on voit que les équipes changent souvent de maillots, jettent les anciens. Je suis dans un moment de ma vie où, sans prétention, j’essaie de transmettre, d’incarner des choses pertinentes. Il y a le côté sportif, le monde amateur aussi, même si on espère que ça touche les professionnels à l’avenir. Et qui dit amateur dit jeunesse. Le gaspillage et la surconsommation n’ont aucun effet positif, concernant l’environnement bien sûr, mais pas seulement. Je crois que cette manière de fonctionner n’est pas bonne.
Chez NOLT, il n’y a pas simplement l’idée de créer quelque chose de nouveau, d’innovant. Ce sont des gens simples, pleins d’idées. Je suis plutôt dans l’admiration, et quoi de mieux que de se réunir, de faire équipe. Rien ne peut se faire seul, il faut l’addition d’individualités, et je crois qu’eux, justement, partagent aussi cet vision-là.
En novembre dernier vous aviez participé au concours “Comme des pros” organisé par NOLT. C’est ce genre d’évènements qui vous plait dans ce partenariat ?
Exactement ! On a été dans un club amateur, où les moyens sont assez limités. On a vu l’engouement, et je crois que tous les parents et tous les dirigeants ont le même intérêt. Donc ce genre d’opérations, évidemment que ça crée un lien, tout le monde est d’accord, personne ne va te dire que l’idée de NOLT n’est pas bonne. Si on peut apporter ne serait-ce qu’un petit grain de sable (sic) avec ce genre d’opérations, c’est magnifique.
Quelles sont les actualités de l’équipementier ? Comment va NOLT ?
Oh, très bien ! Ça va faire cinq ans que la marque existe, et leur but final n’est pas uniquement de vendre. L’idée de développer ce maillot infini unique, avec cet aspect circulaire, c’est une ouverture très importante. Ils vont essayer de faire une production complètement française, de s’ouvrir à tous les autres sports et je pense que c’est une obligation. Il ne faut pas se focaliser que sur le foot, même s’il est très attractif. La progression est constante, elle est bonne. Encore une fois, Paul et Olivier sont plutôt des mecs apaisés, ils mettent leur euphorie dans leur poche, ce sont des gens très simples. Donc je pense qu’il faut laisser le temps faire. A travers des idées, des projets, ils continuent à avancer, et ça c’est très important.
Comment parvient-on à attirer les fans de football, à les pousser à agir sur un sujet comme l’écologie, qui est difficile à aborder… et plus souvent déprimant qu’amusant ?
Justement, des fois on se retient, on se dit qu’ils ne vont pas être sensibles à ces aspects-là. On se met d’abord cet obstacle. J’étais dernièrement au jubilé de Djibril Cissé, et j’en ai parlé avec plein de joueurs. J’ai d’abord été assez étonné qu’ils connaissent la marque. Et la plupart sont tous dans la même logique : ils sont intéressés, veulent essayer de changer les choses. Parce qu’on ne peut pas être indifférent à ces enjeux, comme dans pleins d’autres domaines comme le racisme ou la violence. Certains domaines sont tellement évidents qu’on se dit “bon, de toute façon on est tous d’accord”. Sauf qu’on fait le constat, mais on ne trouve pas les moyens d’agir, de faire en sorte que cela devienne une espèce de réalité commune. Je crois que chez NOLT, on le comprend. On a aussi, d’ailleurs, fait des festivals, comme les Eurockéennes, pour toucher des gens différents. On est allé au Grand Palais pour ChangeNow, et là aussi, quand on voit la quantité de gens venus du monde entier, avec énormément de jeunes, qui ont des idées et de nouveaux projets, je trouve qu’on n’en parle pas assez. Les actions existent, les occasions se présentent, mais on ne se donne pas les moyens. Sans prétention aucune, j’aimerais bien pouvoir ramener des gens qui peuvent nous être très utiles.
Justement, à ChangeNow, qu’est-ce qu’on vous a dit ? Est-ce que vous sentez qu’il y a une forme d’étonnement de voir qu’une figure médiatique comme vous prenne la parole sur ce sujet, s’engage avec une marque engagée ?
Beaucoup de sportifs présents étaient touchés, et intéressés pour s’impliquer, dans le sens où en tant qu’athlète et en ayant, comme vous le dites, une notoriété, ça peut être très intéressant à développer en parallèle d’une carrière. Souvent, on minimise le pouvoir qu’ont les sportifs. On les juge, on les attend dans la performance, sur les résultats, alors que la plupart ont un bagage. Quelqu’un qui fait du sport et qui a voulu professionnaliser sa passion développe un paquet d’autres énergies qu’on n’utilise pas assez. En Espagne, la plupart des athlètes sont “utilisés” en parallèle de leur carrière pour leur notoriété et pour leurs connaissances, leurs capacités. Le sport est infini, nous fait passer par la peur, le dépassement, la défaite, la frustration, la créativité, l’intuition, la vieillesse, la retraite…
Omar da Fonseca, votre image et votre notoriété aident-elles, aussi, à mobiliser ? Vous sentez que vous permettez à NOLT de se développer ?
Quand vous me parlez de notoriété, moi ça ne me dit rien. Je suis dans une étape de ma vie où je n’ai pas besoin d’avoir une stratégie. Ce qu’il faut essayer de mettre en place, c’est l’approche vers les clients, trouver de nouveaux clubs. Comme je le disais, si j’apporte un petit grain de sable, tant mieux, c’est un peu le but, oui. J’ai proposé à NOLT qu’on fasse une sorte de service après-vente, où les clients appellent et je réponds. Il faut essayer d’avoir un autre impact, une autre influence, grâce à ma participation, et aussi faire venir d’autres personnes, d’autres sports, pas que du foot. Tout le monde veut faire, et la plupart des gens veulent faire bien. L’humanité est bonne ! Pour la plupart des êtres humains, on arrive à s’entendre, le bon sens existe !
On sait que le sport en général, et notamment le football professionnel, est une industrie qui pollue énormément. Avez-vous l’impression que les mentalités évoluent ces derniers temps chez les sportifs, les clubs et les différents acteurs de ce milieu ?
Oui, il y a un consensus, que personne ne peut nier. On est tous d’accord. Quand tu vas dans des clubs à Paris, ils te disent qu’ils utilisent des produits d’entretien à base de végétaux, par exemple. Mais il faut plus car le football est devenu une industrie, c’est un mastodonte ! Quand vous voyez la quantité de tournois, d’équipes, de déplacements, de joueurs… Aujourd’hui, les clubs de foot sont des machines, il y a une quantité de gens qui y travaillent… J’ai vu que le Paris Saint-Germain, pour la finale de Ligue des Champions, s’est déplacé avec tout le staff, soit 47 personnes. Je le répète, je crois que le constat est fait, c’est unanime. C’est pour ça qu’il y a des salons comme ChangeNow, c’est magnifique, on a vu un paquet de projets pour nettoyer, pour l’eau, pour tous les domaines ! Après je ne sais pas comment les mettre en lumière… Est-ce que ça doit venir du gouvernement ? Est-ce que ce sont les fédérations qui doivent agir ?
Avez-vous de l’espoir pour l’avenir, l’espoir que des initiatives comme celle de NOLT permettent de réduire l’impact du football ?
Oui, oui, l’histoire dit que l’humanité progresse ! Les gens s’adaptent, on est dans une progression où l’évidence finit par gagner. La plupart des pays et des gens qui composent la société veulent vivre d’une manière tranquille, apaisée. C’est pour ça que des fois il faudra trouver des personnages ! Souvent quand je parle à des grosses personnalités, comme Zidane pour ne pas le nommer, j’ose – comme j’ai 66 ans, je peux me permettre de blaguer – leur dire que des fois, ils devraient prendre la parole, ça serait encore plus important. Mais bon, on a les goûts, les intérêts et l’envie qui nous appartiennent. Mais l’avenir sera meilleur. J’espère que NOLT sera une sorte de locomotive, et même si demain il y a une concurrence, c’est tant mieux. Ça ne sert à rien de vouloir être seul sous prétexte qu’on est les premiers. Je pense qu’il vaut mieux créer, développer, pour ensuite additionner les inventions. J’avais dit cette phrase lors d’une intervention : le futur n’existe pas, le passé n’existe plus, il faut qu’on trouve, avec le présent, un groupe de gens pour faire en sorte d’avancer. Moi je pense qu’à la limite, c’est facile, quand on se met à table avec des gens qui ont les mêmes intérêts. Il faut de temps en temps laisser les égos. Et c’est comme ça que l’avenir sera meilleur, il est toujours meilleur !