L’association Une Bouteille À La Mer, la Fédération française de volley et la MAIF se sont unies pour prévenir des risques liés à la pollution. L’exposition “Humain, une espèce parmi tant d’autres” va être présentée dans les clubs et certains espaces publics, en France comme à l’étranger.
Quand les scientifiques ne suffisent pas, l’art et le sport viennent à la rescousse pour sensibiliser à la protection de l’environnement. L’association Une Bouteille À La Mer (UBAM), la Fédération française de volley et la MAIF présentent ensemble l’exposition “Humain, une espèce parmi tant d’autres”. L’association et l’entreprise n’en sont pas à leur premier partenariat. L’an dernier, ils avaient collaboré avec la Fédération française de basket pour une exposition dédiée cette fois à “L’eau en partage”.
Douze joueurs et joueuses des équipes de France de volley et de beach-volley se sont prêté(e)s au jeu. Ils ont été pris en photo par UBAM. L’association a ensuite fait appel à une artiste pour réaliser les visuels. Le thème de l’exposition a été choisi par Mathieu Navillod, skieur professionnel et président de l’association. “Le choix s’est porté sur la biodiversité parce que je suis très sensible aux autres habitants de la planète qui souffrent de nos modes de vie”, raconte-t-il. “Et tout le monde a approuvé l’idée”.
Avant de les prendre en photos, UBAM a rencontré les athlètes sur leurs centres d’entraînement pour échanger sur ce projet. “Il n’y avait aucune obligation pour eux mais ils ont tous souhaité y prendre part”, se rappelle Mathieu Navillod.


“Le sport a une écoute démesurée, autant qu’elle soit utile”
Selon lui, la voix des athlètes permet de toucher une plus large audience et de sensibiliser notamment les plus jeunes. “Le sport a une écoute démesurée : Rudy Gobert n’a pas la même notoriété qu’un hydrologue”, assure-t-il. “Donc autant rendre cette sur-médiatisation utile”. Kévin Tillie, joueur de l’équipe de France et double champion olympique, a participé à cette exposition. Il explique, sur le site de la MAIF, que les athlètes sont “suivis par des milliers de personnes sur les réseaux sociaux. Quand on montre l’exemple, les gens nous imitent”.
Mais même si les voix des sportifs portent loin, certains d’entre eux refusent de prendre la parole sur ce type de sujet car ils estiment ne pas être les mieux placés. Mathieu Navillod “se bat contre ce manque de légitimité qu’ils ressentent, étant donné que leur activité sportive pollue beaucoup, à travers les nombreux déplacements notamment”.
Le skieur constate par ailleurs que les sportifs sont de plus en plus sensibles aux questions liées à l’environnement. D’autant plus pour les sports de pleine nature, où “une prise de conscience née récemment est très forte”, comme l’estime Mathieu Navillod. “Avant je m’entrainais sur des glaciers”, se souvient-il, “maintenant ce n’est plus possible”.
L’exposition va être proposée gratuitement dans des clubs et dans certains espaces publics, en France et à l’étranger. “Concernant l’étranger, les demandes d’expositions répondent souvent à des questions politiques”, détaille le président d’UBAM. “L’an dernier l’exposition “L’eau en partage” a par exemple été présentée au Maroc parce que le pays a une problématique autour de l’eau assez forte”.
Pour le moment, aucun partenariat n’est prévu entre la MAIF, UBAM, et une autre fédération.