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Comment le Circuit Paul Ricard a pris le virage éco-responsable

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Il est le théâtre du Grand Prix de France de Formule 1 ce week-end. Depuis plus de 10 ans, le circuit Paul Ricard essaye de mettre en place une stratégie éco-responsable et RSE ambitieuse. Avec succès ?

A première vue, le lien entre sport automobile et écologie n’est pas évident… Pourtant la frontière semble s’amincir. De nombreux acteurs des sports autos tentent d’agir pour inverser cette tendance. Le Circuit Paul Ricard est l’un d’eux. Situé dans le Var, au coeur d’un site préservé, le Parc naturel de la Sainte-Baume, le circuit s’efforce de construire et appliquer au quotidien une stratégie environnementale autour de 3 piliers : « Réduire notre impact environnemental, innover au profit d’une filière des sports mécaniques de plus en plus exemplaire, et co-inventer la mobilité durable de demain. »

Il y a deux ans, le Circuit Paul Ricard est devenu le premier circuit de France et le deuxième circuit de F1 au monde à obtenir la plus haute certification environnementale de la Fédération Internationale de l’Automobile. Comment ?

Biodiversité, électricité, eau : le Circuit Paul Ricard ne chôme pas

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Les panneaux solaires installés en bordure du Circuit Paul Ricard

Concrètement, il agit sur plusieurs points, à commencer par la préservation de la biodiversité. Le circuit est au coeur d’un parc naturel protégé, en bordure d’une zone Natura 2000. Un éco-système que l’organisation veut préserver, en recensant la faune et la flore présentes, pour mieux la connaitre et donc mieux la protéger. Les 150 hectares d’espaces verts sont gérées de manière raisonnée : les plantations sont locales, adaptées au climat et entretenues sans produits phytosanitaires.

Le Circuit Paul Ricard, qui fête ses 51 ans cette année – ça ne s’invente pas ! – souhaite réduire sa consommation d’eau. Pour ce faire, les eaux de pluie sont acheminées vers un lac artificiel de 60.000 m3 qui, après filtrage, permet entre autres l’entretien des espaces verts et de la piste. La réduction de la consommation d’électricité est évidemment aussi un sujet. Grâce à ses 20.000 m2 de panneaux photovoltaïques en bord de piste – qui servent aussi d’ombrières à un parking, l’équivalent de la consommation de près de 3.000 personnes/an est directement transférée dans le réseau local.

L’énergie et la mobilité durable sont bien sûr au coeur des préoccupations du circuit varois, qui veut faire sa part pour faire évoluer le parc automobile de demain. Le Paul Ricard contribue par exemple au développement de la filière hydrogène. Les équipes techniques sont équipées de véhicules électriques ou à hydrogène quand les véhicules de service roulent au bio-diesel. Enfin, lors des compétitions, les équipes du circuit souhaitent s’orienter vers des mobilités douces ou durables pour le transport des protagonistes et du matériel, la logistique étant justement au coeur du problème environnemental des événements.

Qualité de l’air et nuisances sonores, les autres défis

Nous vous le disions, ce week-end, la Formule 1 s’installe au Castellet pour son Grand-Prix de France. Et qui dit Grand Prix de France de Formule 1 dit… nuisances sonores. Pour contrer le bruit généré par les moteurs des automobiles tout au long de l’année, le circuit a installé de nombreuses stations de mesure acoustique, qui fonctionnent 24h/24, 7j/7. Pour contrer l’impact sonore et réduire les nuisances liées, de nombreuses haies naturelles et des arbres ont été installés en bordure de piste.

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© Paul Cuad / Unsplash

Et qui dit Grand Prix de France de Formule 1 dit aussi… pollution. De l’air d’abord. Ce sont les abeilles qui permettent de mesurer plutôt précisément la qualité de l’air aux abords du circuit. Deux ruches y ont été installées et permettent de savoir, via les relevés d’un laboratoire spécialisé, que la qualité de l’air y est très bonne. Pollution liée à la course, ensuite. Les déchets de pneus, d’huiles ou de carburants sont recyclés par les organisateurs et les eaux possiblement contaminées sont filtrées à 10 reprises avant d’être réutilisées. Pollution liée à l’événement, enfin. Les déchets générés par le public sont nombreux. D’après les organisateurs, la politique de gestion des déchets permet le tri et le recyclage de 100% des déchets valorisables.

« Aujourd’hui, notre but est de servir d’exemple. On prêche la bonne parole auprès des pilotes, des teams, des autres circuits, des organisateurs de course » expliquait Stéphane Clair, directeur général du circuit, à Ouest France il y a quelques mois. « Nous sensibilisons également les spectateurs et les coureurs présents lors des courses. En fait, chaque compétition ressemble à nos actions au quotidien, sauf qu’elles sont largement multipliées ! » La sensibilisation des fans, voilà un autre et immense défi.

© Photo à la une : Circuit Paul Ricard

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Michaël Ferrisi
Michaël Ferrisi

Ecolosport le PODDCAST explore la façon dont le sport peut contribuer à la réalisation des 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) de l'ONU et comment ceux-ci peuvent soutenir le développement du sport.