A 19 ans, Arthur Germain s’est lancé le triple défi sportif, humain et environnemental de traverser la Seine à la nage. Un challenge de 780km…
En 2018, à 16 ans, Arthur Germain est devenu le plus le plus jeune Français à avoir traversé la Manche à la nage. Depuis, il enchaine les projets sportifs. Particulièrement sensible aux questions environnementales, il aspire à y sensibiliser le grand public en donnant un sens à ses défis. Après la traversée de la Manche, le nageur de l’extrême est parti le 6 juin dernier pour la traversée de la Seine, reliant Source-Seine en Côte d’Or au Havre. Voilà déjà plus de 650km déjà parcourus pour Arthur sur un objectif de 780km.
Il y a deux semaines, il nageait aux pieds de la tour Eiffel et a été accueilli par sa mère et maire de la ville-étape de Paris, Anne Hidalgo. Ce week-end, c’est la ville de Rouen qu’il a atteint pour arriver fin juillet au Havre, l’aval de la Seine.
C’est un défi sportif et humain que l’éco-aventurier s’est lancé puisqu’en plus de nager 15 à 20 kilomètres par jour pendant 52 jours, Arthur a choisi d’effectuer cette expérience en totale autonomie et sans assistance, seulement en se ravitaillant chez l’habitant.
Ce qui l’a poussé à se lancer dans ce challenge
Ces expériences de nage en eaux polluées, en particulier à Dakar et dans la Seine, l’ont poussé à lancer ce défi. Sur la durée totale de son aventure, Arthur devrait rencontrer plus de 800 tonnes de déchets visibles jetés dans la Seine. Cette aventure est donc pleinement motivée par un objectif de sensibilisation aux enjeux écologiques et à la protection de l’environnement.
« La Seine mérite d’être préservée pour sa richesse et que l’on ne profite de la diversité qu’elle offre qu’en la respectant. La Seine offre des paysages très variés, tantôt ruraux, tantôt urbains, entrecoupés de parcs naturels et de sites industriels » écrit-il dans la description de son projet.
Tout au long de son parcours, il rencontre la population des villes et villages du bord de Seine, en particulier les jeunes et des écoliers. Il défend par ailleurs l’ouverture de zones de baignades au bord de Seine et Paris, car cela déclencherait plus rapidement une dépollution du fleuve.
Des engagements bénévoles et associatifs forts
Arthur Germain est engagé depuis déjà quelques années auprès de la fondation Tara, bateau qui sillonne le monde depuis 2006. Le travail de la fondation est majoritairement scientifique et est une référence en termes de recherche et de protection des océans. Leur dernière mission, en 2019, consistait à étudier l’origine du micro-plastique, en remontant des fleuves européens. La traversée de la Seine à la nage permet à Arthur de communiquer sur le fonctionnement de la biodiversité de ce fleuve tout en alertant sur l’impact de la pollution en filmant les zones de pollution.
Peu de temps après, le jeune sportif a choisi de faire une pause dans ses études pour effectuer un service civique au sein de la Fondation Good Planet, Cette dernière organise des évènements autour de la biodiversité et du développement durable, notamment des conférences, des concerts, des activités de sensibilisation pour les enfants ou encore des expositions et festivals écologiques.
D’ailleurs, au-delà de la performance sportive, Arthur Germain a attribué à son dernier projet de traverser la Manche à la nage le rôle d’aider les plus démunis. Il a reversé l’argent de son crowdfunding et de ses sponsors à l’association « Les reflets de l’eau », qui aide les femmes et les enfants à apprendre à nager, en France et au Sénégal.
Il est possible de suivre en temps réel la progression d’Arthur sur son site internet spécialement dédié ainsi que son carnet de route.
© Photo à la une : Arthur Germain