La Ministre des Sports et des Jeux Olympiques, Amélie Oudéa-Castera a annoncé, sur Franceinfo, préparer avec le Ministère de la Transition écologique un « plan d’adaptation de la pratique sportive au changement climatique », dans le cadre du plan de sobriété énergétique.
Touchée par la canicule et par la sécheresse, la France doit urgemment mener des efforts de sobriété énergétique. Le sport ne peut échapper à cet effort collectif et sociétal. Amélie Oudea-Castera, Ministre des Sports et des Jeux Olympiques, l’a rappelé ce matin sur les antennes de Franceinfo, en annonçant la préparation par son Ministère, conjointement avec celui de la Transition écologique, un « plan d’adaptation de la pratique sportive au changement climatique ».
Pour la création de ce plan, qui devrait voir le jour d’ici la fin de l’année 2022 et qui intervient dans une « logique de sécurité des pratiquants », le gouvernement compte s’appuyer sur des scientifiques, des universitaires et différentes parties prenantes. « Peut-on courir un marathon sous 42°C, entre 14h00 et 16h00 ? » s’est questionné la Ministre. « Il faut pouvoir répondre à ces questions très pratiques avec une doctrine bien harmonisée à l’échelle du territoire. »
Si aucune décision n’a encore été prise puisque le travail ne fait que commencer, la Ministre a laissé entendre que les compétitions de nuit l’hiver pourrait être interdites. « Cela fait tout à fait partie des options ouvertes. Avec Christophe Béchu (ministre de la Transition écologique, NDLR), nous avons décidé de prendre le taureau par les cornes sur cette dimension. Cela peut être dès cet hiver, que le sport soit au coeur de la volonté d’accompagner la transition écologique. » Ne verra t-on donc plus de matchs de Ligue 1 ou de Top 14 en soirée le week-end cet hiver ? Cela est possible mais semble tout de même peu probable, lorsque l’on prend en compte l’important paramètre financier des droits TV : pas certain que Canal+ ou Amazon soit en phase avec ces nouvelles potentielles réglementations.
S’adapter… ou subir
Pourtant, le sport doit bel et bien s’adapter au plus vite au changement climatique, pour ne pas le subir de plein fouet. Le mouvement sportif et son industrie doivent en effet donner l’exemple, participer à l’effort de société et aussi jouer un important rôle de prescripteurs auprès de leurs différentes parties prenantes : grand public, entreprises-partenaires, collectivités, etc.
Pour rappel, à l’été 2021, le WWF expliquait dans un rapport que nous pourrions perdre jusqu’à 2 mois d’activité sportive par an dans un monde à +4°C, « désorganisant les pratiques individuelles, celles encadrées par les clubs, les établissements scolaires, etc. » Le sport amateur autant que professionnel s’en retrouvera largement ébranlé. S’adapter ou subir…