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Série « En Jeux » #5 – Offres végétariennes, provenance, emballages : la Food Vision de Paris 2024

Série « En Jeux » #5 - Offres végétariennes, provenance, emballages : la Food Vision de Paris 2024
© Markus Spiske / Unsplash
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Paris 2024 s’est lancé dans un défi ambitieux : émettre en moyenne 1 kilo de CO2 pour chacun des 13 millions de repas distribués. Afin de le relever, le COJOP tente d’agir sur tous les aspects à travers sa « Food vision » : offre végétarienne, provenance française, emballages et approvisionnement.

Servir 13 millions de repas, rien que ça. Voilà le défi que Paris 2024 s’apprête à relever, le tout en voulant respecter la promesse d’être les Jeux les plus verts de l’histoire. Penser une stratégie d’alimentation responsable – la fameuse Food vision ici – est donc un impératif pour le COJOP, qui a dévoilé il y a quelques temps son plan pour nourrir 15 000 athlètes, 45 000 volontaires, 26 000 journalistes et les 13 millions de spectateurs attendus. L’objectif : émettre en moyenne 1 kg de CO2 par repas. Comment ?

« Utiliser les Jeux pour accélérer les changements de nos comportements »

1kg de CO2 par repas, c’est moitié moins que les précédentes olympiades. Pour réussir ce pari, l’organisation prévoit par exemple de proposer plus de fruits, de légumineuses et de céréales complètes pour réduire la part de protéines animales dans les assiettes. La part d’offre végétarienne dépendra du public. Pour les spectateurs, 60% de l’offre en cœur de repas proposée en buvette sera végétarienne. Pour compléter l’initiative, le COJOP organisera une campagne de sensibilisation, avec l’ADEME, pour informer le public sur l’origine des produits et des bénéfices d’une alimentation locale et végétale.

Pour les volontaires, le staff, les médias et la famille olympique et paralympique, 50% des repas seront végétariens. Pour les athlètes néanmoins, pas d’objectif chiffré, seulement « une augmentation et valorisation de l’offre végétarienne disponible au Village et sur les sites de compétition ».

> Découvrez le poster d’Ecolosport : « Sport et Alimentation »

En complément, Paris 2024 s’engage à proposer une alimentation entièrement certifiée pour assurer la durabilité de la nourriture. 80% de l’approvisionnement global sera d’origine française et 80% sera labellisé durable. Un quart de cet approvisionnement proviendra d’un rayon de moins de 250km autour des sites de compétitions.

Quant aux produits importés, pour respecter les régimes spéciaux des athlètes étrangers et assurer la présence de biens non produits en France, la totalité sera issue de l’agriculture biologique ou du commerce équitable, et aucune denrée n’aura été transportée par avion, en maximisant l’utilisation de moyens ferroviaires et fluviaux. Pour ce faire, le COJOP a établi un cahier des charges très précis avec ses prestataires et a composé les menus en fonction de l’offre locale et de saison disponible.

Diviser par deux la quantité de plastique à usage unique

La France ambitionne de sortir du plastique à usage unique d’ici 2040. C’est la raison pour laquelle Paris 2024 a souhaité « être un accélérateur pour le développement d’alternatives au plastique à usage unique dans la restauration ».

Le COJOP a ainsi voulu démocratiser la règle des « 4R ». Réduire, d’abord, les contenants grâce à des solutions sans bouteilles. Mais le flou règne en partie. « Certaines solutions ont déjà pu être identifiées, d’autres font encore l’objet de travaux, dont certaines qui demandent des innovations importantes par rapport aux opérations standard des évènements » expliquait le COJO dans sa stratégie. Réemployer, ensuite, les bouteilles en verre. Remplacer les bouteilles en PET par des bouteilles en PET recyclé. Et enfin, recycler ces dernières.

La stratégie de Paris 2024 se heurte à son encombrant partenaire Coca Cola, le plus gros pollueur plastique du monde, et sa communication très greenwashing. Selon France Nature Environnement, 10 des 18 millions de boissons proviendront de bouteilles en plastique du groupe Coca Cola, qui communique surtout sur ses fontaines, ses bouteilles en verre et ses gobelets consignés. Le chiffre est contesté par l’organisation, qui avance un chiffre un peu plus faible : 8,6 millions de bouteilles.

En outre, le COJO souhaite substituer une partie des contenants jetables par de la vaisselle réutilisable. Pour la restauration sur place, toute la vaisselle sera réutilisable. Le même principe sera appliqué pour les repas à emporter des volontaires et médias, avec la mise en place d’un système de consigne. Malgré tout, une part des emballages restera à usage unique et sa proportion reste inconnue.

Réduire le gaspillage alimentaire et des ressources

Toujours avec ses partenaires, Paris 2024 distribuera les invendus sous forme de dons ou les réinvestira par le biais de la transformation lorsque cela sera possible. Les invendus pourront alors être valorisés pour nourrir des animaux ou simplement être compostés.

Sur le volet de l’énergie liée à cette food vision, l’organisation a incité ses prestataires à s’équiper en objets à faible consommation d’eau et d’électricité, et les a sensibilisé à des pratiques moins énergivores. Même logique sur les sites de consommation : 100% des infrastructures seront réemployées après les Jeux.

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