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Comment Gerflor souhaite réduire son impact environnemental

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Gerflor a notamment fourni les sols des terrains de handball pendant les Jeux olympiques de Paris 2024 - © Tom Weller / Icon Sport
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Fabricant de sols sportifs indoor, Gerflor s’est montré innovant lors des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 en réutilisant 100% des sols fournis. Leur engagement ne s’arrête pas là. On en parle avec Thomas Otton, directeur de la communication, et Olivier Duqueroix, responsable communication corporate de l’entreprise lyonnaise.

Tout joueur de handball ou encore de volley-ball connait bien les sols Gerflor, souvent synonymes de terrains de qualité. L’entreprise a développé un savoir-faire dans le revêtement de sols, qui lui permet d’être leader sur ce marché. Mais cette caractéristique ne suffit plus aujourd’hui : organisateurs d’événements et collectivités demandant des sols aussi qualitatifs que durables et éco-conçus. Ça tombe bien, Gerflor poursuit cette stratégie de développement durable depuis plus de 30 ans. Les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 ont permis de mettre en lumière les engagements du groupe, basé à Lyon.

40 surfaces d’un total de 33 000m2 ont été conçues pour les Jeux, composées à 35% de matières recyclées. Le COJOP demandait une réutilisation de 90% de ces sols après l’événement. Finalement, 100% seront réemployés grâce à un système de pose libre, sans colle. Le CREPS de Strasbourg (en photo ci-dessous) en a installé un. La Ligue de Handball de Bourgogne-Franche-Comté en a également reçu un, comme les communes de Maubeuge (59), Tournefeuille (31), Carpiquet (14) ou Castres (81).

Le gymnase du CREPS de Strasbourg avant et après la pose du sol en provenance des Jeux olympiques de Paris 2024.

« Tous les sols ont trouvé leur destination finale. Ils ne l’ont pas tous atteinte, à cause d’une contrainte très simple : on est majoritairement sur des poses en milieu scolaire donc occupé » détaille Olivier Duqueroix, responsable communication corporate. « La plupart des poses se feront à partir des vacances de la Toussaint. »

Pour Gerflor, l’histoire olympique a démarré en 1976, lors des Jeux de Montréal, et l’histoire paralympique en 2012, pour ceux de Londres. Ce partenariat technique avec les Comités d’organisation successifs s’est fait « avant tout pour la performance des sols, mais aussi parce qu’on répondait au cahier des charges sur le réemploi des terrains » poursuit Thomas Otton, directeur de la communication de l’entreprise.

« We care, we act », une stratégie en 3 axes

Si Gerflor est particulièrement reconnu dans le sport, cette branche ne représente pourtant que 10% de l’activité du groupe, qui emploie 5 000 collaborateurs au sein de ses 30 filiales, présentes dans 120 pays. Pour diriger ce gros navire dans cette stratégie de durabilité, l’entreprise s’appuie sur son programme « We care, we act », qui se déploie sur 3 axes.

Le premier est la composition des sols. Gerflor utilise de plus en plus de matières bio-sourcées, recyclées et 100% recyclables. « Nous introduisons un maximum de matières recyclées dans la composition des sols et nous maximisons leur capacité à être recyclés, que ce soit sur des chutes de production ou des chutes de pose » détaille Olivier Duqueroix. Il précise en suivant : « Quand on pose un sol, quelque soit l’environnement, on a entre 10 et 15% de chutes qui reviennent et qui sont réintégrées dans nos productions. »

La pose libre sans colle se développe chaque année davantage. Elle représente 35% des ventes de terrains aujourd’hui. Elle permet la récupération des terrains en fin de vie et donc le recyclage de ces produits. C’est le deuxième axe. La pose sans colle permet aussi le réemploi des terrains, comme cela est effectué en ce moment pour les sols des Jeux olympiques et paralympiques, et comme cela a été effectué par le passé, lors du Championnat du Monde de handball en 2017 ou de l’Euro de volley en 2019. C’est le troisième axe de la stratégie « We care, we act », dont les objectifs courent à 2025.

> Lire aussi : À Castres, une seconde vie pour le sol de l’Euro de Volley

Gerflor se projette sur 2025, puis 2030

Certains de ces objectifs, pris en 2020, sont d’ailleurs déjà atteints. C’est le cas sur l’impact carbone de l’entreprise, qui a été réduit de 20% avec 2 ans d’avance, « grâce à une baisse de 12% la consommation énergétique entre 2020 et 2023 et à la mise en place de 68 000m2 de panneaux photovoltaïques sur l’ensemble de nos sites » développe Thomas Otton. C’est le cas aussi pour la pose non-collée, qui devait atteindre 35% des sols produits, un chiffre réalisé dès 2023. Troisième objectif du programme atteint cette même année : avoir 10% de contenu bio-sourcé dans les produits. « Nous utilisons des résidus non-alimentaires de l’industrie agroalimentaire du soja, qui viennent se substituer à des composants historiquement synthétiques » détaille Olivier Duqueroix.

D’autres objectifs à 2025 sont en passe d’être réalisés. Alors que les sols doivent contenir 30% de matières recyclées, Gerflor est en moyenne à 22% aujourd’hui… mais à 35% sur la branche sport. Effet JO. Dernier objectif en passe d’être atteint : 60 000 tonnes de matériaux recyclés par an. En 2023, l’entreprise en comptait 50 000. « On devrait pouvoir atteindre cet objectif, notamment grâce à la mise en place d’un programme de collecte et de recyclage des chutes et des terrains en fin de vie qui s’appelle Seconde Vie. Nous l’avons créé en collaboration avec Paprec. »

Alors, l’entreprise voit forcément plus loin. Avec des objectifs réhaussés à horizon 2030 : une meilleure collecte de la matière pour un meilleur recyclage, des émissions de CO2 à économiser encore, et des sols plus végétaux mais tout aussi performants, pour le sport comme pour les écoles et les hôpitaux, que le groupe fournit aussi. 80% de matières bio-sourcées sur les terrains de handball ou de volley-ball produits par Gerflor, c’est un objectif qui ne semble, en tout cas, plus si lointain.

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