Média positif et engagé pour un sport durable

Conrad Colman – Carnet n°1 : Entre faux départ et nuit blanche, la première place !

Conrad Colman - Carnet n°1 : Entre faux départ et nuit blanche, la première place !
Conrad Colman a quitté... à deux reprises le port des Sables d'Olonne ! - © Georgia Schofield
Twitter
LinkedIn
Facebook
WhatsApp
Email

Lancé dans le Vendée Globe 2024, Conrad Colman veut réitérer sa performance de 2016 : réaliser le tour du monde à la voile sans énergie fossile. Tous les 15 jours, le « crazy kiwi » donnera à Ecolosport de ses nouvelles et abordera les enjeux environnementaux de son projet. Suivez son aventure ici… et rien qu’ici !

Pour Conrad Colman, ce néo-zélandais expatrié à Lorient depuis 7 ans, les galères ont débuté avant même que la course ne soit officiellement lancée. Alors qu’il avait quitté les Sables d’Olonne, il a dû faire demi-tour et prendre le départ une heure plus tard… « Qu’est-ce qui a fait que je suis revenu ? D’abord, il faut parler de pourquoi j’ai loupé le départ. Dans un petit changement de voile juste avant le départ, dans un moment d’inattention avec l’équipe, l’écoute du grand genakker est partie dans l’eau, puis autour de l’hélice. Ça empêchait le bateau d’être manœuvrable. J’ai donc gardé l’équipe à bord avec moi, ce qui a fait que je n’ai pas respecté le temps pour débarquer l’équipe technique. Je ne pouvais plus prendre le départ comme les autres et j’ai demandé le protocole de départ décalé. »

Conrad Colman est donc parti à 14h02, une heure après les 39 autres skippers. Une mauvaise nouvelle qui s’est transformée en une énorme opportunité : celle de prendre la tête de la course, trois heures plus tard ! « Le vent était plus favorable, plus près de la terre, même si quand j’ai pris le départ j’étais totalement coincé sans vent. Au fur et à mesure, ça s’est rempli près de moi, et du coup j’ai pris la tête ! C’était un moment assez puissant, surtout après la déception d’avoir loupé le départ d’origine. Ça montre qu’il ne faut jamais baisser les bras, on va avoir de très très bonnes journées comme des mauvaises, et même avoir les bonnes et les mauvaises journées dans la même journée ! »

Après le faux départ, le black-out et la nuit blanche

Illustration supplémentaire de ses propos, le kiwi a dû faire face à un black-out électronique qui lui a fait perdre plusieurs miles, et la première place, qu’il ne vise de toute façon pas vraiment. « C’est ça le Vendée Globe, nos bateaux sont compliqués, on va avoir des moments de joie, de déception, de peur, de frustration… En tout cas, j’ai signé pour tout ! Je suis ravi d’être parti. »

Le passage du Cap Finisterre fut rude pour Conrad Colman, qui n’a pas pu fermer l’oeil de la nuit. « Le passage autour du Cap Finisterre n’a pas été très facile à gérer. Dans le passage lui-même, ça allait, nous avions de brèves rafales à 30 nœuds (55 km/h). Mais depuis que j’ai empanné (changé de bord avec le vent dans le dos, ndlr) vers l’extérieur, où je suis maintenant, je n’ai pas vu moins de 30 nœuds depuis longtemps. Je suis un peu surpris par ça ! C’est censé descendre un peu, en tout cas j’espère. J’aimerais bien avoir un empannage un peu plus facile, parce que la mer a bien grandi, c’est déjà assez impressionnant, et le vent souffle fort ! »

> Carnet de bord n°1 : Entre faux départ et nuit blanche, la première place !

> Carnet de bord n°2 : « Nous avons passé le pot-au-noir comme des flèches ! » + Panneaux solaires

> Carnet de bord n°3 : « Un tapis roulant de vents forts et de mers arrachées » +. Alimentation végératienne

À suivre dans les prochains carnets…

Le projet de Conrad Colman se différencie des autres par son approche zéro énergie fossile. En effet, en 2016, le néo-zélandais est devenu le premier skipper à réaliser le Vendée Globe sans escale sans une goutte de pétrole, un titre honorifique qu’il est toujours le seul à pouvoir revendiquer… et il remet ça cette année ! Dans ce carnet de bord introductif, publié à l’été 2024, Conrad Colman évoque son projet : comment se passe t-il d’énergie fossile, aussi bien dans sa préparation que pour le moteur installé sur son bateau ? Comment a t-il pu installer de très nombreux panneaux solaires ? Pourquoi ses voiles sont-elles recyclables ? Comment souhaite t-il utiliser la plateforme du Vendée Globe pour sensibiliser sur son projet ? Les réponses à ces questions rythmeront ses carnets de bord et compléteront l’histoire sportive qu’il contera, durant trois mois.

Twitter
LinkedIn
Facebook
WhatsApp
Email

Ecolosport le PODDCAST explore la façon dont le sport peut contribuer à la réalisation des 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) de l'ONU et comment ceux-ci peuvent soutenir le développement du sport.

Ne ratez plus rien et recevez le meilleur de l'actualité sport et écologie dans votre boite mail !
3s
Ne ratez plus rien et recevez le meilleur de l'actualité sport et écologie dans votre boite mail !