Lancé dans le Vendée Globe 2024, Conrad Colman veut réitérer sa performance de 2016 : réaliser le tour du monde à la voile sans énergie fossile. Tous les 15 jours, le « crazy kiwi » donnera à Ecolosport de ses nouvelles et abordera les enjeux environnementaux de son projet. Suivez son aventure ici… et rien qu’ici !
Le projet écologique de Conrad Colman : Les panneaux solaires
Conrad Colman, en lice dans le Vendée Globe 2024, évoque d’abord pour Ecolosport les panneaux solaires installés sur son bateau MS Amlin. Il compte 31 modules pour une capacité de 2 800 watts. Ces panneaux lui permettent notamment de faire fonctionner ses outils à bord : écrans, pilote automatique, ordinateur, etc. Découvrez son installation en vidéo, en direct du Vendée Globe :
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Entre le Cap Finisterre et l’équateur, le bon passage du pot-au-noir
Les voileux et autres passionné(e)s de la mer le connaissent tous. Le pot-au-noir. Redouté des navigateurs, cette Zone de Convergence Inter-Tropicale est située entre l’extrême-est de l’Amérique du Sud et l’extrême-ouest de l’Afrique. Cette zone est très instable, les vents très variables : la mer est soit bien trop calme, soit beaucoup trop agitée.
Après avoir franchi le Cap Finisterre tant bien que mal, comme Conrad Colman nous le contait dans son 1er carnet de bord, le néo-zélandais a mis le cap plein sud. Lui et Jean Le Cam « ont pris une option un peu osée, la première semaine. » « Nous nous sommes retrouvés totalement planqués, sans vent pour quelque temps. » Une option pas payante au début, mais qui a finalement porté ses fruits. « Nous avons eu la chance de passer le pot-au-noir comme des flèches, assez facilement, avec quelques grains, une nuit bien coupée et quelques changements de voile et quelques réglages. Le terrible pot-au-noir n’a pas respecté son mythe. »
Cette zone de turbulence passée, le « crazy kiwi » a pu franchir l’équateur. Une nouvelle belle étape, avant d’entamer la descente vers Cap Town, en Afrique du Sud, et d’entrer dans les fameuses mers australes du Grand Sud. « Je me retrouve maintenant à nouveau tout à l’est de ce groupe. Mais puisque notre parcours est plutôt orienté sud et est, si je peux garder ces décalages avec le reste de la flotte, ça va me permettre d’avoir un avantage en arrivant à Cap Town, dans 10 jours. Le vent que j’ai, ce n’est pas exactement celui qui est promis par les fichiers météo. Il est moins favorable. »
Grâce à cette position plus à l’est du reste des skippers, il espère garder un avantage. « J’ai accepté de glisser un petit peu vers l’ouest, mais toujours en penchant vers le sud. Donc, avec une meilleure vitesse que les autres, j’ai pu rattraper un petit peu le retard » estime t-il.
Avant d’entrer la semaine prochaine dans le Grand Sud, par l’océan Indien, tout se passe très bien sur le MS Amlin de Conrad Colman. Il se prépare minutieusement à ce grand désert maritime qui l’attend, et rassure : « Tout va bien à bord, pas de casse, le bateau est en très bon état, comme moi. J’ai pris le temps de dormir, de bien manger. »
> Carnet de bord n°0 : Le Vendée Globe sans énergie fossile
> Carnet de bord n°1 : Entre faux départ et nuit blanche, la première place !
> Carnet de bord n°2 : « Nous avons passé le pot-au-noir comme des flèches ! » + Panneaux solaires
> Carnet de bord n°3 : « Un tapis roulant de vents forts et de mers arrachées » +. Alimentation végératienne
