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Conrad Colman – Carnet n°5 : “Le vent est incroyablement instable, ça tourne dans tous les sens !”

Conrad Colman - Carnet n°5 : "Le vent est incroyablement instable, ça tourne dans tous les sens !"
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Lancé dans le Vendée Globe 2024, Conrad Colman veut réitérer sa performance de 2016 : réaliser le tour du monde à la voile sans énergie fossile. Tous les 15 jours, le “crazy kiwi” donnera à Ecolosport de ses nouvelles et abordera les enjeux environnementaux de son projet. Suivez son aventure ici… et rien qu’ici !

Le projet écologique de Conrad Colman : des hydrogénérateurs en relais des panneaux solaires

Après les panneaux solaires, l’alimentation végétarienne et les voiles recyclables, Conrad Colman nous parle de l’hydrogénérateur embarqué à bord de son bateau MS Amlin, qui vient en relais de ses panneaux solaires. Le néo-zélandais nous montre son dispositif, particulièrement utile pour générer de l’énergie les jours de mauvais temps, et nous immerge même dans l’océan, en pleine course, pour nous le montrer !

Le retour dans l’hémisphère nord

Ca souffle fort, sur le Vendée Globe. Alors que Charlie Dalin, Yoann Richomme et Sébastien Simon sont arrivés à bon port, les 31 autres skippers toujours en course sont en pleine remontée de l’Atlantique. Une remontée heureuse pour Conrad Colman, 28ème en début d’année, 22ème aujourd’hui. “En passant le Cap Horn, j’ai vu qu’on avait une belle opportunité de faire une franche cassure avec mes camarades. J’étais dans une tempête, il y avait des vents forts, avant l’arrivée de conditions molles dans l’anticyclone qui suivait la tempête. Donc j’ai navigué pied au plancher pour bien maximiser l’efficacité du vent fort. Résultat : j’étais le seul à m’être échappé, les bateaux derrière moi sont restés coincés.”

L’échappée sera t-elle durable ? Pas sûr. Conrad Colman arrive au niveau du pot-au-noir. Sur la descente de l’Atlantique, cette zone n’avait pas été un problème et il l’avait passé “comme une flèche”, nous disait-il. Sur la remontée, c’est une autre limonade. “Actuellement, le vent est incroyablement instable. Ça tourne dans tous les sens, c’est monté à 28 nœuds récemment, maintenant j’ai 4 nœuds ! C’est la dèche !” ajoute le crazy kiwi, qui a passé l’équateur il y a quelques heures à peine.

Les vents faibles lui ont permis de prendre le temps de se baigner et ainsi d’effectuer quelques contrôles sous-marins. « J’ai profité des conditions pour faire un contrôle de la quille, des gouvernails et m’assurer qu’il n’y ait pas de dommages sous la coque » a t-il dit, heureux de s’apercevoir que le bateau n’était nullement endommagé et dans un très bon état.

La phase est désormais incertaine et tous les écarts peuvent être remis en question. “Chaque évolution du vent est une opportunité” prédit-il, en regardant d’abord devant et le groupe de skippers qu’il pourrait rattrapé, composé entre autres de Benjamin Ferré ou Tanguy Le Turquais. “J’ai réussi à m’en rapprocher mais maintenant, notre écart reste plutôt stable.”

À quelques semaines de son arrivée aux Sables d’Olonne, les discussions tournent bien sûr autour du classement. Ce qui intéresse le néo-zélandais est plus sa position par rapport aux autres bateaux similaires que celle au général, moins pertinente pour lui. “Actuellement, je suis quatrième parmi les bateaux à dérive. Ça va être la bataille pour la première place !” Il lui reste un peu plus de 3 000 milles, soit moins de 6 000 kilomètres, avant de franchir la ligne d’arrivée.

> Carnet de bord n°0 : Le Vendée Globe sans énergie fossil

> Carnet de bord n°1 : Entre faux départ et nuit blanche, la première place !

> Carnet de bord n°2 : “Nous avons passé le pot-au-noir comme des flèches !” + Panneaux solaires

> Carnet de bord n°3 : “Un tapis roulant de vents forts et de mers arrachées” +. Alimentation végératienne

> Carnet de bord n°4 : “J’ai croisé un iceberg à la dérive, c’est assez flippant !” + Voiles recyclables

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